Oh elle aurait pu devenir quelqu’un, oui, ça elle le sait et si seulement c’était faux, si seulement on lui avait dit tu n’es pas bien futée, contente-toi d’un petit boulot pépère et d’être heureuse, si seulement ! Mais non, on n’a pas cessé de lui dire le contraire et de l’encourager, alors quelle preuve demandait-elle de plus pour croire en soi ?
Aliénor a trente ans lorsqu’elle perd sa mère, avec laquelle elle entretenait une relation exclusive et étouffante. Plus que la douleur de la perte, c’est un bilan cruel qui s’impose : qui est-elle sans cette femme à l’ombre de laquelle elle a grandi, sans jamais parvenir à la hauteur de ses attentes ? Comment se frayer un chemin dans l’existence quand on est issu de parents exemplaires ? Laura Gamboni, dans ce premier roman, explore la quête d’autonomie d’une jeune femme, une quête qui passe par les affres de la dépression. Avec une écriture vive, claire et musicale, elle construit le récit d’un sauvetage, embrassant et superposant les voix autour et à l’intérieur du personnage d’Aliénor. En mêlant impressions, souvenirs et rêves, elle nous entraîne dans une épopée intime, une véritable traversée du miroir, au terme de laquelle l’essentiel ne serait pas tant de se trouver, que tout simplement de revenir au monde.
Laura Gamboni est née en 1978. Licenciée en Lettres de l’Université de Lausanne, elle travaille depuis 2003 dans la gestion culturelle. Crier sous la vague est son premier roman.
Crier sous la vague, Vevey, L'Aire, 2011.
Page créée le 22.09.11
Dernière mise à jour le
13.10.11
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