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Silvia Ricci Lempen
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Notice biographique - Bibliographie -
Silvia Ricci Lempen : il tempo e le sue ossessioni -

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Rubrique Inédit
Silvia Ricci Lempen

Rubrique Livres du mois
Prix Paul Budry 2001 à Silvia Ricci Lempen

Rubrique Traduction
Interview de Marcel Schwander par Silvia Ricci Lempen


  Notice biographique

Née à Rome en 1951, Silvia Ricci Lempen vit en Suisse depuis une vingtaine d'années. Philosophe de formation, elle se consacre aujourd'hui principalement à l'écriture, après avoir été journaliste et enseignante universitaire. Elle a déjà publié, chez le même éditeur. Un Homme tragique (1991) - couronné par la presse, le succès public et le Prix Michel-Dentan - et Le Sentier des Eléphants (1996) - lauréat du Prix Schiller.

 

  Bibliographie

Le Sens de l'imagination : étude comparative sur la structure de l'image et l'acte d'imaginer comme pouvoir de la conscience,
Georg, 1985.
 
Vers une éducation non sexiste, travaux réunis par Silvia Lempen-Ricci et Thérèse Moreau, Réalités sociales, 1987.
 
Deux sexes, c'est un monde, dir.: Jil Silberstein ; en collab. avec Silvia Ricci Lempen, Alliance culturelle romande, 1991.
 
Un homme tragique : récit, Ed. de l'Aire, 1991 - Editions de l'Aire, 2010.
 
Le sentier des éléphants: roman, Ed. de L'Aire, 1996.
 
Avant : roman, Ed. de L'Aire, 2000.

 

  Silvia Ricci Lempen : il tempo e le sue ossessioni

Con questo Avant, Silvia Ricci Lempen giunge alla sua terza prova narrativa. Ed è come se fosse una marcia progressiva di allontanamento dalla biografia, un aprire porte sul mondo. Arrivata tardi alla scrittura, dopo studi di filosofia e una carriera stimatissima nel giornalismo, questa bilingue romana – che però scrive in francese – ha tutto salvo che una scrittura giornalistica. Quasi il suo contrario: una lingua impressiva, evocativa, risonante interiormente. Che partiva, per l’appunto, dalla biografia, quando soltanto dieci anni fa, sulla soglia della quarantina, Ricci Lempen dedicò un intenso e doloroso canto d’addio a un padre romano disincantato e terribile: il libro si chiamava Un homme tragique ed ebbe un notevole successo sia di pubblico che di critica.

Cinque anni dopo, ecco Le sentier des éléphants, un romanzo psicanalitico, che iniziava al passato remoto e alla terza persona, per arrivare, in un percorso di liberazione femminile di delicatissima progressione, ad un io narrante al presente. Fu un libro coronato dal premio Schiller.

Il romanzo con cui la scrittrice si presenta oggi è invece addirittura polifonico: quasi che a liberare la voce di dentro, si liberasse una ridda di annotazioni sulla vita degli uomini, di associazioni, di brevi incontri. La vicenda romanzesca è per l’essenziale confinata nella parte centrale: una storia tragica, l’incontro tra un medico e un malato terminale, uno scultore che rifiuta il decadimento fisico, in una clinica specializzata. In filigrana si leggono alcuni temi ancora una volta autobiografici: l’espressione artistica come tentativo di sopravvivenza, l’angoscia per il tempo che assorbe gioie e dolori.

Questo nucleo centrale è arricchito da una parte iniziale e finale (prima e dopo la tragedia) che vorrebbero entrare non solo nell’anima dei personaggi, nelle loro contraddizioni di ogni giorno, ma allargare la visione a tutte le vite parallele, ai piccoli e grandi drammi che sfuggono alla sguardo, ai corpi che dicono spesso molto di più delle parole.

In questo il terzo romanzo di Ricci Lempen è estremamente ambizioso e non si può dire che non resti impigliato, più spesso di quanto vorrebbe, in un eccesso di verbosità e di insignificanza del dettaglio. Ma la voce tesa e robusta della narratrice riesce comunque a portarci nel cuore di un’inquietudine umana che risuona a lungo e sollecita il rispetto e l’ammirazione per questa scrittura.

Pierre Lepori

Radio Svizzera Italiana – Rete2

 

  Avant

ISBN 2-88108-556-3

David, la quarantaine passée, a choisi, après la mort accidentelle de sa femme et de son fils, de prendre la direction d'une résidence vouée à l'accompagnement des personnes en fin de vie. Avec une grande sensibilité teintée d'une douce nonchalance, il accueille les événements, les êtres et même les objets comme des éléments de la vie qui va. Sa vocation pour la peinture, à laquelle il n'a jamais donné suite, le pousse à établir une relation particulière avec Zen, artiste atteint d'une cancer inguérissable. Zen consacre ses dernières énergies à une sculpture quasi magique qui provoquera un drame.

Juriste, perfectionniste, désireuse de s'engager à fond, mais trop critique pour pouvoir le faire sans scrupules, Mathilde, la nouvelle compagne de David, se bat contre ses troubles physiques, son anxiété chronique, les injustices... En quête d'un apaisement qui ne soit pas la paix des morts, elle est à la fois attirée et irritée par le calme contemplatif de David, comme par l'absence d'émotions du frère de Zen, Jean-Marie, malade psychique. Habitée d'une envie infinie de comprendre et maîtriser sa vie et la marche du monde, Mathilde veut agir.

"Tu vas trop vite", dit David à Mathilde - "Mais la vie passe", répond-elle.

Avec leur relation comme avec leurs relations aux gens, aux événements, aux pensées, aux sentiments, le roman de Silvia Ricci Lempen nous fait entrer dans des existences pleines de saveurs, certaines amères, et nous interroge sur les poids et la vacuité de la vie qui se manifestent autant dans l'art et la présence de la mort que dans le quotidien banal. En filigrane, le temps, personnage invisible dont l'alchimie ambivalente révèle avancées et reculs, partages et incompréhensions, souffrances et espoirs qui jalonnent les vies de David, Mathilde, des autres... et les nôtres. L'écriture dense, maîtrisée et précise de Silvia Ricci Lempen oblige à prendre le temps de goûter ces paysages intérieures et extérieurs très justement ancrés dans notre époque riche et trouble

Silvia Ricci Lempen, Avant, Ed. de l'Aire, 2000

 

Page créée le 01.08.98
Dernière mise à jour le 29.03.11

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