En 2000, vous publiiez pour les
25 ans des Editions Zoé un opuscule au titre explicite
Une aventure éditoriale dans les marges. Vous en
dressiez l'histoire en détaillant différentes
périodes, celle de l'utopie, celle de l'édification
pièce par pièce de votre catalogue, puis celle
de l'ouverture à des littératures du lointain.
Fin 2006, on vous ressent sur la place comme l'une des quatre
maisons les plus solidement établies de Suisse romande.
Vous sentez-vous encore " marginale ", et si oui
en quoi ?
Etre dans les marges, c'est une constatation
de fait quand on est né en Suisse romande et qu'on
a choisi d'y rester pour faire de l'édition.
Ramuz, de retour au pays après son séjour dans
la capitale française, disait que si ses lecteurs se
trouvaient l'un à Tolochenaz, l'autre à L'Etivaz,
ils avaient peu d'occasions de rencontre, ce qui limitait
les échanges littéraires. Alice Rivaz, elle,
répétait que c'est une malédiction d'être
née écrivain en Suisse romande. Il est vrai
que la petitesse du pays - 1,5 millions de Suisses francophones,
40 fois moins que de Français -, l'absence de capitale,
une situation de double minorité face à la Suisse
alémanique et face à la France, nous placent
dans une situation marginale réelle.
Mon choix, pour les Editions Zoé, a été
de faire de cette marginalité un atout.
Jean Starobinski a souvent parlé de "l'écart"
fructueux dans lequel se trouve celui qui travaille à
Genève plutôt qu'à Paris. Cette notion
d'écart est la pierre d'angle de mon travail éditorial
situé aux marges de la France plutôt qu'en son
centre.
Dans ce pays d'ailleurs, les éditeurs avec lesquels
je sens une parenté sont des maisons qui n'ont pas
l'ambition d'être au centre mais de disposer d'un espace
pour suivre leur voie singulière, faite de choix littéraires
exigeants, de textes qui les aident à vivre et dont
ils peuvent espérer qu'ils apporteront quelque chose
de solide à la culture d'aujourd'hui. Par exemple les
éditions La Fosse aux Ours à Lyon, à
Paris Allia, José Corti, Nadeau, d'autres encore dans
toute la France qui ont en commun de s'être développés
avec une certaine lenteur et beaucoup de rigueur. Les affaires
sont certainement nécessaires pour équilibrer
l'entreprise, mais le développement d'une maison d'édition
littéraire se passe sur un autre plan.
Comment éditer de la qualité dans un univers
à petite diffusion, comment susciter une curiosité
en-deça et au-delà de nos frontières
pour échapper à un régionalisme qui limite
les choix, comment rester fidèle à des options
qui nous sont dictées à l'origine par notre
propre culture, voilà les trois problèmes auxquels
nous avons dû trouvé des solutions originales
pour développer Zoé.
Par quels biais ? Pas de renoncement sur la qualité,
un travail titanesque, des relations extérieures fidèles,
le refus des clichés sur la Suisse, la confiance absolue
dans l'uvre de quelques écrivains, la curiosité.
Pour qui compulse les pages de votre
catalogue, le nombre important de collections frappe au premier
coup d'il (essais, critiques, littérature romande,
italienne, suisse alémanique, romanche, littérature
russe, suédoise, récits de vie, quelques livres
d'histoire, études de la langue
). Certaines
pourtant comptent peu de titres, toutes sont littéraires.
Qu'est-ce qui vous a amené à multiplier les
collections ? Avez-vous songé à sortir du secteur
littéraire et à éditer d'autres types
d'ouvrages ?
La notion de domaine correspond mieux
à notre catalogue que celle de collection. Le domaine
premier, c'est la littérature française, essentiellement
suisse romande. Le deuxième, la littérature
traduite de l'allemand, essentiellement suisse alémanique.
Dans ces deux domaines, nous avons publié beaucoup
de critique littéraire comme un accompagnement nécessaire
à la réputation et à la promotion de
nos auteurs. Sans le livre de Peter Utz, Robert Walser.
