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Automne 2004
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Anne
Cuneo / Hôtel
des coeurs brisés |

ISBN 2-88241-146-4
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Une enquête de Marie Machiavelli
À paraître le 15 novembre 2004
J’ai suivi en personne, avec
mes collègues journalistes des sports, plusieurs
Tours de Suisse, ainsi que diverses compétitions
d’un jour, j’ai passé des heures devant
mon poste TV à regarder le Tour de France, d’Italie,
d’Espagne (une occupation qui en temps normal ne
fait pas partie de mon quotidien), et, avec l’aide
de quelques spécialistes, j’ai fini par
comprendre les problèmes, les difficultés,
les raisons qui poussent certains sportifs au dopage.
ANNE CUNEO
Née à Paris à
la veille de la Seconde Guerre mondiale, Anne
Cuneo passe son enfance en Italie du Nord.
Après la mort de son père en 1945, elle
passe plusieurs années dans divers internats
et orphelinats religieux en Italie d’abord, puis
à Lausanne où elle doit s’adapter
à la langue et à l’environnement
nouveaux.
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Après cette difficile période, elle passe une
année en Angleterre, à Plymouth et Londres,
et découvre la culture anglo-saxonne. Plus tard, elle
puisera dans les souvenirs de ce moment décisif de
son adolescence pour un roman plein d’humour et de fraîcheur,
Station Victoria (1989). De retour à Lausanne, elle
est d’abord téléphoniste, puis étudie
à l’Université de Lausanne (licence ès
lettres), apprend les métiers de la publicité,
enseigne la littérature, voyage à travers l’Europe.
Éclectique, Anne Cuneo partage son temps entre la création
dans presque tous les domaines de la littérature et
le journalisme. Son œuvre est animée par une participation
spontanée aux courants modernistes. L’illustration
de ses choix esthétiques apparaît dans Gravé
au diamant (1967), Passage des Panoramas (1978),
Hôtel Vénus (1984). Porte-parole des laissés-pour-compte
dans La Vermine, elle introduit le monde des immigrés
dans la littérature romande avec les deux volumes de
son Portrait de l’auteur en femme ordinaire (1980/1982).
Elle évoque le milieu des malades dans Une cuillerée
de bleu (1979) après avoir survécu à
un grave cancer. Essayiste, elle dessine des portraits des
milieux du spectacle dont elle se sent proche: Le Piano
du pauvre (1975), La Machine Fantaisie (1976),
Le Monde des forains (1985), Benno Besson et Hamlet
(1987).
Elle participe à des expériences cinématographiques
et théâtrales. De l’écriture, elle
passe à la mise en scène et à la réalisation.
Aujourd’hui, Anne Cuneo ne met plus sa vie en livres,
estimant qu’elle a raconté tout ce qu’elle
a vécu de différent. Cette voix plus profonde,
elle la prête à des personnages, qui s’expriment
toujours à la première personne, telles les
héroïnes de Station Victoria (1989) et
de Prague aux doigts de feu (1990), ou le héros
du Trajet d’une rivière (1993, Prix des
Libraires 1995), Francis Tregian. Anne Cuneo a publié
en 1996 une suite indirecte au Trajet d’une rivière,
Objets de splendeur, où la figure attachante d’un
Shakespeare amoureux nous réintroduit dans l’univers
du grand dramaturge.
En 1998, Anne Cuneo publie son premier roman dit «policier»
(mais qu’elle qualifie de «roman social»),
Âme de bronze – suivi en 1999 par D’or
et d’oublis puis en 2000 par Le Sourire de Lisa
– où l’on retrouve l’enquêteuse
Marie Machiavelli.
Anne Cuneo collabore au Téléjournal à
Genève et à Zurich, où elle demeure conjointement
aujourd’hui. Ses ouvrages, constamment réédités
et traduits en allemand, sont tous de grands succès
de librairie en Suisse.
Anne Cuneo, Hôtel des coeurs brisés,
Bernard Campiche Editeur, 2004
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Frédéric
Lamoth / Les Sirènes de
Budapest |

