Silvia Ricci Lempen
Silvia Ricci Lempen, Avant, Editions de L'Aire
Retrouvez également
Silvia Ricci Lempen
dans nos pages consacrées aux auteurs
de Suisse.
Prix Paul Budry
2001 |
Destiné à perpétuer
la mémoire de l'écrivain-journaliste de Saint-
Saphorin le Prix Paul Budry a été attribué
à Silvia Ricci Lempen pour son roman Avant, paru aux
Editions de "L'Aire", à Vevey
Présidé par Roger-Louis
Junod, le jury a eu à se déterminer parmi
une vingtaine d'ouvrages parus ces deux dernières
années.
Bénéficiant du précieux
soutien de Jean-Jacques Cevey et de la Fondation Leenaards
qu'il préside, la Fondation Paul Burdy, présidée
par René Langel, donne depuis cette années
une nouvelle orientation à son prix, désormais
destiné à un journaliste professionnel et
écrivain, et décerné une année
sur deux.
Silvia
Ricci Lempen, née à Rome en 1951, est
établie en Suisse depuis une vingtaine d'années.
Journaliste au quotidien Le
Temps, après avoir été rédactrice
en chef de Femmes suisses,
elle a publié déjà plusieurs ouvrages,
parmi lesquels Un Homme tragique
en 1991, et Le Sentier des Eléphants
en 1996.
Ces livres lui ont valu, respectivement,
le Prix Michel Dentan et le Prix Schiller.
J.-L.R.
VEVEY -
- N°360
11.05.01
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Silvia Ricci
Lempen / Avant |
ISBN 2-88108-556-3
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David, la quarantaine
passée, a choisi, après la mort
accidentelle de sa femme et de son fils, de
prendre la direction d'une résidence
vouée à l'accompagnement des personnes
en fin de vie. Avec une grande sensibilité
teintée d'une douce nonchalance, il accueille
les événements, les êtres
et même les objets comme des éléments
de la vie qui va. Sa vocation pour la peinture,
à laquelle il n'a jamais donné
suite, le pousse à établir une
relation particulière avec Zen, artiste
atteint d'une cancer inguérissable. Zen
consacre ses dernières énergies
à une sculpture quasi magique qui provoquera
un drame.
Juriste, perfectionniste,
désireuse de s'engager à fond,
mais trop critique pour pouvoir le faire sans
scrupules, Mathilde, la nouvelle compagne de
David, se bat contre ses troubles physiques,
son anxiété chronique, les injustices...
En quête d'un apaisement qui ne soit pas
la paix des morts, elle est à la fois
attirée et irritée par le calme
contemplatif de David, comme par l'absence d'émotions
du frère de Zen, Jean-Marie, malade psychique.
Habitée d'une envie infinie de comprendre
et maîtriser sa vie et la marche du monde,
Mathilde veut agir.
"Tu vas trop vite",
dit David à Mathilde - "Mais la
vie passe", répond-elle.
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Avec leur relation comme avec leurs
relations aux gens, aux événements, aux pensées,
aux sentiments, le roman de Silvia Ricci Lempen nous fait
entrer dans des existences pleines de saveurs, certaines
amères, et nous interroge sur les poids et la vacuité
de la vie qui se manifestent autant dans l'art et la présence
de la mort que dans le quotidien banal. En filigrane, le
temps, personnage invisible dont l'alchimie ambivalente
révèle avancées et reculs, partages
et incompréhensions, souffrances et espoirs qui jalonnent
les vies de David, Mathilde, des autres... et les nôtres.
L'écriture dense, maîtrisée et précise
de Silvia Ricci Lempen oblige à prendre le temps
de goûter ces paysages intérieures et extérieurs
très justement ancrés dans notre époque
riche et trouble.
Née à Rome en 1951,
Silvia Ricci Lempen
vit en Suisse depuis une vingtaine d'années. Philosophe
de formation, elle exerce actuellement son métier
de journaliste au journal Le Temps, après avoir été
la rédactrice en chef de Femmes suisses. Elle a déjà
publié, chez le même éditeur. Un Homme
tragique (1991) - couronné par la presse, le succès
public et le Prix Michel-Dentan - et Le Sentier des Eléphants
(1996) - lauréat du Prix Schiller.
Silvia Ricci
Lempen, Avant, Editions de L'Aire
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Extrait
de presse |
Renouant avec ses thèmes
humanistes et critiques, Silvia Ricci Lempen donne, dans
"Avant", sa version passionnée de l'amour
et de la compassion
... Après la mort accidentelle
de sa femme et de son fils, David s'occupe d'un établissement
pour malades incurables. C'est un homme naturellement doux
et généreux, attentif aux plus subtils sentiments
de ses pensionnaires. Sans trop s'appuyer sur l'introspection,
en privilégiant les petites scènes, les courts
dialogues, l'auteur nous laisse imaginer la personnalité
de David, et imaginer veut ici dire aimer. N'est-ce pas
souvent ainsi que nous préférons, dans l'univers
de la fiction, ce qui jaillit du murmure, des délicates
gravitations autour des choses ? ...
Silvia Ricci Lempen, Avant, Ed. de L'Aire,
249 p.
Rose-Marie Pagnard
06.01.01
Page créée le 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01
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