Danser dans les marges, traduit par Colette Kowalski,
un ouvrage volumineux qui fut difficile à éditer,
la connaissance de Walser n'aurait pas autant progressé
en France.
Le troisième domaine, les littératures du sud
dont les auteurs écrivent en anglais et ont à
l'origine une autre culture. Dix-neuf titres, principalement
d'Afrique, mais nous publions aussi toute l'uvre de
Pauline Melville, une Anglo-Guyanaise.
La Collection Les Classiques du Monde, le quatrième
domaine, est toute nouvelle, elle a 15 mois, elle est menée
en collaboration avec une association du même nom à
Paris, sous la direction de Laure Pécher. Si elle a
trouvé sa place chez Zoé, c'est en raison de
contacts personnels mais avant tout parce notre travail éditorial
sur Robert Walser relève d'une démarche identique
: faire connaître en français des livres du passé
qui ont marqué leur culture mais n'ont jamais été
traduits. 4 titres.
Les collections MiniZoé et Zoé-poche sont une
extension des deux premiers domaines. 69 Minizoé aujourd'hui
introduisent à l'uvre des meilleurs auteurs suisses
pour 5 francs avec un texte intégral, une postface
originale et une bibliographie. Elle contient tous les grands
noms des écrivains du XXe siècle. Zoé-Poche
compte 35 volumes qui reprennent nos titres en format et au
prix poche ou proposent des titres parus chez d'autres éditeurs
et devenus introuvables.
D'une façon générale, il y a des liens
entre les écrivains publiés par Zoé :
Nicolas Bouvier reconnaissait la valeur de l'uvre de
Gerhard Meier ; Jean-Bernard Vuillème, Matthias Zschokke,
Ivan Farron ont écrit sur Robert Walser et Gerhard
Meier lui donne une place centrale dans son uvre ; Walser
est très lu par Jean-Marc Lovay, Catherine Safonoff,
Michel Layaz. Lorsque nous avons publié le premier
roman d'Amélie Plume, Catherine Safonoff en a écrit
la préface, a relevé le rythme et l'allure cocasses
du texte. Ce ne sont que quelques exemples de ces affinités.
Etienne Barilier tient une place spéciale dans nos
publications puisqu'il n'écrit pas que des romans et
des nouvelles mais des essais. Erudit, brillant, animé
par la volonté de penser aujourd'hui les valeurs de
l'Europe et de dépister l'obscurantisme, c'est un humaniste
pour qui j'ai la plus grande admiration, profondément
engagé dans ses combats. Il mérite davantage
d'attention et de succès, ici et ailleurs.
Avoir songé à "sortir
du secteur littéraire", dites-vous ? Il y a un
domaine qui apparaît et réapparaît dans
tout le catalogue comme une couleur de fond : une réflexion
sur la Suisse. Quels sont ses traits singuliers ? Nous avons
publié sur l'histoire du pays, sur le multilinguisme,
sur la diversité culturelle en rapport avec les pays
qui nous entourent et dont nous parlons les langues.
L'histoire suisse est passionnante : son rapport essentiel
aux Alpes, sa construction atypique en Europe, ses rapports
internes toujours surprenants - cf. Jean-François Bergier,
Europe et les Suisses ; Pietro Boschetti, Le Rapport
Bergier pour tous ; Bertrand Müller et Pietro Boschetti,
Entretiens avec Jean-François Bergier ; Alfred
Berchtold Guillaume Tell résistant et citoyen du
monde ; Christophe Bïïchi, Mariage de raison
; et de Joëlle Kuntz, La Suisse et son histoire en
un clin d'il.
Aujourd'hui la situation spéciale de la Suisse en Europe
(Nicolas Bouvier désignait la Suisse comme "le
pays d'Europe Centrale le plus à l'ouest"), le
rapport curieux entre ses langues, la diversité culturelle
qui peine à s'exprimer, ont suscité des ouvrages
clés : Pierre Knecht, La Suisse aux quatre langues
et le Dictionnaire suisse romand (en collaboration
avec André Thibault) ; Adolf Muschg, Cinq discours
d'un Suisse à sa nation qui n'en est pas une ;
Marion Graf, L'Ecrivain et son traducteur en Suisse et
en Europe ; Peter von Matt, Sang d'encre. Voyage dans
la Suisse littéraire et politique ; Iso Camartin,
Sils Maria ou le toit de l'Europe.
