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Giuseppe Curonici

Biografica - Bibliografia - L'interruzione del Parsifal dopo il primo atto -
 L'interruption du Parsifal après le premier acte

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Rubrique Livres du mois
Nell'isola distante

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  Nota biografica

Giuseppe Curonici, 70 anni, laureato in filosofia teoretica all'Università Cattolica di Milano, dove ha seguito anche corsi di storia dell'arte, ha studiato a lungo privatamente musica. Nel 1979 è stato eletto nel comitato della CORSI. Dal 1986 al 1999 è stato direttore della Biblioteca cantonale di Lugano. Scrive regolarmente di arte contemporanea e fa parte da anni della giuria del Premio Chiara. Nel 2002, con L'interruzione del Parsifal dopo il primo atto (Interlinea), ha fatto il suo esordio come narratore, ottenendo il premio "Bagutta opera prima".

 

  Bibliografia

Cesare Lucchini, Lugano, Galleria Centro design, 1976.
 
Disegni di Fernando Bodoni, Caslano, Sandro Vanini SA, 1976
 
Edmondo Dobrazanzski, Chiasso, Comune di Chiasso, 1978.
 
Cornelia Forster, Bellinzona, Artisti nel Ticino (Banca dello Stato del cantone Ticino), 1984.
 
Carla Tolomeo : olii e disegni [catalogo], Lugano, Galleria Pro Arte, 1989.
 
Fabrizio Soldini [catalogo], Lugano, Galleria Pro Arte, 1990.
 
Agostino Ferrari : "oltre la soglia" : [catalogo], Lugano, Edizioni Colomba, 2003.
 
La Maschera di Edipo Re , Lugano, Alla chiara fonte, 2006

Narrativa

L'interruzione del Parsifal dopo il primo atto, Novara, Interlinea, 2002, Premio Bagutta Opera Prima.
 
Nell'isola distante, Novara, Interlinea, 2004.

 

  L'interruzione del Parsifal dopo il primo atto

Questo romanzo è la storia di Victor Tiefenbronn, un direttore d'orchestra e musicista che, dopo un inizio di carriera come bambino prodigio, vive nella più totale emarginazione. La narrazione, con uno stile originale e denso, si svolge tra la regione svizzera dei laghi e Milano. Qui, alla Scala, ascolta proprio il Parsifal e scende in camerino per salutare il baritono che tanti anni prima egli stesso aveva diretto in Germania. Ma è ormai un anziano indigente, costretto a vivere in un negozio sfitto dove la vetrina è stata verniciata di bianco opaco.

***

Quando Giuseppe Curonici nel '99, dopo tredici anni, dovette lasciare la direzione della Biblioteca cantonale di Lugano per raggiunti limiti d'età, l'on. Buffi durante un breve discorso di commiato ha fatto intendere che ad un uomo come lui non sarebbero certo mancate le risorse per rendere creativa la sua quiescenza… Ora, l'uscita di questo agile romanzo sembrerebbe la conferma di quell'augurio.

Si potrebbe pensare che "L'interruzione del Parsifal dopo il primo atto", in cui si sviluppano memorie e destino di un musicista, sia dovuto ad un effetto-pensione. Non sarebbe la prima volta. Ebbene no. La scrittura di romanzi e racconti, dalla fine degli anni '50-inizio anni '60, è stata una costante occupazione, per quanto sommersa, dello studioso e critico d'arte.

Manuela Camponovo

Giuseppe Curonici, che già sta scrivendo il prossimo libro, offre a tutti coloro che l'hanno conosciuto come personalità della cultura ticinese una lettura che contiene elmenti autobiografici e psicanalitici, ideativi e letterari, e che parla di musica. Tre aforismi, è stato detto, sintetizzano il suo messaggio: "L'abisso di tutti gli abissi è l'interiorità", "La sapienza di questo mondo è follia davanti a Dio" e "Soffrire senza obiettivo è un mestiere da stupidi".

Elena Spoerl

Le varie piste si intrecciano nel romanzo, vincintore del Premio Bagutta per l'opera prima. Ci sono i talenti da coltivare in tenera età - lo fanno i giocatori di scacchi, i concertisti, gli atleti, le ballerine classiche e perfino i borsaioli professionisti - mettendo in conto il rischio che spariscano dopo l'adolescenza. Ritroviamo tutti i dolori, i patemi, le invidie, le sofferenze, le follie degli artisti. Oltre alla sindrome Salieri (resa celebre da Amadeus, il film di Milos Forman), c'è lo scontro tra professionisti e dilettanti, la tensione tra chi crea e chi esegue, la delusione di chi deve rimanere in seconda fila, mentre altri si godono le luci della ribalta.

