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La Rentrée littéraire 2001
Anne Lavanchy

La Rentrée littéraire - Deutschweizer Neuheiten - Editori e libri della Svizzera italiana

  La Traduction dans nos maisons d'édition
 

Un constat réjouissant, cette rentrée est particulièrement riche en traductions.

Grâce notamment aux Éditions Demoures, qui publient, à elles seules, trois traductions, un texte de Peter Bichsel Cherubin Hammer et Cherubin Hammer traduit par Jean-Philippe Mathieu, un roman de Mariella Mehr Noir Sortilège traduit par Jacques Duvernet et le troisième d’un jeune auteur tessinois, Ennio Maccagno, Croisière bestiale traduit par Monique Baccelli.

Fabio Pusterla,
Une voix pour le noir. Poésies 1985-1999

Chez Zoé paraît le récit de Markus Werner, L’ami de Lesseps traduit de l’allemand par Marion Graf. Aux Éditions Zoé encore paraît, traduit du romanche par Marie-Christine Gateau-Brachard, La Rumeur du Fleuve de Oscar Peer, auteur qui avait connu un grand succès en 2000 avec son roman fort et archaïque, Coupe sombre. Au rayon des traductions et chez ce même éditeur, il faut également signaler l’excellent livre Mariage de raison de Christophe Büchi traduit de l’allemand par Ursula Gaillard. Un texte qui éclaire les modalités des relations entre Alémaniques et Romands. Ce livre d’analyse se lit avec autant de plaisir qu’un roman.

Les Éditions de l’Aire publie un recueil de nouvelles traduit par Erika Scheidegger La Poupée fourrée de Ruth Schweikert, un auteur considéré comme l’un des plus prometteurs de la nouvelle génération en Suisse alémanique.

Dans le domaine de la poésie, c’est un choix de poèmes de Fabio Pusterla, Une voix pour le noir. Poésies 1985-1999 qui vient de paraître aux Éditions d’En bas traduit de l’italien par Mathilde Vischer.

Quand on sait le découragement qui avait saisi les éditeurs dans le domaine de la traduction, on ne peut que se réjouir de cette nouvelle ouverture.

 

  Des Romans - Des Auteurs

Peu de premiers romans dans cette rentrée. Interrogés à ce propos, les éditeurs estiment que, malgré la masse des manuscrits reçus, aucun texte vraiment significatif ne leur est parvenu. Aux Éditions de l’Aire, Christian Pierre Eicher fait exception avec la Danse de l’Insecte, un premier roman très prometteur. Les Éditions Cabédita lancent la première fiction de Pierre Morath Les Voyages de l’Absence. A l’Aire, Julien Burri fait une première tentative dans le domaine de la prose avec Je mange un boeuf.

De nombreux auteurs qui poursuivent une œuvre déjà riche et forte sont au rendez-vous de cette rentrée. Notamment Janine Massard qui, aux Éditions de l’Aire, vient de sortir Comme si je n’avais pas traversé l’Été, un roman qui rayonne d’une sombre lumière. Une réédition de Corinna Bille avec Les Invités de Moscou : un voyage, une passion à travers une Russie intemporelle.

A l’Age d’Homme, Anne Bouchard sort Val Piano, un roman qui raconte, sur ce ton qui lui est si particulier, la cruauté des relations entre les êtres. Jean-Michel Olivier relate une Nuit blanche pas comme les autres puisqu’elle clôt l’année, le siècle, le millénaire. A signaler encore chez ce même éditeur, Les Noces de Novembre de Gérard Valbert, un roman historique qui explore la Suisse de l’espionnage à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toujours chez ce même éditeur, Pierre Louis Péclat qui avait reçu le Prix Lipp en 2000, nous revient avec un nouveau roman fantasque Hop !. Bernadette Richard publie Grains de Sable, un roman sur l’opposition Orient-Occident. Signalons également le texte très particulier de Francis Zeller, Le Pain d’amertume.

Chez Campiche, deux romans attendent le mois de novembre pour rejoindre les librairies. La Tourmente de Suzanne Deriex qui clôt la trilogie de l’histoire de famille des Develey et Les Jardins de Shallatt de Asa Lanova. Les nouvelles de Jean-Louis Kuffer paraîtront ce même mois, sous le titre Le Maître des couleurs.

