L'invitée du mois
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Anne Deriaz / Chère
Ella - Elégie pour Ella Maillart |
photographie de couverture:
Ella Maillart sourit sur le balcon de son chalet Atchala
à Chandolin
le 15 janvier 1997, photographie de Anne Deriaz
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Ce livre a l'air d'être
l'histoire de deux rencontres. Rencontre avec
un lieu: Chandolin sur Sierre. Rencontre avec
une personne: Ella Maillart. Les deux vivant en
union profonde, respirant ensemble une énergie
analogue.
Il pourrait être
aussi l'histoire d'un Chemin. Le Chemin qui mène
à la verticalité.
Mais que le lecteur ne
s'y trompe pas: il n'est ni l'un ni l'autre, il
n'est pas non plus une description. Ni un livre
de souvenirs.
Ce livre est la conquête
d'une parole et d'un style. La parole d'Ella Maillart
et le style de son auteur.
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"Quel que soit son raffinement,
le style a toujours quelque chose de brut: il est une forme
sans destination, il est le produit d'une poussée,
non d'une intention, il est comme une dimension verticale
et solitaire de la pensée. Ses références
sont au niveau d'une biologie ou d'un passé, non d'une
histoire: il est la "chose" de l'écrivain,
sa splendeur et sa prison, il est sa solitude. Indifférent
et transparent à la société, démarche
close de la personne, il n'est nullement le produit d'un choix,
d'une réflexion sur la Littérature. Il est la
part privée du rituel, il s'élève à
partir des profondeurs mythiques de l'écrivain, et
s'éploie hors de sa responsabilité. Il est la
voix décorative d'une chair inconnue et secrète;
il fonctionne à la façon d'une Nécessité,
comme si, dans cette espèce de poussée florale,
le style n'était que le terme d'une métamorphose
aveugle et obstinée, partie d'un infralangage qui s'élabore
à la limite de la chair et du monde. Le style est proprement
un phénomène d'ordre germinatif, il est la transmutation
d'une Humeur. Aussi les allusions du style sont-elles réparties
en profondeur; la parole a une structure horizontale, ses
secrets sont sur la même ligne que les mots et ce qu'elle
cache est dénoué par la durée même
de son continu; dans la parole tout est offert, destiné
à une usure immédiate et le verbe, le silence
et leur mouvement sont précipités vers un sens
aboli: c'est un transfert sans sillage et sans retard. Le
style, au contraire, n'a qu'une dimension verticale, il plonge
dans le souvenir clos de la personne, il compose son opacité
à partir d'une certaine expérience de la matière;
le style n'est jamais que métaphore, c'est-à-dire
équation entre l'intention littéraire et la
structure charnelle de l'auteur (il faut se souvenir que la
structure est le dépôt d'une durée). Aussi
le style est-il toujours un secret; mais le versant silencieux
de sa référence ne tient pas à la nature
mobile et sans cesse sursitaire du langage; son secret est
un souvenir enfermé dans le corps de l'écrivain;
la vertu allusive du style n'est pas un phénomène
de vitesse, comme dans la parole, où ce qui n'est pas
dit reste tout de même un interim du langage, mais un
phénomène de densité, car ce qui se tient
droit et profond sous le style, rassemblé durement
ou tendrement dans ses figures, ce sont les fragments d'une
réalité absolument étrangère au
langage. Le miracle de cette transmutation fait du style une
sorte d'opération supra-littéraire, qui emporte
l'homme au seuil de la puissance et de la magie. Par son origine
biologique, le style se situe hors de l'art, c'est-à-dire
hors du pacte qui lie l'écrivain à la société.
On peut donc imaginer des auteurs qui préfèrent
la sécurité de l'art à la solitude du
style."
(Roland Barthes in Le Degré zéro
de l'écriture, pages 12 et 13, Ed. Seuil, 1972)
L'aboutissement de ce livre est - en
plus du devenir de son auteur, l'acceptation de sa solitude
et son consentement à la verticalité- la restitution
d'une parole qui n'a pu naître que dans le creuset d'une
relation très particulière.
Chère Ella - Elégie pour
Ella Maillart de Anne Deriaz
Livre publié aux Editions Actes Sud, Arles
Collection: Archives privées dirigée par Bertand
Py
Préface de Christian Dumais-Lvowski
Forme du livre
Alternance de textes et de photographies.*
Une sorte de quatre mains
Voix et oeil d'Ella Maillart: paroles
et images mises en correspondance, restituées en dehors
des lois de l'art et du monde, montées et recueillies
comme le disciple accepte la règle, et gravit les échelons,
en toute liberté.
