Pascale Kramer
L'adieu au Nord, Paris, Mercure de France,
2005
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Pascale Kramer dans nos pages consacrées aux
auteurs de Suisse.
Pascale
Kramer / L'adieu au Nord |
ISBN 2-7152-2581-4
|
.Alors que la chaleur accable
le Nord de la France, Patricia, fille de l'épicier,
traîne son ennui (et son inséparable
copine de 11 ans) de l'épicerie à la
cressonnière où l'activité bat
son plein : les salades doivent être cueillies
avec l'aide des saisonniers Alain, Sven et Serge.
Des hommes bourrus, frustes, peu bavards, troublés
par la présence de l'adolescente, son corps
de femme, sa sensualité naissante. D'ailleurs,
Patricia joue avec le désir des hommes. Elle
entretient même une relation avec Alain. Mais
ces personnages sont avares de mots : les actes remplacent
les paroles, les relations sexuelles tiennent lieu
de sentiments. Pas de place pour le romantisme. Alain
n'est pourtant pas un mauvais gars ; sa gaucherie
dissimule une grande tendresse, un attachement sincère
à cette petite femme qu'il ne sait pas aimer
sans la blesser... Quand Patricia décide de
partir en Irlande, il la suit. Rêve d'un amour
meilleur ? Promesse d'avenir ? Là-bas, échapperont-ils
à la grisaille ambiante et à la pesanteur
qui les mine?
Pascale
Kramer, née en 1961 à Genève,
vit et travaille à Paris. Elle a publié
cinq romans, dont Les vivants et Retour
d'Uruguay (2003).
Pascale Kramer, L'adieu
au Nord, Paris, Mercure de France, 2005
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A
écouter |
Pascale Kramer lit une page
du roman
L'Adieu du Nord
(Editions Mercure de France)
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Entretien
avec Pascale Kramer (Pierre Lepori) |
Même après des années, l'on se souvient
de l'atmosphère de vos romans, car elle vous "
colle à la peau ". Que ce soit la maison de
Betty et David dans Onze ans plus tard, ou celle
qui est hantée par la mort des enfants dans Les
vivants, ces lieux ne s'oublient pas, comme le souvenir
de ceux où l'on aurait vraiment vécu. Comment
créez-vous cette atmosphère? La ressentez-vous
tout d'abord avant de vous atteler à un nouveau roman,
ou alors monte-t-elle à fur et à mesure que
les personnages vous guident dans l'histoire?
Sans doute parce que ce sont les
atmosphères que je décris, et non pas les
lieux eux-mêmes. Si vous repreniez les descriptions
de la maison de Betty, vous n'y trouveriez que très
peu d'éléments concrets. Le jardin, qui y
joue un rôle important, est une présence de
verdure, au cur de laquelle ressortent de petits détails
infinis (une traînée argentée d'escargot
sur une feuille, des traces de pattes de merles dans la
neige
) qui déclenchent en moi, et j'espère
chez le lecteur, le souvenir de mille autres images et émotions
sensitives. C'est un peu comme si on passait directement
du plan large, un peu flou pour que seules les grandes masses
ne ressortent, au très gros plan.
Cette atmosphère particulière
est très ancrée dans les lieux (bien que rarement
dans une géographie reconnaissable): la maison, la
montagne (pour Retour d'Uruguay), la cressonnière
et les brumes d'Irlande (pour ce nouveau roman). Vous inspirez-vous
de lieux précis (faisant, à l'occasion, des
repérages), ou s'agit-t-il plutôt de paysages
intérieurs, voir métaphoriques?
