Je dis J'ai rêvé d'un rouge Invitation à la caresse Plume d'indien, plume de satin Frontière ouverte

Je dis Je dis TORRENT de larmes quand mes souvenirs hurlent ton absence, Comme le chant obstiné d'une voix muette. Et ce flot triste me berce depuis ton départ.   Je dis SOIE si douce, comme ta peau Quand sur ton ventre je m'endors Et que mon souffle de vie ronronne doucement.   Je dis PRINTEMPS, saison charnière entre la vie et la mort, Comme le début et la fin, Quand les primevères jaillissent parmi les herbes gelées. Et toi tu pars, moi je reste.   Je dis ORAGE, comme une bourrasque dans mon cœur bouleversé Qui veut tant rire et aimer. Quand dans la cheminée, il fait froid et ne reste dans l'âtre que poussière d'ange. Alors, je tente de réactiver le feu, d'attiser les braises de ce volcan qui a pourtant déjà rendu le dernier soupir.   Je dis ESPOIR de voir germer feuillage, racines et fruits dans un ciel désormais sans nuages, Quand bien même y passera l'hirondelle, Comme le printemps me le rappelle Et je saurai que ma vie a un sens. Eternelle renaissance. © Myrtille Céleste

Page créée le 01.05.01
Dernière mise à jour le 01.05.01