Style et oeil de l'auteur: "débit
d'images" qui naissent de son corps et de son passé,
captant la parole de l'autre, lui conférant l'espace
de son propre silence. Seule image réelle: portrait
d'Ella Maillart (première page de couverture - ci-dessus)
du 17 janvier 1997, jalon dans l'Histoire, point d'orgue,
envol aussi dans l'horizontalité transfigurée
en durée.
J'ai cherché ses images comme
j'ai écouté sa voix. En résonnance. Aux
miennes.
Cette forme était celle de la
Collection Archives privées. Il y a eu là aussi,
une rencontre entre l'auteur et son éditeur.
Les photographies du livre sont
de:
- Photographies d'Ella Maillart de 1925
à 1993: Raymond Burnier, Catherine Cabrol
- Photographies d'Ella Maillart: Paysages et visages du Turquestan
russe, d'Afghanistan, du Tibet, de l'Inde du Sud.
Contact Editions
Nathalie Giquel
Editions Actes Sud
18, rue Séguier
F-75006 Paris
tél. 33-(0)1 - 55 42 63 05.
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La rencontre avec
Ella |
Le 20 juin 1995, j'ai écrit
une lettre à Ella Maillart dans laquelle je disais:
"Si vous avez besoin d'aide, dites-le moi".
J'allai poster la lettre. En ressortant
de la poste, j'hésitai à redescendre chez moi
par la route ou par le raccourci. Finalement, je pris le raccourci.
En bas, je vis Ella, assise sur la
murette, un bouquet de bleuets à la main. Elle me dit:
"Aidez-moi"
Cette phrase simple a bouleversé
ma vie. Ce fut alors pour nous deux le début d'une
sorte d'étrange voyage.
Je saisis
votre bras droit.
"Non, le coude gauche. Prenez le coude gauche. J'ai eu
une attaque à gauche. Mon côté gauche
est faible."
J'ai fait
très exactement ce que vous me demandiez. J'ai pris
votre coude gauche et je ne l'ai plus lâché.
Je vous ai soutenue ainsi et nous avons parcouru très
lentement les quelques cent mètres qui nous séparaient
du village. Là, vous vous êtes assise sur une
autre murette, face au restaurant où je vous avais
aperçue pour la première fois. Nous sommes restées
en silence.
(Chère Ella - Elégie
pour Ella Maillart de Anne Deriaz- Actes Sud)
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Extrait du Prologue
de Chère Ella |
Page 4 de couverture:
Ella Maillart et Anne Deriaz à l'alpage de Ponchette
près de Chandolin,
le 28 octobre 1996, photo de Michel Bonnabry
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Chère Ella,
[...]
Et lorsque votre pas se
fut ralenti, que votre marche devint difficile,
je vous ai massé les pieds. Et vous m'avez
demandé de vous accompagner.
Alors a commencé
pour nous deux une sorte de voyage.
Dans le temps ordinaire
et l'espace quotidien.
Puis, à l'aube d'un
jour de printemps, avant que les oiseaux ne commencent
à chanter, vous avez dit adieu à
la Vie en silence.
Vous m'aviez demandé
d'écouter ce silence et de le peindre.
Voilà.
Votre fidèle, Anne
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Articles de presse |
D'un siècle
l'autre
Ella meurt et revit
Aucun portrait na saisi Ella
Maillart en sa vie quotidienne comme le livre dAnne
Deriaz. Ella, combien nous aimions limaginer traversant
lAsie à pieds, à skis sur douves de tonneau
dans les Monts Célestes, à dos de chameau ou
sur sa pouliche Slalom qui creva au Nord du Tibet. Dans les
années trente déjà, la Genevoise était
un mythe. Mais sa vie en inde durant la Deuxième Guerre
mondiale et la rencontre du maître Ramaria Maharshi
ajoutèrent aux pistes caravanières la dimension
dun itinéraire spirituel.
Pendant un demi-siècle, la navigatrice
olympique, la championne des neiges, la compagne de Peter
Fleming au Sinkiang fut en butte à un malentendu. Dans
ses jours ordinaires, à Genève lhiver,
à 2000 mètres daltitude à Chandolin
dès la belle saison, cette femme née en 1903
était à laffût dune sagesse.
