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Daniel
Maggetti / Pleins-vents |
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L'homme a ses saisons que la
raison ignore. Il s'anime dans un monde qui toujours
se présente en disposition - selon telle coloration,
telle atmosphère, à ordonner l'éclat
ou la décomposition. Le climat signe ses humeurs
et nous incline à l'adhésion. Des "marées"
verdâtres du printemps aux "frimas"
poudrés de l'hiver, il nous implique dans le
rythme éternel de son cycle, entrelaçant
nos chairs, les éprouvant, les vivifiant.
Or voici les pleins-vents qui,
dans leur repli, s'offrent entièrement aux paysages.
Ils s'exposent aux temps des souvenirs, de la séparation,
de la solitude ou de la mort. De leur foliation s'extrait
ce recueil.
Daniel Maggetti livre ici un
premier ensemble de poèmes, qui pourraient être
autant d'"îlots de lumière - pour
reprendre son souffle".
Antonio Rodriguez
Daniel Maggetti, Pleins-vents, Editions
Empreintes, 2000
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Françoise
Matthey / Comme Ophélie
prenait dans l'eau sa force |
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Femme d'été,
telle est superbement nommée
cette inconnue, frappée par le soudain, par le
malheur et le recours inexpliqué au fleuve. Sans
rien connaître, ainsi nous savons beaucoup d'elle,
tout l'été. Toute l'apparition en nous
de l'être blessé qui va renaître
dans le poème.
Françoise Matthey, Comme
Ophélie prenait dans l'eau sa force, Editions
Empreintes, 2000.
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Alain
Rochat / Orients |
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Orients
au pluriel, indique une
direction et des états de l'être.
Pour qu'il le suive en ces lieux, Alain Rochat
propose au lecteur un chemin précis et
varié. Conduits par une mesure et des syllabes
fermement frappées, nous dialoguons avec
des voix nouvelles à chaque étape
du livre (car ce n'est pas un recueil aléatoire,
mais une architecture). Le lyrisme, universel
en ceci qu'il ne se replie jamais sur lui-même
mais implique toujours le scandale du mal et de
l'inégalité sociale, est décliné
avec toutes les nuances que permettent la syntaxe,
le lexique ou la mise en page.
C'est la finesse de ces
codes qui, au terme du parcours, nous procure
le sentiment d'avoir voyagé plus longtemps
que ne le laissait penser l'épaisseur du
volume. Mais ce contact prolongé est aussi
dû au fait que l'abondance des visages et
des interlocuteurs ainsi suscités trahit
encore et toujours notre propre incomplétude.
L'orient, en ce cas, reste une force et une forme
d'appel...
Noël Cordonnier
Alain Rochat, Orients, Editions
Empreintes, 2000.
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Page créée le 01.07.02
Dernière mise à jour le 01.07.02
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