Je me sers de souvenirs, le plus
souvent anciens, de lieux existants, que je juxtapose comme
cela m'arrange : la géographie que je propose n'existe
pas. Dans le cas de la cressonnière, j'ai fait en
effet un "repérage". J'avais visité
celle où travaillait mon beau-frère, il y
a des années. J'en avais gardé une image d'ensemble,
d'une grande subtilité de verts différents,
de bruits d'eau très doux. J'y suis retournée
car j'avais besoin de détails, notamment sur la saisonnalité
de la cueillette. Je n'avais encore jamais fait cela pour
un livre, et ces images "fraîches", trop
riches en détails, m'ont en fait plutôt gênées.
Il m'a fallu les oublier pour revenir aux souvenirs anciens,
en quelque sorte plus "graphique".
L'un des éléments
forts de votre voix romanesque si particulière est
certainement le sens de l'attente: dans cet Adieu au
Nord aussi, nous nous retrouvons face à de longues
plages d'indécision (pour les protagonistes), ce
qui contribue à l'étouffement dans lequel
lecteur et personnages vivent ensemble. Etablissez-vous
un plan du roman, dans lequel le temps de l'attente et les
accélérations du récit sont réparties
selon un certain rythme? Considérez-vous l'attente
comme l'un des éléments marquants de votre
narration?
Les personnages ne sont pas dans
l'attente, ils sont enfermés dans un mécanisme
infernal, un engrenages de malentendus qui les poussent
à réagir de la mauvaise façon, ce qui
débouche sur de nouveaux malentendus, etc. etc. D'où
peut-être l'impression d'attente : le lecteur attend
qu'ils arrivent à passer à autre chose, à
s'en sortir. Ca se joue à peu de choses, mais ils
ne s'en sortent pas hélas. C'est désespérant,
c'est hélas le genre de vie que vivent tant et tant
de gens. C'est le sujet du livre.
Dans cette attente, les personnages
son généralement engourdis: Alain n'arrive
pas à prendre de décision, à avoir
prise sur le cours des choses, Patricia se laisse dériver,
sans énergie, comme si la vie était "trop
grande" pour pouvoir en venir à bout, s'en emparer
avec décision. S'agit-il pour vous d'une sorte de
pessimisme, d'un fatalisme qui serait au centre de votre
uvre?
Ils ne sont pas engourdis, ils sont
démunis, parce qu'il leur manque les rudiments. C'est
cela la grande inégalité sociale. Pas le manque
d'argent, mais le manque de rudiments, de perspectives.
Avant d'aller vivre dans ce petit village du nord de la
France, je n'avais jamais réalisé combien
de choses, que je croyais élémentaires et
innées, m'ont en fait été inculquées
dans mon enfance. Savoir trouver une information. Savoir
demander de l'aider. Savoir même ce qu'il y a à
demander ou à trouver. Savoir dire ce qui ne va pas.
Dans ces conditions, tout paraît inaccessible et hostile,
ce qui crée un sentiment de frustration et de vexation
qui ne fait que vous paralyser encore davantage. Mes personnes
ne sont pas moins déterminés que vous et moi,
ils sont tout aussi sensibles, ils manquent juste d'outils.
Le rythme participe avec finesse
à la construction de cette narration suspendue. On
a souvent envie de vous lire à haute voix avec un
tempo à la fois scandé et précipité.
Travaillez-vous à haute voix ou en essayant d'atteindre
sciemment une telle musique?
C'est en effet un aspect que je travaille
beaucoup. J'écris une première version d'un
jet, puis je retravaille le livre du début à
la fin en plusieurs couches successives, en cherchant à
affiner toujours plus les détails et le rythme justement.
A chaque fois que je retravaille une phrase, je relis tout
le paragraphe pour voir comment elle s'y intègre.
L'adieu est un thème très
important dans votre uvre (ici le mot est même
dans le titre), il y a toujours un moment de passage (tragique,
mais souvent tout à fait simple: la mort, la fin
de l'adolescence, la séparation). Peut-on lire vos
romans comme des sortes de Bildungsromane de notre
temps, où les rites de passages seraient perdus et
les hommes de plus en plus hagards?
