Suzanne Deriex
Suzanne Deriex, La Tourmente, Bernard
Campiche Editeur, 2001.
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Retrouvez également
Suzanne Deriex
dans nos pages consacrées aux auteurs de Suisse.
Suzanne Deriex
/ La Tourmente (Tome III) |
ISBN 2-88241-111-1
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Un
Arbre de Vie s'ouvre sur un deuil : Elisabeth-Antoinette
von Gonzenbach perd sa mère à l'âge
de sept ans. Elle grandit aux deux châteaux
de Hauptwil, où les bonnes relations familiales
soutiennent le commerce des toiles. Très douée
pour le dessin, c'est pourtant le chant et le clavecin
qu'elle étudie à Lyon. Elle épouse
le banquier et négociant David-Emmanuel Develay,
bourgeois de Genève, originaire d'Yverdon,
dans le Pays de Vaud humilié par trois siècles
d'occupation bernoise. Leurs deux premiers enfants
naissent à Genève, ville indépendante,
d'avant-garde, florissante, surpeuplée, convoitée.
Une tentative de révolution échoue :
les armées bernoise, sarde et française
occupent la ville. Les Develay suivent leurs amis
en exil et fondent avec eux la Colonie suisse de Constance.
Aux approches de la Révolution française,
Genève décrète une amnistie et
rappelle bannis et exilés. Les Develay y affronteront
de nouveaux troubles sociaux et des difficultés
financières. La situation devient dramatique
quand David est atteint dans sa raison par une maladie
incurable et gravissime, la porphyrie. Il quitte Genève
pour Yverdon.
La libération du Pays
de Vaud tant attendue sert de prétexte à
l'invasion française et au pillage. Quel sera
l'avenir de la famille d'Elisabeth en Suisse orientale,
celui de David et de ses enfants en Pays de Vaud ?
Quel sort attend la République helvétique
devenue le champ de bataille de l'Europe ?
Suzanne Deriex, La Tourmente,
Bernard Campiche Editeur, 2001.
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Mireille Kuttel
a posé quelques questions à l'auteure ... |
© Horst Tappe
- Montreux -
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Après "Un
Arbre de Vie, tome I, 1763-1782, "Exils",
(Un Arbre de Vie II, 1783-1795), "La
Tourmente" (Un Arbre de Vie III,
1795-1801) paraît aux Editions Bernard
Campiche,
Cette série de
romans raconte, avec autant de sensibilité
que de précision, l'histoire d'une famille
suisse enracinée au Pays de Vaud et en
Thurgovie. Elle sera mêlée aux
événements historiques de la fin
du siècle des Lumières qui bascule
dans les révolutions et les guerres.
- Suzanne Deriex, comment
avez-vous eu le courage de vous lancer dans
un récit d'une telle envergure ?
- Mon projet était
modeste : après la publication des "Sept
vies de Louise Croisier, née Moraz"
(L'Aire, 1986, réédition Livre
de Poche Suisse, 1991) inspirées par
ma grand-mère maternelle et le vignoble
de Cully sur les rives du lac Léman,
j'ai désiré évoquer ma
famille paternelle et j'étais en train
de raconter l'arrivée de ma grand-mère
Martha Bachmann de Schaffhouse chez les Cuendet
de Sainte-Croix dans le Jura, quand le tiroir
de son secrétaire me livra la correspondance,
beaucoup plus ancienne, d'Elisabeth Antoinette
von Gonzenbach, née au Vieux Château
de Hauptwil.
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Elle avait épousé David-Emmanuel
Develay, dont mon frère a hérité le
portrait. Hasard ou Providence, (je ne me souviens plus
qui a dit que le hasard était "Dieu passant
incognito") je rencontrais sur mon trottoir François
Dumur, archiviste à Cully ; il avait travaillé
avec un Gonzenbach à l'université de Genève,
retrouva son adresse, lui écrivit, reçut aussitôt
de nombreux documents accompagnés d'une lettre l'invitant
à consulter "Hölderlin in Hauptwil"
de Lothar Kempter. Le poète Hölderlin m'était
connu par les traductions de deux amis, Gustave Roud et
Philippe Jaccottet. Le petit livre bleu que m'envoya l'université
de Tübingen décrivait admirablement la vie des
Gonzenbach au Vieux Château de Hauptwil. En trouvant
dans la généalogie une petite Elisabeth Antoinette,
orpheline de mère à l'âge de huit ans,
je repris, dans une émotion qui ne m'a pas quittée,
à deux siècles de distance et à l'autre
extrémité de la Suisse, le récit de
"L'enfant et la mort" (Prix Veillon 1968) à
l'endroit où il s'était interrompu.