« Le passé est mort, disait-elle. seul linstant
présent est réel ! ». Mais on lui demandait
de raconter ses exploits lointains, la jeunesse russe de 1930,
le désert de Tsaïdam. Il est vrai que ces récits-là,
ses livres réédités en Suisse dès
1982, puis à Paris quand les Français sentichèrent
de littérature nomade, sont restés les instruments
de sa réputation et sa source de revenus. Elle vieillissait
pauvrement, Ella. Riche, disait-elle, « de tout ce que
jai appris à me passer ».
Il rayonnait de sa personne une confiance
métaphysique, qui peut expliquer les actes de courage
de la voyageuse, mais aussi ses décisions tranchées.
Elle parlait du « réflexe juste ». Lorsque
appuyée sur ses deux cannes, elle perçut qu'elle
ne pourrait plus vivre seule, une volonté inouïe,
où se mêlait son propre être et une force
dailleurs, plaça quelquun sur son chemin.
Introduisit dans son petit chalet appelé Atchala une
femme écrivain, dès lors cuisinière,
jardinière, infirmière, confidente : Anne Deriaz,
témoin. «Ma troisième canne », riait
Ella. Sur ces dernières années et sa vision
des choses nous possédons maintenant des pages précieuses.
On pardonnera quelques pointes dexaltation,
quelques majuscules de trop chez celle qui, prenant domicile
dans le même village, imagina quelle donnerait
un coup de main à sa grande voisine et, au-delà
dune amitié aussitôt impérieuse,
fut entraînée dans une expérience initiatique.
La sobriété prévaut néanmoins
en ce livre, par maintes citations, toujours brèves,
parfois brutales, où Ella revit.
« Jentends tellement mal.
Cest mieux ainsi ! »
« Etre seule, cest la joie ! Car je peux suivre
ma pensée. »
« Lil regarde, mais cest lâme
qui voit. »
Dans lhumilité des gestes
pieusement notés se décèle une écologie
de teinte asiatique. Economiser leau du robinet. Jeter
le papier de toilettes dans un seau pour le brûler.
Se contenter de deux pincées de thé, car on
doit penser aux Indes. Pour sécher les feuilles, il
faut faire du feu, donc couper des arbres. « Cest
ainsi quon détruit la forêt de lHimalaya.
»
Mais rien dune rétractation
calviniste chez la femme athlétique qui jusquà
ses derniers jours prit plaisir à son bain : «
Quelle joie, quel miracle ! Leau sur la peau. Le bonheur
commence par le corps. » Timide dans ses récits
et sans aveux sur sa vie intime, Ella se révèle
ici dans le plaisir des sens.
Anne Deriaz observait, malgré
lâge, lenracinement dun corps superbe
dans cette terre. Elle regardait le visage dElla, parfois
Grand Chef indien, parfois enfant qui sémerveille.
ou, dans ses yeux dun bleu violent, exprimant une douceur
de sainte. Ou ses traits chiffonnés par les questions
demeurées sans réponse. Il lui arrivait souvent,
écrit encore son amie, de pencher sa face sur sa large
poitrine, en prières.
Dieu ? Ella lapprochait par les
choses du monde, les fleurs, la richesse de leau qui,
au printemps, court partout sur ces pentes verticales, par
les montagnes quon voyait de son balcon quand on prenait
place sur les coussins ou sur les cartons bourrés de
vieux journaux.
Linfini avait commencé
à naître, pour la jeune navigatrice, en mer,
seule. «Tu dois veiller, aimait-elle raconter, prendre
garde aux cargos qui risquent de tavaler. Tu te dis
: Dieu existe. » Mais un Dieu qui nest pas ailleurs
: « Ici, disait Ella, même quand cest gris,
cest lumineux parce quon est près du ciel.
» Elle ajoutait : «Pourquoi ne pas sappuyer
sur la beauté du monde ? »
Toi, disait Ella à sa compagne,
tu es arrivée sur mon chemin au bon moment. Se sentant
faiblir, elle demanda qu Anne Deriaz dorme chez elle,
se plie à ses attentions impérieuses. La sagesse
quelle souhaitait communiquer nétait pas
un discours mais un abandon à une certitude intérieure,
des phrases abruptes et belles, des larmes sur Maharshi ou
sur sa chatte abandonnée en Inde.
Comme Socrate sentit la ciguë
lui paralyser les jambes, Ella percevait lapproche de
la fin dans ses pieds quAnne massait. «Après
ma mort, je taiderai », disait la vieille dame.
« Ce qui marrive ne me concerne pas. » Puis
parlant du jardin elle donna lordre de couper un lys
fané.
Bertil Galland
25 avril 1998
Anne Deriaz , Chère Ella
Elégie pour Ella Maillart, Actes Sud. Coll.
Archives privées.