Mais je crois que c'est comme cela
dans la vie. Les changements décisifs nous sont le
plus souvent imposés de l'extérieur, et ce
sont ces chocs qui sont intéressants d'un point de
vue dramatique. Les grands destins, menés de bout
en bout par la seule volonté sont finalement extrêmement
rares. Ce qui m'intéresse et me touche, ce sont nos
pauvres vies ordinaires, et la façon dont nous les
vivons vaille que vaille. La façon aussi dont les
circonstances nous amènent à faire des choses
qui ne nous ressemble pas. Comme battre sa femme dans le
cas d'Alain.
L'élément sensuel,
la force un peu brute mais poétiquement douloureuse
du corps, est l'une des nouveautés de cet Adieu
au Nord: une tension nouvelle entre le masculin et le
féminin (déjà présente, mais
peut-être moins charnelle). On a l'impression que
vous tendez encore plus à une sorte d'entomologie
des destins humains, que vous radicalisez votre propos dans
la saisie d'un langage plus brut, physique. Sentez-vous
une évolution dans votre " traitement "
de personnages, dans leurs "mise en réalité"?
Je n'ai pas un regard aussi analytique
sur mes livres. Disons que l'aspect sensuel était
primordial dans cette histoire. Une amie m'a dit un jour
que je traitais le sexe comme faisant partie de l'action.
Je ne l'aurais pas formulé comme cela moi-même,
mais c'est certain que s'il y a des scènes charnelles
dans ce livre, c'est qu'elles sont nécessaires à
la compréhension de l'histoire. Alain et Patricia
se baisent mal, faute d'expérience, et je dirais
même, faute de culture. J'ai essayé de le montrer
de la façon la plus crue possible parce que les "belles"
scènes de sexe, en littérature ou au cinéma,
m'ennuient. Soyons honnête, le sexe n'a rien d'esthétique.
Tant mieux !
Le paysage intérieur du
roman est scandé par une constante oscillation entre
rage et désolation. A la fin de cet Adieu,
nous avons l'impression d'un désespoir sans fin (et
vous parlez de gâchis). Sentez-vous, à ce stade
de votre travail romanesque, que l'un de ces deux sentiments
va prévaloir?
Ce livre est l'histoire d'un gâchis,
un gâchis né de cet engrenage rage/désolation.
Un de ces gâchis comme j'ai eu si souvent l'occasion
d'observer dans le Nord. J'avais envie d'en parler, car
j'ai été bouleversée par cette injustice
: l'irrémédiablilité de l'échec.
Et aussi parce que ces mécanismes d'échec
sont fascinants à observer. Maintenant, j'ai dit
Adieu au Nord. J'ai envie d'aller regarder un peu ailleurs.
Bien qu'on sente chez Patricia
ce lent désespoir qui touche au masochisme (et la
recherche d'une certaine brutalité dans les rapports
de force) nous ne ressentons à aucun moment du cynisme
dans vos mots (et c'est pourtant un sentiment très
présent dans le roman contemporain). S'agit-t-il
d'un choix, d'une sorte de retenue humaniste face à
la vie et à vos personnages?
Je crois que je n'ai tout simplement
pas une once de cynisme en moi. A vrai dire, je n'aime pas
beaucoup le cynisme chez les autres. Quand on va y regarder
de très près, on s'aperçoit qu'on finit
par comprendre pratiquement tous les comportements, même
les pires. Et c'est justement comprendre le pire qui me
passionne et m'excite.
Une bonne partie des questions
que nous vous avons proposées ne se bornent pas au
seul dernier roman. Preuve, s'il en faut, d'une cohérence
profonde parcourant les cinq ouvrages que vous avez publiés
jusqu'à ce jour: sentez-vous cette continuité,
avez-vous l'impression de retravailler constamment "le
même roman" ou au contraire ressentez-vous pour
chacun d'eux une unité, une différence foncière?
