C'est l'été
au bord du lac de Constance. Hélène
W., une femme médecin dans la cinquantaine,
est allongée sur une chaise-longue ; l'eau
clapote, il fait chaud. On vient de lui remettre
le journal intime d'un homme qu'elle a aimé
il y a trente ans et qui vient de mourir.
Ressurgit cette époque
de grand désarroi intérieur où
ils se sont rencontrés. Isidore ne semblait
pas répondre à ses sentiments. En
lisant ses notes, Hélène tombe à
plusieurs reprises sur l'évocation de l'amour
de Jivago pour Lara, l'héroïne du
grand roman de Pasternak. Elle comprend alors
qu'Isidore l'avait aimée, mais d'un amour
qui ne trouvait pas sa place dans la réalité.
Gerhard Meier raconte cette
histoire à sa manière inimitable.
Ses personnages vivent avec la littérature
dont les héros cheminent à leurs
côtés comme des amis proches. Le
pouvoir de ces êtres issus de l'imagination
rapproche et libère ceux qui vivent dans
le présent.
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