ISBN 2-88241-144-8
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Dans Les Sirènes de
Budapest, Frédéric Lamoth dresse avec
beaucoup d’intelligence et d’émotion
le portrait d’une génération de réfugiés
hongrois venus en Suisse en 1956.
Le thème des Sirènes de Budapest est la
mémoire, mémoire que les anciens cherchent
à transmettre aux jeunes, qui n’en sont
pas toujours conscients. Ici, le lien se tisse autour
d’une langue et d’un pays d’origine communs,
le hongrois et la Hongrie. Le narrateur, un étudiant,
n’avait jamais pris conscience du passé
de ses parents et des incidences de l’Histoire
sur leurs vies. C’est un homme de soixante-huit
ans qui va le lui faire découvrir.
Originaire de Coppet, Frédéric
Lamoth est né à Vevey en 1975,
de père hongrois et de mère suissesse.
Après des études au Gymnase cantonal de
la Cité, puis à l’Université
de Lausanne, il est aujoud’hui médecin.
Frédéric Lamoth,
Les Sirènes de Budapest, Bernard Campiche Editeur,
2004
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Asa
Lanova / La Gazelle tartare |

ISBN 2-88241-143-X
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La Gazelle tartare n’est
pas à proprement parler un récit autobiographique.
C’est plutôt la narration d’une recherche
intérieure qui va mener l’écrivain
à sa raison de vivre et à la renaissance
d’un premier amour. De retour dans la maison de
son enfance, Asa Lanova va partager avec ses lecteurs,
dans une langue somptueuse, son cheminement personnel
entre danse et littérature, entre Lausanne, Paris
et Alexandrie. Un livre superbe de franchise, de liberté
de ton et du courage de tout se dire.
Asa
Lanova est née en Suisse. Possédée
dès l’enfance par la passion de la danse,
très jeune elle se rend à Paris, où
elle travaille avec les plus grands Maîtres russes
de l’époque. Très vite engagée
comme soliste, elle devient, entre autres, la partenaire
de Maurice Béjart dans un pas de deux intitulé
Hamlet et Ophélie. Puis elle danse dans
des compagnies aussi prestigieuses que celles d’Yvette
Chauviré et de Raymondo de Larrain, le successeur
du marquis de Cuevas. Elle participe en outre à
des films et à des courts métrages, en
tant que danseuse et comédienne.
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Rentrée en Suisse pour raison de santé, elle
est bientôt engagée à l’Opéra
de Zurich, où elle incarne des rôles importants
– elle sera la princesse de l’Histoire du soldat,
sous la direction de Stravinski lui-même. Ensuite, ce
sera deux saisons au Grand-Théâtre de Genève,
avec, comme maître de ballet et chorégraphe,
Serge Golovine. On la dit promise à une carrière
exceptionnelle, lorsque brusquement, et apparemment sans raison,
le fil se casse.
Malgré les propositions brillantes qui s’offrent
à elle, elle décide alors de quitter la scène
et se réfugie dans la solitude d’une ferme vaudoise.
Là, elle découvre le tissage et participe avec
un succès immédiat à de nombreuses expositions
– l’une de ses tapisseries figure au Musée
de Moutier.
Mais le tissage l’amène enfin à ce qui
l’attirait depuis toujours: l’écriture. Fascinée
par l’image filmée, elle commence par écrire
trois dramatiques, qui seront réalisées par
la Télévision suisse romande.
Puis un premier roman voit le jour, La Dernière
Migration, aussitôt publié à Paris,
aux Éditions Régine Deforges. Parallèlement
à l’écriture, elle participe à des
émissions télévisées, et, par
exception, remonte sur scène afin d’incarner le
rôle principal de l’opéra-ballet Tancrède
et Clorinde de Monteverdi.
Entre-temps, d’autres romans ont été édités,
Crève-l’Amour, aux Éditions Acropole.
Le Cœur tatoué, aux Éditions Mazarine,
L’Étalon de ténèbres aux
Éditions Régine Deforges, Le Testament d’une
mante religieuse, aux Éditions de l’Aire.
Puis elle quitte de nouveau son pays natal pour l'Égypte,
où durant cinq ans elle vit à Alexandrie. C’est
de cet exil que va naître Le Blues d’Alexandrie,
qui lui vaudra le Prix Bibliothèque pour Tous et celui
de la Fondation Régis de Courten.
Mais la nostalgie de l’Europe l’amène à
séjourner deux ans en Haute-Savoie, où elle
écrit son septième roman, Les Jardins de
Shalalatt, qui reprend certains personnages du Blues
d’Alexandrie, à des moments différents
de leur existence.
Asa Lanova vit aujourd’hui à Pully.
Asa Lanova / La Gazelle tartare, Bernard
Campiche Editeur, 2004.
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Alexandre
Voisard / Le Mot musique |