Cette culture, dont nous sommes issus, est tissée de
liens qui chevauchent la frontière des langues. Voilà
pourquoi, dès 1977 et le premier livre de Nicolas Meienberg
Reportages en Suisse, ce thème n'a jamais été
absent du catalogue Zoé. L'automne 2006 l'a prouvé
une fois de plus avec deux parutions, et un ouvrage très
novateur va paraître en septembre.
En passant en revue les auteurs publiés chez Zoé,
on trouve bon nombre de personnalités connues et reconnues,
et même plusieurs figures tutélaires de la littérature
suisse du XXème siècle. Quelle place parvenez-vous
encore à accorder aux manuscrits de jeunes auteurs
ou d'auteurs inconnus que vous recevez certainement ?
Notre curiosité pour les manuscrits
de nouveaux auteurs ne s'est jamais calmée. Nous éditons
en fonction de nos affinités avec ce que nous recevons.
Ivan Farron, Roland Buti, Anne-Lise Thurler, Anne Brécart,
Nicolas Couchepin, Jessica Meller, Patrice Duret, Patrick
Delachaux, Catherine Lovey, bientôt Blaise Hofmann sont
de "jeunes auteurs", et parmi les plus "vieux"
qui ne sont pas encore assez connus malgré une uvre
de plus en plus riche sur les plans littéraire et humain,
Jean-Bernard Vuillème. Nous sommes loin des "personnalités
connues et reconnues". Même Catherine Safonoff,
qui va recevoir le Prix quadriennal de la Ville de Genève
le 29 mai 2007, la plus haute distinction possible dans ce
canton, décerné dans le passé à
Jean Starobinski, Alice Rivaz, Nicolas Bouvier par exemple,
est peu connue à Lausanne.
Etant donné que Zoé a une politique d'auteurs,
elle doit garder de la place pour les écrivains qui
publient régulièrement chez elle. L'espace n'est
pas illimité, mais jamais nous n'avons renoncé
à publier une première uvre qui nous avait
séduits.
Depuis peu, quelques-uns de nos titres sont repris en poche
par Points Seuil, pas seulement les noms connus de Robert
Walser et de Nicolas Bouvier, mais aussi Michel Layaz (Les
Larmes de ma mère) et Patrick Delachaux (Flic à
Bangkok).
Il y a une dizaine d'années,
Zoé se profilait clairement comme l'éditeur
de littérature suisse alémanique, italienne
et romanche contemporaine en traduction française.
C'est moins le cas aujourd'hui, même si vous n'avez
pas abandonné ce secteur. En revanche, vous avez développé
une nouvelle collection de traduction, les " Classiques
du monde ". Pourquoi cette évolution ?
Les éditions Zoé ont
plus de cent titres d'auteurs alémaniques traduits
à leur catalogue, un record absolu toutes maisons d'édition
confondues. Nous publions régulièrement Oscar
Peer, un écrivain romanche. Devant les difficultés
à faire connaître beaucoup d'uvres d'écrivains
alémaniques, autant en Suisse qu'en France, nous nous
sommes concentrés sur l'uvre de quelques-uns
que nous suivons régulièrement : Matthias Zschokke,
Gerhard Meier, Markus Werner, Robert Walser. Cette politique
d'auteurs alémaniques a commencé en 1977 avec
Nicolas Meienberg - traduit in extenso - et nous y sommes
restés fidèles par goût. Dans cette démarche
cependant, il y a des difficultés liées au montant
des droits sur le marché international et au manque
de politique du livre en Suisse.
Concernant la difficulté
d'intéresser le lectorat français aux écrivains
romands pouvez-vous nous dire si, riche de votre expérience
en matière d'édition de traductions, vous êtes
d'accord avec l'assertion qui dit que publier un auteur traduit
de l'allemand, c'est voir l'intérêt du public
français augmenter? Plus largement comment interprétez-vous
cette absence d'intérêt de la presse française
pour les auteurs romands ?