Chez Metropolis paraît le deuxième livre de l’écrivain d’origine belge Edith Orner, Fin et Suite qui est, comme son nom l’indique la suite du très remarqué et très remarquable Journal de Personne paru l’année dernière. Le nouveau livre de Liliane Roskopf La Montre du pauvre retrace le destin de l’inventeur génial qui, vers le milieu du 19ème siècle, élabora une montre simplifiée et moins chère.

 

  Poésie

Gaston Cherpillod, connu pour ses romans, revient avec bonheur à la poésie. Il publie à l’Age d’Homme un recueil intitulé Sonnets. Chez ce même éditeur, Monique Laederach publie Ce chant mon amour.

Chez Empreintes, quatre recueils sont au programme dont deux éditions originales. La grange et le sanctuaire de Bernard Dov Hercenberg est une méditation sur les arbres, les granges et les moissons qui s'approfondit d'une réflexion sur la perte et sur la pérennité. François Debluë publie un recueil intitulé Naissance de la lumière, une écriture en quête de la lumière et de la grâce. Deux titre paraissent en réédition dans un format poche : Théodolite de Jean Pache et L’inhabité de Pierre-Alain Tâche.

Aux éditions de l’Aire paraît une trilogie de recueils de poèmes de Pierre-Alain Tâche sous le titre de Chroniques de l’éveil. A paraître, au début de 2002, un texte à deux plumes sur la gémellité par Denise Mützenberg et Claire Krähenbühl intitulé Le piège dans le miroir.

 

  A signaler encore...

La Joie de lire publie un très beau livre pour enfants de Anne-Lise Grobéty Le temps des mots à voix basse. Ces mêmes éditions publient également une réédition de Le Voyage en Savoie de Maurice Chappaz.

Les Éditions de l’Aire font paraître un texte d’Annie Bentoiu Voyage en Moldavie où elle évoque les monastères de Moldavie. Signalons également les Lectures conseillées de Daniel Maggetti qui permettent de découvrir un auteur romand par mois.

Aux Éditions de l’Age d’Homme, Georges Haldas ajoute un cinquième volume à la Confession d’une graine avec Le temps des rencontres.

La Dogana propose, quant à elle, un livre de Jean Starobinski Le poème d’invitation des entretiens avec Frédéric Wandelère et des conférences.

Les Éditions Zoé publient des textes de Nicolas Bouvier parus entre 1992 et 1997 dans le Temps Stratégique. On y retrouve tout ce qui fait la force de cet écrivain, humour, poésie et ouverture sur le monde. Dans Histoires d’une image, chaque texte dialogue avec l’illustration qui le précède ou le suit. Dans ces courts textes publiés sous le titre de Destinations païennes, l’écriture de Jerôme Meizoz part en quête d’un ailleurs culturel aux résonances «païennes»; le narrateur recueille, avec tendresse, les scènes du jour, les portraits par bribes de vies perdues, les souvenirs enfouis. Une pièce de théâtre de Sylviane Dupuis portant le titre Être là met en scène la rencontre de deux personnages " hors jeux "; chacun, à sa façon, va agir sur l'autre, et lui servir de révélateur. Dans ses dernière pièces, Sylviane Dupuis «puise ses références dans la réalité contemporaine avant d'en faire une fable qu'elle propose comme outil politique» (Anne Fournier). Signalons, toujours chez ce même éditeur, un texte critique de Jean Roudaut sur Robert Pinget, Robert Pinget. Le vieil homme et l’enfant.

Anne Lavanchy

Notons encore puisque la presse en parle aujourd'hui, la publication de: Monsieur, Jacques Chessex, chez Grasset.

"Il sera beaucoup pardonné à Chessex pour les quelques centaines de pages authentiquement inspirées qui émaillent son oeuvre, dont celles de son dernier livre comptent assurément parmi les plus libres et les plus étonnantes, parfois les plus belles, les moins voulues, peut-être les plus sincères... "
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Jean-Louis Kuffer

samedi- dimanche - 29-30 septembre 2001

Page créée le: 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01

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