Un livre en hommage à Ella
Maillart
Anne Deriaz vient de publier un
très beau témoignage des deux dernières
années de la voyageuse.
"Chère
Ella", le premier livre que vient de signer Anne
Deriaz aux Editions Actes Sud, c'est l'histoire d'une rencontre.
L'histoire d'un lien très fort qui se tisse entre deux
femmes. C'est aussi un merveilleux témoignage de ce
que furent les deux dernières années de cette
grande et célèbre voyageuse: Ella Maillart.
Elle s'est éteinte un 27 mars
1997, à 94 ans, dans son chalet de Chandolin baptisé
"Atchala", du nom d'une montagne sacrée du
sud de l'lnde.
Ce livre n'est pas une biographie,
c'est un poignant dialogue de dévotion, enrichi de
splendides photos. "Alors
a commencé pour nous deux une sorte de voyage. Dans
le temps ordinaire et l'espace quotidien...Vous m'aviez demandé
d'écouter ce silence et de le peindre, voilà."
C'est dans son chalet de Chandolin qu'Anne Deriaz nous a reçu.
Sur le balcon, flottent au vent des drapeaux de prières
népalais. Ils sont rouges, jaunes, bleus, verts et
blancs.
Anne Deriaz, la confidente privilégiée
des derniers souffles d'Ella Maillart est né à
Baulmes (VD) en 1939. D'une lignée de photographes,
elle a toujours été attirée par l'écriture.
C'est en 1994 qu'Anne tombe sous le charme du village. «Ce
fut une rencontre avec moi-même à un moment où
je touchais le fond du désespoir." Elle
s'installe à Chandolin le 22 avril 1995.
"J'aime
Chandolin. J'aime l'altitude, ce climat de sécheresse
au milieu des odeurs de mélèzes et de pins.
Ces petits chalets me parlent et j'adore les visages des habitants.
Pourtant, encore aujourd'hui, je me sens comme une étrangère
pour eux."
Sa rencontre avec Ella, elle en parle
magnifiquement au début de son ouvrage. "Aidez-moi"
supplie Ella. Et c'est le début d'une fascinante rencontre.
«On peut dire que je n'ai
pas connu la grande Ella, médiatique. J'ai connu une
femme qui me disait souvent: la sagesse c'est d'accepter d'être
ordinaire.» Parfois, au fil du récit,
une impression de soumission se dégage. "La
soumission était un passage obligé, mais je
me suis toujours sentie libre, jamais dominée."
Elles partagent tout. Elles se murent dans un quotidien fait
de promenades, de jardinages, de lectures et de prières.
Une fois les cendres d'Ella dispersées
par le vent aux quatre coins du Val d'Anniviers, à
la pointe du Calvaire à Chandolin, il faudra neuf mois
pour que le livre naisse. "J'ai
commencé au nord de Marseille pendant dix jours 24
heures sur 24, puis à Sion. Un jour, un ami m'a appelé
et m'a glissé: C'est excellent, n'y touchez plus."
PASCAL VUISTINER
Mercredi 20 mai 1998
Un colloque international
Le premier colloque international
consacré à Ella Maillart se déroulera
du 2 au 5 juillet, à Chandolin et Saint-Luc.
C'est Sara Steinert Borella, professeur de français
à la Pacific University (Oregon, Etats-Unis)
qui a préparé cette rencontre, avec l'aide
d'Anne Deriaz. Le thème de ces quatre jours sera
"Le voyage intérieur". "Nous allons
essayer de comprendre à travers toutes les oeuvres
d'Ella Maillart ce que nous pourrions appeler le voyage
intérieur" indique Anne Deriaz. Les voyages
en Afghanistan, en Inde, au Tibet seront abordés.
De nombreuses personnalités ont déjà
annoncé leur présence: le professeur Pierre
Centlivres, de l'Institut d'ethnologie de l'Université
de Neuchâtel, Miriam Gilou-Cendrars, la fille
de Blaise Cendrars, Christian Lvowski, représentant
l'Institut de dialectique bouddhique de Dharamsala en
Inde. Inscriptions avant le 15 juin: Colloque Ella Maillart,
cp.168, CH-1951 Sion (VS) Suisse.