- Ne pouvant plus lire depuis une
vingtaine d'années, comment avez-vous fait pour réunir
l'immense documentation sur laquelle repose la trame du
roman ?
- J'ai téléphoné
aux archives, aux amis, aux membres de ma famille; par exemple,
Philippe Jaccottet m'a immédiatement indiqué
les pages du livre de la Pléiade où je trouverais
les écrits de Hölderlin à Hauptwil; ma
cousine Florence Poncet, mes brus Martine et Elisabeth Piguet
et bien d'autres ont passé des heures à classer
et déchiffrer de fragiles feuillets d'écritures.
- Comment avez-vous procédé
pour maîtriser cette saga qui s'étend sur plusieurs
centaines de pages ?
- La passion et l'émotion
ont aiguisé ma mémoire.
- Vous êtes-vous rendu compte
qu'à travers les romans de "Un Arbre de Vie",
vous nous donniez une passionnante leçon d'histoire?
- Je l'ai moi-même reçue.
Allant de découvertes en découvertes, je les
ai partagées avec mes lecteurs : par exemple, l'exil
en 1782 de nombreux Genevois qui se regroupèrent
à Bruxelles et en Irlande avant de fonder la Colonie
suisse de Constance. Des documents de grande importance,
comme la correspondance de Frédéric-César
Laharpe en 1798 et l'éditorial de Heinrich Pestalozzi
dans la Feuille helvétique, me sont parvenus pendant
la rédaction de "La Tourmente" et m'ont
obligée à modifier certains chapitres. En
apprenant les circonstances de l'invasion française,
l'écrasement de mon pays, sa misère, sa détresse,
j'ai compris sa volonté de neutralité. La
correspondance familiale m'a fait connaître la mentalité
de cette époque et les liens ancestraux qui unissent
la Suisse alémanique à la Suisse romande.
Néanmoins, je n'ai pas encore répondu à
la question qui me hante depuis l'enfance : pourquoi les
lecteurs de l'Evangile n'en saisissent-ils pas les promesses
? Et pourquoi, après avoir suscité tant de
vocations humanitaires, la flamme du Réveil religieux
qui embrasa le XIXe siècle est-elle presque éteinte
?
Elisabeth, ses enfants et leur descendant
ont encore beaucoup à m'apprendre.
Cully, le 14 décembre 2001
Mireille Kuttel
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Extraits de presse |
A propos de "La Tourmente"
(Tome III)
"La Tourmente" de Suzanne
Deriex
Troisième volet de la saga familiale de l'écrivain
de Lavaux
Le troisième tome de "Un
Arbre de Vie" vient de paraître aux Editions
Bernard Campiche.
Femme de lettres et de radio
[...]
Née à Yverdon, Suzanne Deriex séjourne
souvent dans la famille de sa mère, les Fauquex,
à Riex. D'où son pseudonyme. Elle s'appelle
en réalité Suzanne Piguet-Cuendet. Après
des études de théologie, importantes pour
son oeuvre, mais qu'elle abandonne "pour manque de
ferveur", elle entreprend des études de mathématiques
à Lausanne et Bâle.
Elle se met à l'écriture
et publie ses premiers articles dans la Gazette Littéraire.
Suivent les créations d'une dizaine de pièces
radiophoniques et la publication de 1961 (Corinne) à
1986 (Les Sept Vies de Louise Croisier, née Moraz),
de six romans qui retracent dans une veine autobiographique
l'évolution des mentalités et les mutations
d'après-guerre de sa région. Elle remporte
en 68 le Prix Veillon avec L'Enfant et la Mort. Un Arbre
de Vie (I) est paru en 1995, Le deuxième tome Exil
en 1997.
[...]
