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Bernard Campiche Editeur

Grand-Rue 26
CH- 1350 Orbe
Tél. 024 441 08 18
Fax 024 441 08 20
www.campiche.ch
info@campiche.ch


Parutions 2006
 

  Thierry Luterbacher / Quidam

ISBN 2-88241-173-1

Quidam, c’est le récit de l’enfance de Calvin, choyé par sa maison soleil. Quand il sera grand, il veut «ne faire rien».
Il prend la route avec «deux amitiés pour la vie», Héloïse, la coureuse et Pierrot, le tueur. Magie de l’enfance, dégoût de l’école, amitié, amour, errance.
Quidam est un récit douloureux et pur, dominé par une écriture lumineuse et directe.

De l’innocence à outrance. On hésite à se laisser berner, à se laisser bercer. Cette détermination bien romande à se revisiter, à refuser la réalité... Et puis on baisse la garde, on cède «comme une pierre qui roule» sur un air de Dylan. À partir de là, l’enchantement. Le narrateur, Calvin, celui qui «est venu au monde sans pleurer», fugue avec Héloïse Nuage, «un caramel aux yeux de cannelle», et Pierrot, celui «qui répare les pannes pour que la vie puisse à nouveau rouler». Ensemble, ils endurent les dix ans, défrichent le grenier, «ce cimetière hanté par l’âme des choses», l’école, ce lieu où «les enfants apprennent les adultes par cœur». Le tout sur un ton cocasse et crédule, une langue aérée et lucide. Thierry Luterbacher, réalisateur, auteur et metteur en scène de théâtre, avait reçu pour son premier roman, Un cerisier dans l’escalier, le Prix Georges-Nicole 2001.

BLAISE HOFMANN, L’Hebdo


Né en 1950, à Péry-Reuchenette, dans la partie francophone du canton de Berne (Suisse), Thierry Luterbacher est journaliste, réalisateur, auteur, metteur en scène de théâtre et artiste-peintre, Il a été l'élève d'Antoine Vitez au Conservatoire d'art dramatique de Paris. Père de trois enfants, Thierry Luterbacher vit à Romont, près de Bienne, en Suisse romande. Son premier roman a été primé sur manuscrit par le Jury du Prix Georges-Nicole 2001, puis, après sa parution, par le Prix 2001 de la Commission de littérature française du canton de Berne et le Prix Saint-Valentin 2002. Un cerisier dans l’escalier a également été sélectionné pour le Prix des Cinq Continents de la francophonie 2001, et est lauréat 2002 du Festival du Premier Roman de Chambéry.

Thierry Luterbacher, Quidam, Bernard Campiche Editeur, 2006

 

  Jean-Euphèle Milcé / Un archipel dans mon bain

ISBN 2-88241-174-X

Dans Un archipel dans mon bain, Jean-Euphèle Milcé lie, à travers les vies de Marie Raymonde et d’Evita, la Suisse (Genève) et le monde insulaire (Ouessant et Haïti).
Une recherche des origines et de cette île, Haïti, le pays mal et tant aimé.
Si L’Alphabet des nuits a touché ses lecteurs par un portrait sombre et désespéré d’Haïti, Un archipel dans mon bain renoue avec l’espoir. Celui d’une femme qui a cherché ses racines, trouvé l’amour à Genève et décidé de rejoindre le pays originel, dont elle n’a aucun souvenir. Là-bas, elle recevra l’enfant que la vie ne lui a jamais donné.

Jean-Euphèle Milcé, né le 14 janvier 1969 en Haïti, se présente volontiers comme ex-îlé. Au bénéfice d’une formation en linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti, il a suivi une formation continue en gestion de documentation et de bibliothèques.
Jean-Euphèle Milcé a enseigné, dans son pays, la littérature d’expression créole et dirigé la principale bibliothèque patrimoniale d’Haïti. Il publie ses premiers textes en créole dans le cadre des Vendredis littéraires de l’Université Caraïbes animés par le romancier Lyonel Trouillot avec qui il fonde la revue Lire Haïti.
Père et mari dans une famille moitié haïtienne, moitié fribourgeoise, il s’établit en Suisse, à Neyruz, en 2000. Depuis il a collaboré à plusieurs projets dans des bibliothèques suisses romandes.


Pour L’Alphabet des nuits, Jean-Euphèle Milcé a reçu, sur manuscrit, le Prix Georges-Nicole 2004, décerné par un jury formé de François Debluë, Sylviane Dupuis, Eugène, Bertil Galland, Christophe Gallaz, Jean-Dominique Humbert, Daniel de Roulet, Alexandre Voisard, et de la Rédaction d’Écriture : Françoise Fornerod, Daniel Maggetti et Sylviane Roche.

Jean-Euphèle Milcé, Un archipel dans mon bain, Bernard Campiche Editeur, 2006

 

  Voisard Alexandre / Poésie I - Poésie II

ISBN 2-88241-171-5

Écrit sur un mur et Vert Paradis sont les livres de l’enfance et de l’adolescence: à peine vécues, elles reviennent hanter la poésie. Ses premiers livres d’Alexandre Voisard sont ceux de sa première nostalgie, et la nostalgie ampli?e le temps et l’espace perdus. Celle de Voisard ne quittera plus le domaine de sa poésie.
Ensuite – Chronique du guet – ce qui était récit dans les premiers recueils se pare de solennité, dans un imaginaire aux couleurs anciennes, médiévales peut-être. Le désir a changé d’objet, mais il reste lui-même, dilatant l’espace et le temps. Le livre et l’écriture deviennent des thèmes qui percent jusqu’aux titres: préface, testament, chronique, bulletin, cahier.
Le sentiment d’une certaine urgence est permanent: poète guetteur, poète inquiet, poète amoureux aussi.

