Flurin Spescha
Bibliographie
- Les lettres romanches en deuil - Wie
wärs mit etwas Meer?
Bibliographie |
Und sei's nur ein Traum : Gedichte für alle, die noch träumen (und für Pier Paolo Pasolini, den Dichter der Asche),
Babayaga-Verlag, 1981 |
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Quasi diesch poesias, F. Spescha, 1983 |
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Fieu e flomma, Octopus, Cuira, 1993 |
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Gaudenz : ein romanisch-deutsches Spiel in drei Bildern, Ediziun Edescha, 1995 |
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Wir müssen laut hoffen : 1.-August-Rede 1997 in Sils Maria, Ediziun Edescha, 1997 |
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Der zwölfte Tag danach, Zürich, Pendo Verl, 1998 |
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Photo © Yvonne Böhler |
Das Gewicht
der Hügel : Roman, (Nagel & Kimche, 1986)
Pendo, 1999 |
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Matias Spescha,
Bern, Benteli, 2000 |
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Wie wärs
mit etwas Meer? Mit 1 CD. Pendo Verlag, Zürich/München
2002. |
Traduction
Max Frisch, Svizra
senza armada ? In Palaver, traduit par Flurin Spescha,
Zurich, Limmat, 1989. |
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Les
lettres romanches en deuil |
Flurin Spescha n'est plus. Fils
du grand poète Hendri Spescha, mort d'une crise cardiaque
dans le train Zurich-Coire en 1982, il jouait dans la littérature
rhéto-romane d'aujourd'hui un rôle majeur. L'un
des rédacteurs, pendant plusieurs années, de Litteratura,
la revue de l'Union des écrivaines et écrivains
romanches, il avait également animé, avec succès,
les Journées littéraires de Domat-Ems, dernier
bastion, aux portes de Coire, de la culture romanche vers le
plat pays. Il y était né en 1958, parlant le sutselvien
local dans sa famille, le schwytzertütsch dans la rue et
au confessionnal, apprenant le surselvien et l'allemand à
l'école, et, plus tard, le français, l'italien,
l'anglais, en tout sept langues. Laquelle, dans ces conditions,
pouvait-elle passer pour la maternelle ? Il constata que deux
d'entre elles, en définitive, s'étaient imposées
: le surselvien et l'allemand. Il usera en virtuose de l'un
comme de l'autre, adoptant de surcroît, pour certains
de ses écrits, ce "rumantsch grischun" destiné
à l'administration mais ayant débordé de
plus en plus sur des usages divers, y compris littéraires
: discours, romans, nouvelles, opéras, etc.
Flurin Spescha, promoteur d'un bilinguisme
parfait, les deux langues pouvant être indifféremment
utilisées, aussi correctes, aussi expressives, aussi
efficaces l'une que l'autre, se tenait à l'avant-garde
du mouvement littéraire romanche. Il avait, face à
l'establishment de la Surselva, aux hiérarchies toutes
puissantes, qu'elles soient économiques ou religieuses,
une attitude fondamentalement critique. "J'ai cessé
de croire que je croyais", disait-il pour préciser
sa position. La caste sacerdotale d'aujourd'hui n'est pas
différente de celle du temps du Christ, pensait-il.
Elle dissimule la face du Fils de Dieu.
Combat difficile, à contre courant.
Il avait écrit, en 1983 déjà, ces deux
poèmes :
Je n'en peux
plus
Tes mots sont
comme des bombes
comme des chars
qui roulent sur mes oreilles
sur mon nom
sur mon univers
Aujourd'hui
Aujourd'hui
quand j'ai pensé
que c'était
mon jour
Aujourd'hui
quand une fois de plus j'ai vécu
comme jamais
je ne l'avais fait
Aujourd'hui
je suis
mort
C'est par ce dernier texte que le milieu
littéraire romanche a pris congé de Flurin Spescha.
Gabriel Mützenberg
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Wie
wärs mit etwas Meer? |
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Der Sammelband, der aus
Anlaß seines zweiten Todestages erscheint,
dokumentiert die bemerkenswerte Breite seines
künstlerischen Schaffens. Die Texte, von
denen die meisten bisher unveröffentlicht
sind, zeigen Spescha als unbestechlichen Beobachter
der ihn umgebenden Verhältnisse. Mit Biß
und Ironie rückt er allem Festgefahrenen
zu Leibe. Wie er dabei seine Zweisprachigkeit,
diesen erweiterten Denkraum, als Potential für
sein Schreiben nutzt, dokumentiert unter anderem
ein Briegwechsel mit der Schriftstellerin Herta
Müller.
Wie wärs mit etwas Meer?
Mit 1 CD. Pendo Verlag, Zürich/München
2002.
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Page créée
le 03.02.03
Dernière mise à jour le 13.09.07
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