J'ai l'impression d'écrire
toujours une autre histoire, avec à chaque fois des
problématiques différentes, tout en restant
dans le registre des tentions entre les êtres. Et
je les écris toujours de la même façon,
par le menu, parce que c'est ce qui me paraît juste.
Je me suis demandée récemment s'il me faudrait
un jour inventer une autre forme, suite notamment aux discussions
que j'ai pu avoir avec mon ami Sami Tchack (auteur Gallimard
Continent Noir), pour qui un livre n'a d'intérêt
que s'il cherche à réinventer "le livre".
Mais j'aurais l'impression de tricher. Et je risquerais
fort de m'ennuyer. Alors voilà, un Kramer sera donc
toujours un Kramer. Désolée.
Propos recueillis par Pierre Lepori
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Revue
de Presse |
[
] il est certains écrivains qui, plus que
d'autres, parviennent à ressaisir cette langue-geste
ou cet infra-langage, comme il en va de la romancière
Pascale Kramer, notamment dans ses trois derniers romans,
marquant, par ailleurs, une constante et remarquable progression.
Entrée en littérature il y a une vingtaine
d'années, et désormais établie à
Paris, Pascale Kramer (née en 1961) a développé
un univers très particulier, mélange de réalité
triviale et d'âpre poésie, où des personnages
souvent immatures se débattent maladroitement, incapables
de formuler ce qu'ils ressentent. Très curieusement,
ils " parlent " bel et bien au fil du récit,
mais sans recours à aucun dialogue ni aucun discours
indirect. Leurs expressions, leurs postures, leurs gestes,
leurs attitudes, leurs réactions suffisent à
" raconter " ce qu'ils vivent, un peu comme dans
les " romans de l'homme " de Georges Simenon,
où le plus est suggéré avec le moins.
On pense d'ailleurs au Coup de vague, mémorable roman
de Simenon évoquant également la campagne
marine, en lisant L'adieu au Nord dont le décor,
une cressonnière où s'activent quatre hommes
plutôt rugueux, compte beaucoup dans l'atmosphère
du roman, entre le ciel bas et l'eau liquide. [
] Raconter
L'adieu au Nord n'a guère de sens, qui nous touche
par immersion sensible et nous hante longtemps après
lecture. Tout semble très mal parti pour Alain et
Patricia, et pourtant la romancière nous les rend
aussi proches, en leur fragilité criseuse, que tous
les personnages de son théâtre émotionnel,
dont le " sentiment de perdition " ne mène
pas à la désespérance mais à
une requalification sans pathos (et sans mots) de la simple
vie.
Jean-Louis Kuffer
13.09.2005
Alain, ouvrier agricole, a engrossé
la jeune Patricia. Ce couple comateux erre entre la Province
et l'Angleterre. Il a depuis longtemps perdu le Nord. Pascale
Kramer se penche sans condescendance sur la France d'en
bas. La Genevoise n'est pas sans talent, mais elle produit
des livres ternes. Le lecteur a autant de mérite
d'arriver au bout que l'auteur.
ed
05.09.2005
[
] Rien a priori qui attire
chez ces égarés. Aucun des protagonistes de
cette histoire n'est capable de verbaliser ses émotions.
