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Markus
Werner / Zündel s'en va |
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Dès sa publication, ce
premier roman de Markus Werner a propulsé son
auteur au rang des romanciers de langue allemande les
plus remarqués aujourd'hui. Le succès
de ce livre culte, d'une rare radicalité, ne
s'est jamais démenti, alors même que cinq
romans, tous traduits en français, sont venus
confmner la maîtrise de l'écrivain. Dans
leur singularité, tous les héros de Werner
ont quelques points communs: confrontés à
un moment où leur vie semble basculer, ils font
preuve d'un nombrilisme à la fois désopilant
et désespéré, et rêvent de
partir. Zündel s'en va, avec son héros pitoyable,
désenchanté, titubant et chaplinesque,
propose la meilleure entrée dans l'univers tragi-comique
de Markus Werner.
Né en 1944, Markus
Werner vit aujourd'hui à Schaffhouse.
Ses romans lui ont valu de nombreux prix en Autriche,
en Suisse et en Allemagne.
Zündel
s'en va. Traduit de l'allemand par Marion Graf. Zoé,
160 pages
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Amélie
Plume / Toute une Vie pour se déniaiser |
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Amélie, dite Am', dialogue
pied à pied avec une voix intérieure,
celle de son irritante moitié qu'elle a baptisée
Mégère, très à cheval sur
sa petite morale. Am' décide de consacrer toute
une année à regarder le temps qui passe.
Mégère la reprend à chaque phrase:
"Tu t'y entends en poésie comme une truie
en épices" ou "Tu nous as brisé
les nerfs avec cette obsession de devenir une femme!
". Am' répond: "Vilaine merlette"
ou "Que voulais-tu devenir d'autre, vieille coquecigrue?"
Mais elle ne dévie pas de son projet, observe
les saisons et leurs couleurs, se souvient des enfants
qui dessinaient librement dans ses cours et contemple
sa petite-fille qui accroche les décorations
de Noël à quelques centimètres du
sol. Elle est résolue à détecter
dans le passé et le présent la beauté,
le geste créateur et le rêve amoureux.
Bref, à vivre, enfin.
Les dialogues enlevés
d'AMÉLIE PLUME ont été comparés
aux traits de crayon de Claire Brétécher.
Ses récits précédents - Oui
Emile pour la vie, Hélas nos chéris sont
nos ennemis parmi d'autres - la situaient dans
la satire sociale, conjugale et familiale. Avec Toute
une vie pour se déniaiser, son neuvième
livre, elle met en scène avec humour les deux
personnages qui l'habitent.
Amélie
Plume, Toute une vie pour se déniaiser, Editions
Zoé, 2003
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Robert
Walser / Le Territoire du Crayon |
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La bohème à Berlin
au début du siècle, quelques succès
suivis d'années d'errance, de solitude, de travail
harassant dans les mansardes de Bienne et de Berne,
puis vingt-six années d'internement, dont vingt-trois
ans de silence littéraire, avant de mourir dans
la neige un jour de Noël: le tragique destin de
Robert Walser (1878-1956), à la fois choisi et
subi, est mystérieusement relié à
son oeuvre, reconnue aujourd'hui comme l'une des plus
importantes de la modernité littéraire.
Au cours des années 1920,
extrêmement productives, son art s'affermit, sou-verain,
avec une liberté, une drôlerie, une ferveur,
une légèreté et une acuité
époustouflantes. C'est aux choses de rien, aux
hasards du quotidien, que Walserfrotte l'allumette d'une
écriture qui, l'espace de quelques pages, transfigure
le monde.
En témoignent les 77 proses
choisies parmi les fameux "microgrammes".
Il aura fallu une vingtaine d'années pour déchiffrer
ces manuscrits inédits notés au crayon
d'une écriture minuscule sur 526 feuillets disparates:
enveloppes, marges de journaux, formulaires officiels,
etc. Le présent recueil offre un premier aperçu
en français de leur merveilleuse richesse.
Choix de textes et postface par
Peter Utz
Traduit de l'allemand par Marion Graf (lauréate
pour Le Territoire du crayon du Prix André Gide
pour les traductions littéraires franco-allemandes)
Le Territoire du Crayon, Editions
Zoé, 2002
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Michel
Layaz / Les Larmes de ma mère |
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Pourquoi cette mère,
avec le cadet de ses fils, marque-t-elle autant
de différences? Et pourquoi des larmes
le jour de l' accouchement? Ce troisième
fils, elle le vante et elle le persécute,
elle le distingue et elle le tourmente. Devenu
adulte, le dernier fils reconstitue son enfance
grâce aux objets qu'il voit ou découvre
dans l'appartement parental. Et si les objets
se mettaient à parler? Et si les objets
détenaient la clé de l'énigme?
Grâce à une écriture précise,
tendue, ce livre où se succèdent
des épisodes cocasses et dramatiques, révèle
l'intime en évitant l'écueil du
sentimentalisme. Les mots sont à leur place
sans jamais forcer et le lecteur voit son imagination
croître au fil de ces récits d'enfance
qui ne manqueront pas de résonner dans
sa propre histoire.
Michel
Layaz vit à Lausanne et à
Paris. À propos de l'écriture de
son précédent roman "Les
Légataires", Tiphaine Samoyault,
dans Les Inrockuptibles, parle d'«une liberté
poétique qui fait toute sa force».
Les Larmes de ma Mère,
Editions Zoé, 2002
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Page créée le 05.03.03
Dernière mise à jour le 24.10.03
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