ISBN 2-940146-50-0
« Une attaque à main armée
se passe dans une sorte de brouillard, enfin pour ce qui me
concerne. Tout autour tout semble comme ralenti et les bruits
comme atténués. Alors que, au contraire, en
vous, c'est la grande accélération, on entend
son cur battre, le sang couler dans ses veines. Tous
vos gestes semblent plus rapides, plus condensés, on
a chaud, les mains transpirent dans les gants en caoutchouc.
On sort de la bagnole, on fait les premiers pas, la destinée
semble s'accélérer. À quelques mètres
on ne voit que la porte d'entrée. On aimerait trouver
une raison pour ne pas y aller. Le cur se serre en repensant
furtivement aux derniers bras de femme qui nous ont aimé,
notre esprit se met en position de ftus. [
]
« Si un jour on me juge pour
ce crime, tout un cérémonial sera mis en place,
des années d'instruction, deux jours d'assises où
je serai sans doute traité de dangereux-criminel-professionnel.
Quel est le cinéaste abruti qui a pu faire croire à
tous que braquer pouvait être une profession ? Même
les voyous ont fini par le croire. »
Jean
Chauma vit et travaille en France.
Il connaît bien les milieux qu'il décrit dans
ce roman.
Page créée le 25.08.05
Dernière mise à jour le 25.08.05
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