Pascal Vuistiner
Renseignement: steiners@pacificu.edu
tél: (503) 359-2113
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Quelques livres
de Ella Maillart |
- La Voie
cruelle
Editons Jeheber, Genève, 1952
Editions 24 Heures, Lausanne, 1987
Payot, Paris, (non illustré)
- Oasis
interdites -de Pékin au Cachemire
Grasset, Paris, 1937
Bertil Galland, Le Livre du Mois, Lausanne,1971
Editions 24 Heures, Lausanne, 1983
Payot, Paris, 1989
- Ti-Puss
ou l'Inde avec ma Chatte
Editions La Tramontane, Renens, 1979
Editions 24 Heures, Lausanne, 1991
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Biographie d'Anne
Deriaz |
Anne
Deriaz est née le 5 octobre 1939 à Baulmes,
au pied du Jura vaudois, dans une famille de photographes
dont l'ancêtre apprit la photographie avec Niepce de
St-Victor, à Paris, en 1850 environ, alors qu'il rentrait
d'un voyage en Nouvelle Zélande.
Son enfance est marquée par
une grand-mère croyante, une mère laborieuse
et un père à l'affût des levers de soleil
et des orages qu'il photographiait.
Anne Deriaz se sépare de son
milieu familial pour étudier l'histoire de l'art et
la pédagogie à Lausanne puis à l'Université
de Genève.
Elle épouse un réfugié
politique d'origine hongroise avec lequel elle vit durant
14 ans. Le couple a deux enfants:
Esther Kiss, musicienne, vivant avec
son mari Andrea Morreale et son fils Valério à
Ostie / Rome.
Dora Kiss, danseuse et chorégraphe vivant avec son
mari François Mützenberg, flûtiste et compositeur,
leurs enfants Aloys et Callirhoé à Genève.
Dora et François créent des spectacles de musique
baroque et contemporaine.
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Autres réalisations |
Ecriture
Parution
- Ceux qui voyagent dans la nuit, récit
à compte d'auteur, 1994
- J'ai cassé le verre de cristal,
extrait, Revue Ecriture no 49,1997
- Chère Ella, Elégie
pour Ella Maillart, 1998, Actes Sud
Prix littéraires
- 1969 Prix Hentsch de littérature
française décerné par l'Université
de Genève pour une nouvelle intitulée: Poule
d'eau sur le Zuydersee (à paraître)
- 1997 Participation au prix
Georges Nicole, sortie parmi les 12 meilleurs lauréats
pour une chronique en forme de triptyque intitulée:
J'ai cassé le verre de cristal (à paraître)
dont un extrait est publié dans la revue Ecriture
No 49
A paraître
- J'ai cassé le verre de cristal,
chronique en forme de triptyque
- Poule d'eau sur le Zuydersee, nouvelles
- Après la nuit la plus longue,
poésie
- Le Roi pêcheur et la guerrre,
conte
- La princesse aux petits pas, conte
- La légende de Cuchulain,théâtre
(Musique de Dora Kiss et François Mützenberg)
- Lettres à Maurice, sept ans
d'une école alternative
Pédagogie
Ecole Dufuki ( 1982-1988) reconnue par le DIP vaudois en 1985
Création et direction d'une
école pour des enfants en rupture scolaire.
- But:
redonner confiance à l'enfant pour qu'il choisisse
lui-même d'apprendre.
- Moyen:
pédagogie globale et alternative basée sur
l'expression du désir de l'enfant.
- Lieu:
le Vaud, 980 m. d'altitude, maison familiale au bord d'une
rivière et à la lisière d'une forêt.
Expositions
- Artistiquement vôtre, 1988
Exposition à la maison
de la culture de St-Gervais, Genève, dans le cadre
d'un cours d'histoire de l'art donné à l'Institut
d'Etudes sociales de Genève
But
- exposer des artistes qui n'avaient encore jamais exposés
- sensibiliser les étudiants à différentes
formes d'expression en dehors des valeurs commerciales
- La Belle Inconnue, Genève
1990
- Art et handicap, Salon International,
Lausanne 1991
- Exposition de peintures de personnes
handicapées
But :
donner des moyens d'expression à des personnes exclues
des normes sociales, écouter et décoder leur
langage
- Oiseaux migrateurs (Peintres
en exil) 1994
Exposition de peintures de requérants
d'asile et de réfugiés, exposition itinérante
en Suisse: Berne, La Neuveville, centre de Sornetan, Sierre,
Martigny
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Grandes lignes |
Domaines
de recherches et de réalisations
Littérature
Histoire de l'art
Pédagogie
Humanitaire: les réfugiés
Réflexion sur :
- différence et tolérance
- éthique et esthétique
- naissance et mort
- Dieu
Option principale
- Marcher à la montée
Combats
-Pour une patience
Page créée le 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01
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© "Le Culturactif
Suisse" - "Le Service de Presse Suisse"
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