ANDRÉ WYSS, directeur de la publication

Alexandre Voisard, Poésie I, Bernard Campiche Editeur, 2006



Liberté à l’Aube est un événement pour les lettres romandes du dernier demi-siècle: c’est un ouvrage écrit et publié comme une participation à la lutte du Jura pour son indépendance. Depuis la guerre, on n’avait pas vu paraître dans la littérature française de texte qui fût à ce point engagé dans un mouvement politique de résistance, et on ne l’avait jamais vu en Suisse.
En 1965, l’Anthologie jurassienne donne à Alexandre Voisard une place éminente: «sa poésie, y écrit Jean-Pierre Monnier, fait entendre aujourd’hui, dans nos lettres, une voix pleine, immédiate, une voix chargée de significations durables, un chant inespéré». Peu de temps après, un nouveau recueil con?rme cet enthousiasme, Les Deux Versants de la solitude, qui inaugure la série des livres publiés par Bertil Galland.

ANDRÉ WYSS, directeur de la publication

Alexandre Voisard, Poésie II, Bernard Campiche Editeur, 2006

ISBN 2-88241-172-3

Né en 1930, d’un père instituteur et d’une mère d’origine franc-montagnarde, Alexandre Voisard, après des études hachées, a pratiqué divers métiers dans le théâtre, les postes, l’industrie, la librairie.
Après un bout de carrière politique (il a été délégué aux Affaires culturelles de la République et Canton du Jura et vice-président de la Fondation Pro Helvetia), il s’est retiré dans le village natal de sa compagne, Courtelevant, en France voisine, juste au-delà de la frontière, où il se consacre désormais entièrement à l’écriture. Affublé tour à tour d’épithètes réductrices telles que «poète politique», «poète de l’amour» ou «poète de la nature», il les récuse toutes même s’il est fier d’avoir été de ces «poètes de la libération» du Jura. Il lui arrive d’affirmer avoir été aussi «le premier poète écologiste après saint François d’Assise». Poète donc avant toute chose (Liberté à l’aube; La Claire Voyante; Les Rescapés; Toutes les vies vécues; Le Dire et le Faire; Une enfance de fond en comble), il est aussi un conteur subtil et ironique (Louve; Un train peut en cacher un autre; L’Année des treize lunes; Maîtres et valets entre deux orages).
Il a été appelé, dès 1990, à siéger parmi les trente membres de l’Académie Mallarmé, à Paris. Dans une interview, il confiait que son rêve d’enfant était de «devenir un grand musicien»?
La parution de L’Intégrale d’Alexandre Voisard, en huit volumes, sous la direction d’André Wyss, a débuté au printemps 2006 et se terminera en automne 2007.

 

  Jacques-Etienne Bovard / Ne pousse pas la rivière

ISBN 2-88241-169-3

Ils se retrouvent tous les quatre, ce vendredi 27 juin 2003, entre hommes, au manoir de Clairvaux-sur-Loue. C’est le banquier suisse Maximilien Reuth, personnalité ambiguë, qui invite ses amis dans son «petit paradis», en plein pays de Gustave Courbet. Entre deux parties de pêche à la mouche, on écoutera de la musique, on lira Maupassant, on cuisinera, on rira, on se laissera vivre… Ne pousse pas la rivière, dit le proverbe, gravé au-dessus de la porte d’entrée, elle avance toute seule. Par surcroît de prudence, la règle interdit de parler d’argent, de politique ou de femmes. Et l’on remet scrupuleusement à l’eau les truites qu’on attrape: parcours de pêche no kill!
Le lendemain à l’aube, le paradis est crevé.
Crime, enquête, soupçons. Qui est Max? Qu’a-t-il fait, ou pas fait? La sécheresse exaspère les tensions, dans un huis-clos de plus en plus oppressant. L’ordre des choses est revenu: d’une façon ou d’une autre, chacun est rattrapé, et doit passer aux aveux. Ainsi Philippe Sauvain, qui comptait sur ce séjour pour achever un roman historique inspiré par l’énigme d’Un Enterrement à Ornans, le célèbre tableau de Courbet, cède à l’urgence d’un tout autre texte: sa propre enquête sur Max, qui se retourne très vite en enquête sur lui-même.


Jacques-Étienne Bovard est né à Morges en 1961. Licencié en lettres, il est maître de français au Gymnase de la Cité, à Lausanne.
Loin de cacher son attachement à son pays, dans tous les sens du terme, il s’efforce dès ses premières nouvelles, Aujourd’hui, Jean (1982), de saisir le romanesque ici et maintenant. Polémique avec La Venoge (1988), satirique dans son premier roman La Griffe (1992) ou les nouvelles de Nains de jardin (1996), dont le succès ne faiblit pas, il est aussi préoccupé par une constante quête de valeurs qui puissent résister aux dérives qu’il dénonce.
Au délire sécuritaire et stérile répond ainsi l’essor de Demi-sang suisse (1994), au gouffre des incertitudes fin de siècle la générosité brute des Beaux Sentiments (1998), d’Une leçon de flûte avant de mourir (2000) ou du roman Le Pays de Carole (2002).
Couronné de nombreux prix, Jacques-Étienne Bovard fait partie des auteurs suisses romands les plus réguliers et les plus largement reconnus par le public.

Jacques-Etienne Bovard, Ne pousse pas la rivière, Bernard Campiche, 2006, 301 pages

 

Page créée le 22.02.06
Dernière mise à jour le 01.05.06

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