Pascale Kramer ne leur donne jamais directement la parole,
il est difficile de distinguer, dans ce qu'elle rapporte,
ce qu'ils pensent de ce qu'ils disent vraiment. Et quand,
parfois, une parole semble sortir de leurs lèvres,
elle contraste si violemment avec le registre subtil où
la romancière se situe qu'on en reste tout étonné:
ces gens se parlent donc parfois? "Il cracha son mégot
par la vitre baissée en répétant comme
pour lui-même que ce type était un sale con",
écrit-elle à propos de Serge. Ce qui les remue
et les bouleverse au fond d'eux-mêmes n'en est pas
moins complexe et subtil. L'art de Patricia Kramer, c'est
de trouver les détails qui révèlent
ce désarroi confus, comme cette robe de Lycra "tout
rugueux de peluches" qui dit la pauvreté et
l'anomie. Ces héros, eux, ne savent exprimer "le
cheminement catastrophé de leurs pensées"
que par des gestes inadéquats: coups, cris, beuveries,
mutilations, masturbations sans plaisir, viols. Dans son
innocence perverse, Patricia "compte sur la fureur
des hommes pour avancer": elle paiera le prix de cette
violence. Et plus encore, la petite Luce. Pas de morts d'enfants,
cette fois, pas vraiment. Mais des êtres détruits
d'avance. Le "malheur inconcevable" n'arrive qu'à
la page 144, mais on le pressentait inévitable sans
savoir quel visage il aurait. Eux aussi: à la fin,
Alain regarde le beau visage troublé de Patricia
et croit y déceler "un éclair de repentir,
de tristesse ou de honte pour le gâchis qu'ils s'apprêtaient
à commettre".
Isabelle Rüf
27.08.2005
Sans concession mais loin de tout
misérabilisme, Pascale Kramer peint des personnages
lourds d'ambiguïté et de paroles retenues, des
paumés presque toujours en marge de la société
: des exclus de l'humanité désespérément
humains.
Avec "L'adieu au nord",
Pascale Kramer signe, au Mercure de France, un des plus
jolis romans de cette rentrée [
]. Une histoire
simple de gens simples, servie par une écriture descriptive,
superbe e fine.
Jean-Luc
Aubarbier
Essor
Sarladais
16 septembre 2005
[
] Depuis " Manu ",
paru il y a déjà dix ans, on sait tout le
talent de Pascale Kramer à distiller le malaise,
à créer les situations troublantes, à
mettre en scène les tourments de l'âme. Avec
" l'Adieu au Nord ", elle y parvient mieux que
jamais.
Alexandre
Fillon
10 septembre 2005
Il est des curs simples dans
lesquels le feu brûle. Des mondes où la caresse
le dispute au coup de point. Où les rêves se
suicident parce qu'ils sont mal foutus. [
] Alcoolisé,
sans issue, voilà un " Roméo et Juliette
" qu'aimeraient beaucoup les frères Dardenne,
mais porté par une langue âpre et poétique,
jamais très loin de la grâce.
Christophe
Ono-Dit-Biot
12 septembre 2005
[
] Une ambiance grise, des
personnages cabossés par la vie dont les sentiments
se dévoilent imparfaitement dans les non-dits et
la violence
Ce livre étrange, dont l'atmosphère
palpable fait la force, est une ode à ces vies minuscules
et pathétiques.
EPOK
Septembre 2005
[
] Pas un mauvais type, mais
un gars gauche, frustre, qui ne sait pas comment l'amer.
Tous deux paumés, tous deux en errance. Le livre
pourrait être cafardeux. Mais la plume de Pascale
Kramer, malgré des encombrements, le sauve de l'abîme.
DS
Magazine
Octobre 2005
[
] Pascale Kramer - pubblicata
da Mercure de France - ci propone con L'Adieu au Nord un
romanzo sulla solitudine, sulla rabbia e sul disincanto,
attraverso personaggi che si amano in modo rude e scombiccherato.
Nel Nord della Francia e in Irlanda, Patricia e Alain personaggi
sconsolati - madidi di tristezza - finiranno a poco a poco
per scivolare nella brutalità. Potrebbe venirne fuori
un romanzo cinico - perché il cinismo e di moda -
ma Pascal Kramer ha ormai raggiunto la sua piena maturità
espressiva: con frasi brevi, brucianti, intensissime, non
perde mai di vista l'umanità e la compassione. L'Adieu
au Nord è allora un romanzo tragico, disilluso ma
pieno di amore per la vita. Un grande romanzo.
Pierre Lepori
24 ottobre 2005
Page créée le: 11.10.05
Dernière mise à jour le: 25.10.05
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