Les écrivains de langue allemande,
au contraire de votre impression, ne disposent pas d'un a
priori favorable auprès des lecteurs français.
Les succès sont occasionnels et individuels, mais on
ne peut en aucun cas affirmer que la littérature de
langue allemande ait aujourd'hui le vent en poupe. D'ailleurs,
en dehors de modes passagères pour la littérature
d'un pays - aujourd'hui l'Inde -, les critiques et le lectorat
français s'intéressent davantage à des
uvres qu'à des pays.
Quant aux écrivains romands, ils ne sont négligés
ni par le lectorat ni par la presse, qu'ils soient édités
en France ou en Suisse. L'intérêt pour la Pléiade
de Ramuz a été remarquable en France, inattendue
de l'avis des libraires. Lorsque l'entreprise éditoriale
est sérieuse, soignée, elle rencontre un public
et la presse s'y intéresse. Le premier roman de Catherine
Lovey, L'Homme interdit, a fait l'objet de 12 critiques
dans les médias français, du Nouvel Obs.
au Monde en passant par Le Canard Enchaîné
et Métro. Le dernier roman de Michel Layaz a
fait entre autres l'objet d'une présentation dans
Télérama. "L'absence d'intérêt
de la presse pour les auteurs romands" est un cliché
dépassé depuis longtemps.
Notre toute petite percée sur le marché français
est le résultat d'une stratégie de longue durée
faite de relations personnelles avec des critiques et des
libraires, de choix réfléchis basés sur
l'expérience, d'écoute de ce qu'a à dire
tel critique, tel libraire, tel représentant. C'est
un travail de pèlerin et de l'ombre. Depuis 8 ans,
je suis l'attachée de presse de notre maison en France.
Nous ne pratiquons pas les coups médiatiques, ni l'arrosage
de services de presse, ni le recours à des personnalités
connues ou à des attachés de presse coûteux,
nous serions ruinés depuis longtemps. Nous tissons
un réseau de contacts basés sur des affinités
littéraires.
Notre choix a été d'approfondir les relations
avec un petit cercle de revues et de rubriques littéraires,
là où les critiques s'intéressent à
de nouveaux éditeurs et à leurs choix personnels,
par exemple Le Matricule des Anges, La Quinzaine littéraire,
etc., ainsi qu'avec certains sites. Nous avons renoncé,
même si c'est douloureux, aux grands médias,
à la télévision, etc.
Un tel cercle, constitué sur une longue durée,
s'avère solide.
Nous organisons des rencontres en librairie qui ont du succès,
à Paris, à Tours, à Toulouse, à
Bordeaux, à Besençon, ailleurs. A l'automne
2006, deux de nos livres ont été distingués
en France sans qu'il y ait aucun contact particulier avec
les membres du jury, c'est encourageant (Ivan Farron a reçu
le Prix Félix Fénéon de la Chancellerie
des Universités de Paris pour Les Déménagements
inopportuns et Maxime Pietri le Prix littéraire
l'Art de Vivre à Redon pour La Plume et le Fourneau).
De même Marion Graf a reçu, il y a quatre ans,
à Paris, le Prix Gide de la traduction franco-allemande
pour Le Territoire du crayon de Walser.
Tout cela démontre qu'une petite maison littéraire
peut progresser en France, mais il faut au préalable
être convaincu que ce travail de promotion est indispensable
aux uvres qu'on publie, car il est très exigeant
en temps et en risques.
Quel impact sur les ventes et sur
l'audience des titres que vous publiez obtenez-vous en utilisant
un grand diffuseur international tel Harmonia Mundi ? Quels
efforts particuliers Avez-vous dû (ou devez-vous) consentir
pour obtenir un tel diffuseur ?