Mariarosa Mancuso

 

  L'interruption du Parsifal après le premier acte

Giuseppe Curonici imagine un récit à deux protagonistes, la voix du narrateur s'entremêlant à celle d'un musicien extravagant et génial dont il s'efforce de retracer la vie : "je cherche à récapituler les faits que le maestro m'avait racontés et je me rends compte que ce n'est presque rien. Il avait affirmé être né à Naples dans un palais. Et avoir été concertiste à onze ans, professeur à treize, à vingt chef d'orchestre dans de respectables villes allemandes ; égaré en clinique sur les vertes collines et les rochers lisses. Il n'avait jamais prononcé un mot de plus sur sa vie. J'étais forcé de respecter cette zone de silence. Il parlait de la musique avec enthousiasme pour s'éviter la peine de parler de lui-même." En réalité, entre l'un et l'autre s'est établie une relation de maître à disciple, le narrateur en convient ingénument. Les paroles du maestro, fidèlement rendues, délivrent leur charge d'émotion et d'humour. " L'apparente neutralité du narrateur, note Cesare Segre dans sa postface, est chargée de tension qui, souvent, est une tension comique, de sorte que plus le langage est sec, plus la situation est comique. Ce n'est pas pour rien que dans le livre Buster Keaton est loué à plusieurs reprises ".

Si Giuseppe Curonici a inventé un personnage de maître de musique, c'est pour lui attribuer ses propres idées et fantaisies musicales. Mais bien plus que la musique et les musiciens, les problèmes moraux et religieux lui importent, et il réussit à les introduire ingénieusement parmi les autres, surtout grâce à l'attitude souvent prophétique et empreinte de sagesse biblique du maestro. La musique fournit alors des métaphores spirituelles et aide à distiller des aphorismes étincelants.

Giuseppe Curonici, tessinois, né en 1934, a fait des études d'art et de musique, puis a obtenu sa licence de philosophie à l'Université catholique de Milan. Il a été journaliste et enseignant, puis pendant une longue période, (1986-99) directeur de la Bibliothèque cantonale de Lugano ; il a collaboré aux émissions de la Radio-Télévision suisse de langue italienne. Ses publications se rapportent principalement à l'art contemporain. L'interruption du Parsifal après le premier acte a reçu le prix Bagutta en 2002.

Giuseppe Curonici
L'interruption du Parsifal après le premier acte (Extrait)
Bernin, À la croisée, 2004

Les derniers seront les premiers

Le jeune prodige des lettres tessinoises s'appel Giuseppe Curonici et il est né en 1934 ! Cet ancien directeur de la Bibliothèque cantonale de Lugano a attendu quarante ans avant de publier, jugeant son oeuvre non aboutie. A l'en croire, ses tiroirs regorgent de manuscrits (15'000 pages) qu'il retravaille à tour de rôle ; celui qu'on présente dans un interview comme " l'Ali Baba de l'écriture " annonce onze parutions étalées sur les prochains 22 ans. Son premier roman connaît un beau succès, tant critique que populaire, au Tessin et en Italie; les francophones le découvrent dans une traduction malheureusement trop fidèle (où l'on sent la structure de l'italien alors qu'il eut fallu réinventer la langue). Le personnage principal, le vieux Victor Tiefenbronn, est le double inversé de l'auteur: génie précoce, concertiste à 11 ans, professeur à 13, chef d'orchestre à 20: après ce début en fanfare il se " cache derrière la maladie " et tombe dans la déchéance. Tiefenbronn a-t-il tout raté ? Non pas, il a su donner amour et bonté (Curonici moralise sans agacer ni faire sourire son lecteur). Le génie s'évapore, ne reste qu'un vieil enfant ridicule, pathétique et imbu de lui-même: un Buster Keaton impassible et touchant jusqu'aux larmes, mixé avec la figure rédemptrice du Parsifal de Wagner, dans une heureuse collusion qui permet à Curonici de parler autant de son personnage que de musique ou de philosophie dans un langage très abordable.

Giuseppe Curonici, L'interruption du Parsifal après le premier acte, A la croisée, 109 pp.Traduit de l'italien par Daniel Mandagot

Julien Burri

1 février 2005

 

Page créée le 28.06.04
Dernière mise à jour le 02.03.05

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