Un petit garçon
de quatre ans meurt des suites d'une noyade, après
une courte agonie à l'hôpital. Son
père, terrassé par la douleur, témoigne.
De son chagrin, de sa solitude. On ne résiste
pas à la mort de son enfant. Il n'y a pas
de mots pour décrire le statut d'un père
ou d'une mère qui perd l'un des siens.
Ce témoignage autobiographique dit l'absence
de ce fils tant aimé. La culpabilité
omniprésente après un décès
par accident qui aurait dû être évité,
l'impossibilité d'être entendu des
autres et de partager une telle douleur quand
un drame de cette ampleur se produit. Ce texte
est aussi une réflexion sur la peur de
la mort qui ronge notre société
et le voyeurisme exacerbé des médias.
Comment continuer après le décès
de son enfant, comment y survivre, sachant qu'on
ne tourne pas la page d'un tel événement:
l'interrogation est constante, sans que l'auteur
n'apporte de réponses définitives.
Faire le deuil de l'un de ses descendants est
impossible.
Originaire du Val d'Anniviers,
Michel Pont
est né à Lausanne en 1960. Après
des études de lettres à l'Université
de Lausanne, il a commencé une carrière
de journaliste. Il dirige aujourd'hui la rubrique
de politique vaudoise du quotidien 24 heures.
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