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Frédérique Baud Bachten

Notice biographique - La poupée de laine

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Rubrique Editions
La poupée de laine


  Notice biographique


Frédérique Baud Bachten
Née à Paris en 1950, elle vit à Genève depuis 1957.
Après une formation de libraire elle est actuellement bibliothécaire à l'Ecole de Culture Générale.
Elle écrit depuis l'âge de 9 ans des romans, textes poétiques, poèmes et des pièces de théâtre pour enfants et adultes dont certaines ont été jouées à Genève. Sa pièce radiophonique Le discours en astrophysique a reçu le Prix du Lyceum-Club et a été diffusée sur les ondes de la RSR.
Mariée, elle a 3 enfants, un jardin - et, quand l'encre de sa plume tarit - s'exprime par des collages.
La poupée de laine est son premier livre publié.

Extrait de : La poupée de laine, Editions Samizdat, 2008

 

  La poupée de laine

Frédérique Baud Bachten / La poupée de laine
(...) « De quel art se servir pour dire l'inexprimable ? »
Frédérique Baud Bachten douterait-elle de son art de modeler des mots si fidèles au réel de l'humain que le lecteur, la lectrice y déchiffre d'un coup la trace de sa propre histoire ? Si elle a pu en douter, c'est qu'elle venait de tourner le dos à l'abîme où la souffrance côtoie la folie.
Certains - pour ne rien perdre de l'indicible à décrire à ceux qui ne savent pas - ne reviennent plus de cette nuit.
Frédérique Baud Bachten, elle, a voulu tenter la passerelle précaire par-dessus l'abîme. Parce que sa soif de rejoindre ses semblables la tenaillait plus fort que le besoin de se fondre à jamais dans la nuit. Elle a renoncé à tout dire.

Et le peu qu'elle dit en dit long ! Chaque lecteur, chaque lectrice saura marier l'histoire de sa douleur propre à ce récit de chair et de souffle crédible de bout en bout : « On est si nu devant le mal, devant ce rien qui existe plus fort que n'importe quoi. Ce rien qui n'a pas de nom. Cette marche de mort, cet écoulement infini de l'effroi, ce resserrement de la nuit : obstination macabre au lieu du oui de la vie, de la confiance et des rires ».

Et cependant, l'absurde est resté granitique : le massacre maternel, la désertion du père, l'enfant incapable de vivre, rien n'a été épargné à Frédérique Baud Bachten. « Pourquoi est-ce à leur enfant que cela est arrivé ? Qui a creusé ici le nid du malheur » après l'avoir creusé dans sa propre enfance ? Au fil des pages, on dirait que les questionnements sans issue sont destinés à prendre un cours imprévu : désormais d'innombrables parents, proches, amis ou simples témoins semblent invités, en écho, à s'associer au drame jadis vécu dans l'isolement par l'auteure et son époux. Combien sommes-nous à pouvoir souscrire à ce « pourquoi » définitivement ouvert sur le mystère de l'enfant incapable de vivre ? (...) A n'en pas douter, la parole de Frédérique Baud Bachten fera grandir l'Amicale de ceux qui savent de quoi elle parle !

Extraits du liminaire de Lytta Basset

Une nuit un jour, Editions Samizdat, 2008

 

Page créée le 16.10.08
Dernière mise à jour le 16.10.08

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