ISBN 2-88241-145-6
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Peu à peu s’était
insinué en moi, l’âge venant,
le besoin obscur de baliser ma route en amont
afin que les miens, les tout premiers, soient
enfin au clair sur ce parcours maintes
fois évoqué, à demi-mots,
en poèmes sibyllins ou à l’occasion
énigmatiques. Puis la mort du père
mit en branle une remémoration tumultueuse,
à laquelle je ne résisterais pas,
qui m’imposait de dire vrai avec les mots
justes. Le récit qui en est résulté
n’est pas une confession désabusée
mais l’évocation, sans fards et à
grands traits, d’aventures portées
par une curiosité et une exaltation incessantes.
Il m’importait tout autant d’en appeler
à des origines familiales décidément
discrètes pour qu’enfin ce qui pouvait
l’être de cette humble chronique soit
quelque part consigné.
La mémoire rompt les amarres, défait
ses liens et déferle? Voici le scribe astreint
à apaiser, ordonner et insérer dans
une cohérence des souvenirs désemparés
survenant parfois en haillons effilochés,
auxquels il faut bien redonner figure. J’ai
renoncé à vérifier «sur
le terrain» quelque détail que ce
soit, de caractère topographique ou historique,
m’engageant ainsi à ne recourir qu’à
ma seule souvenance, avec ses trous et ses flous
au milieu desquels je devais prendre parti. Ainsi,
certains détails anecdotiques pourront-ils
paraître «arrangés»,
mais je jure que mon récit est foncièrement
sincère et de bout en bout authentique.
ALEXANDRE VOISARD
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Né en 1930, d’un père
instituteur et d’une mère d’origine franc-montagnarde,
Alexandre Voisard, après
des études hachées, a pratiqué divers
métiers dans le théâtre, les postes, l’industrie,
la librairie.
Après un bout de carrière politique (il a été
délégué aux Affaires culturelles de la
République et Canton du Jura et vice-président
de la Fondation Pro Helvetia), il s’est retiré
dans le village natal de sa compagne, Courtelevant, en France
voisine, juste au-delà de la frontière, où
il se consacre désormais entièrement à
l’écriture. Affublé tour à tour
d’épithètes réductrices telles que
«poète politique», «poète
de l’amour» ou «poète de la nature»,
il les récuse toutes même s’il est fier
d’avoir été de ces «poètes
de la libération» du Jura. Il lui arrive d’affirmer
avoir été aussi «le premier poète
écologiste après saint François d’Assise».
Poète donc avant toute chose (Liberté à
l’aube; La Claire Voyante; Les Rescapés; Toutes
les vies vécues; Le Dire et le Faire; Une enfance de
fond en comble), il est aussi un conteur subtil et ironique
(Louve; Un train peut en cacher un autre; L’Année
des treize lunes; Maîtres et valets entre deux orages).
Il a été appelé, dès 1990, à
siéger parmi les trente membres de l’Académie
Mallarmé, à Paris. Dans une interview récente,
il confiait que son rêve d’enfant était
de «devenir un grand musicien»…
Alexandre Voisard, le Mot musique, Bernard
Campiche Editeur, 2004.
Page créée le 27.10.04
Dernière mise à jour le 27.10.04

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