Tags
J'ai s(a)igné les murs
de mes rêves en zigzag,
Balafré la nuit du fluo de mes tags.
Tatoué la peau morte des
villes
De la danse immobile
De révoltes inutiles.
Sur les façades des cités
malades,
J'ai craché des colères
Aux douleurs barbelés.
Jusqu'à l'ivresse débridée.
Jusqu'à l'ire des brigades.
Ils ont dit: les gamins,
ça pisse comme les chiens
Des couleurs en délire
Qui font peur.
Ils ont dit: les gamins,
ça hurle comme les chiens
Des musiques qui déchirent
Tout en pleurs.
Ils ont lâché les
chiens,
Effacé mes dessins.
Et la nuit dort tranquille dans
son deuil,
Et la ville meurt docile en linceul
Immaculé.
© Yaëlle