Harmonia Mundi est d'abord une maison
de disques depuis plus d'un demi-siècle dont le nom
est tel dans le domaine classique qu'elle n'a pas à
établir sa marque dans le domaine de la diffusion du
livre. Sa particularité est d'être cohérente,
exigeante, de choisir ses éditeurs en fonction de leur
projet culturel. Elle a su établir de si bonnes relations
avec les libraires que sa réputation est au plus haut
auprès de toute la profession. La diffusion et la distribution
sont liées en un seul lieu, à Arles, avec un
comptoir à Paris. Harmonia Mundi se refuse à
assurer une simple distribution, tous les titres font l'objet
de prénotés, si bien que les livres se trouvent
effectivement sur les rayons des libraires. Nous diffusons
en Suisse les livres de leur diffusion française si
bien que nous connaissons le catalogue de leurs éditeurs.
Pendant longtemps, j'ai considéré que l'incapacité
à obtenir une vraie diffusion en France risquait de
mettre un terme à mon activité, à cause
des restrictions que cela engendrait dans le choix des textes.
J'ai donc recherché avec détermination un accord
avec Harmonia Mundi, que je connaissais à travers des
éditeurs français et qui était à
l'époque une jeune maison de diffusion. Cela s'est
conclu en 1993, mais ce n'était que le début
de nos efforts. Une diffusion professionnelle dans un espace
plus grand que la Suisse suppose un programme établi
six mois à l'avance, le risque de retours importants,
la nécessité de résultats, une pondération
entre titres difficiles et titres plus sûrs, une vision
de la maison qui a bien voulu se charger de nos titres, la
connaissance du milieu des libraires français, le travail
auprès de la presse, bref une structure que nous avons
de la peine à mettre en place depuis la Suisse, particulièrement
dans le domaine littéraire où les résultats
sont aléatoires.
Les progrès ont été très lents
mais aujourd'hui, notre programme pour la France est équilibré.
Par ailleurs, les contacts avec la direction et les représentants
sont si intéressants et stimulants, les échanges
littéraires si fructueux - l'équipe est venue,
par exemple, voir l'exposition Walser, Territoire du crayon,
à la Fondation Bodmer à Genève en septembre
- qu'il faut constater qu'une bonne partie de la vie littéraire
débute dans ces relations-là.
Vous avez souligné plus d'une
fois le rôle très important joué par les
critiques littéraires (Georges Anex, Isabelle Martin,
Elsbeth Pulver, Heinz Schafroth, Iso Camartin). Pourriez-vous
aujourd'hui revenir sur ce rôle, à l'heure où,
à ce que l'on dit souvent, de moins en moins de livres
font l'objet de critiques écrites ?
La critique nomme le plaisir que nous
avons à lire un texte, elle le situe dans son histoire
et son espace, elle révèle des liens avec d'autres
titres, elle donne du poids et de la durée à
une uvre et à son auteur. Il y a aujourd'hui
moins de place pour les rubriques littéraires dans
la grande presse, mais il y a des revues, des sites, de petits
journaux. Tant que le métier même de critique
existe, tout ira bien pour la littérature. Au moment
où on refusera les hiérarchies, les références,
il sera beaucoup plus difficile de tenir le cap de l'édition
littéraire.
Après trente ans d'activité,
quels développements nouveaux vous suggèrent
votre cur et votre expérience ?
Imaginer des actions originales pour
faire plus largement connaître des écrivains
exceptionnels, Jean-Marc Lovay, Matthias Zschokke par exemple
(en janvier 2008, Jean-Marc Lovay aura 60 ans; en 2008 également,
sortie de plusieurs uvres de Matthias Zschokke).
Lancer, avec l'appui d'un réseau,
une collection de livres sur des uvres d'écrivains
suisses romands et francophones non français à
l'intention des étudiants (septembre 2007).
Enfin remettre à mes successeurs,
dans quelques années, une maison passionnante qui garde
son caractère très littéraire et qui
soit un pont entre la Suisse et la France, ouverte à
d'autres pays conformément à la tradition suisse
du voyage ; et leur dire, comme le laboureur de La Fontaine
à ses enfants, qu'un trésor est caché
dans la terre éditoriale.
Propos recueillis par Brigitte Steudler
Page créée le 15.01.07
Dernière mise à jour le 15.01.07
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