Un Arbre de Vie et son troisième
épisode "La Tourmente" ne sont pas qu'une
saga familiale avec ses lieux, ses dates, ses mariages,
ses décès, ses naissances. Suzanne Deriex
donne vie aux personnages et aux époques. Comme l'écrit
notre confrère René Zahnd de 24 Heures.
Georges-A. Nippell
Chronique de Lavaux
02.11.2001
A propos de "L'Arbre de
Vie" (Tome I)
Romancière lumineuse, Suzanne
Deriex visite le temps de ses ancêtres
L'Arbre de Vie est le premier volet d'une monumentale trilogie
qui commence dans un château
de Thurgovie en 1763. A la richesse historique se mêle
de grandes qualités de coeur.
[...]
En l'occurrence, ce n'est pas seulement le gigantisme de
l'oeuvre qui en impose. Une saga familiale pourrait se résumer
à une énumération de lieux, de dates,
de mariages, de décès, de naissances. Ce serait
sans compter avec le talent de Suzanne Deriex qui sait donner
vie aux personnages et aux époques, qui à
travers le verbe paraît sans cesse s'interroger sur
le mystère de l'existence. Si fresque il y a, elle
est émaillée de croquis subtils et de fines
aquarelles. Le livre vaut autant pour la saisie des grandes
mutations d'une époque que pour telle évocation
de l'héroïne prêtant l'oreille au chant
d'un oiseau.
[...]
A travers les événements
et les conversations, et, grâce à la soif de
connaître et de vivre de l'héroïne, ce
roman restitue admirablement le climat intellectuel, moral
et politique qui régnait alors en Europe centrale.
C'est une des grandes réussites du livre. Alors qu'Elsette
a déjà pris place dans notre mémoire
de lecteur, aux côtés des personnages lumineux
que la littérature nous a donnés.
Suzanne Deriex: L'Arbre de Vie, Bernard
Campiche Editeur, 1995.
René Zahnd
30.05.95
Suzanne Deriex
Au siècle de la tolérance
[...]
La romancière saisit ces personnages à un
moment dramatique de leur existence, une naissance, une
mort, une guerre, et sans les juger, avec une intuition
étonnante, avec générosité,
elle les introduit dans le domaine privé de chaque
lecteur, où ils savent si bien nous émouvoir
et nous serrer le coeur.
Ce don de Suzanne Deriex s'exprime
encore dans le portrait des principaux personnages de son
dernier roman, Un arbre de vie, premier tome d'une trilogie
consacrée à l'histoire de sa famille paternelle.
C'est heureux, parce qu'en général les sagas
familiales, ces suites infinies de jours, de naissance,
de mariages, d'héritages et de souvenirs, ne présentent
d'intérêt pour le lecteur extra-muros (si l'on
peut dire) que si un ou plusieurs acteurs se détachent
de l'ensemble par leur envergure morale, ou intellectuelle,
et lui parle un langage compréhensible à travers
les générations et les situations historiques.
Dans Un arbre de vie, c'est Elisabeth
Antoinette de Gonzenbach, dite Elsette, qui déroule
le fil rouge capable de nous séduire et de susciter
notre intérêt pour son destin et pour celui
de sa famille et de ses contemporains.
Suzanne Deriex: L'Arbre de Vie, Bernard
Campiche Editeur, 1995.
Rose-Marie Pagnard
A propos de
"Exils" (Tome II)
Suzanne Deriex poursuit sa fresque
généalogique et historique
Exils constitue le deuxième
volume du triptyque que l'auteur avait inauguré avec
Un arbre de vie. Entre Genève et Thurgovie, voyage
émouvant dans la fin du XVIIIe siècle
[...]
Comme dans le précédent volume. Exils repose
sur une documentation remarquable. Suzanne Deriex dispose
ainsi d'une trame historique solide. Son talent est de la
rendre vivante et d'y incruster, de manière organique,
de beaux personnages. Le livre s'attache plus particulièrement
au couple formé par David et Elisabeth. Cette dernière,
admirablement restituée par la romancière,
est une femme gaie, sensible, intelligente.
[...]
Ce deuxième volume s'arrête
là, en un temps d'incertitude et de souffrance. Une
fois encore, Suzanne Deriex a installé dans nos mémoires
quelques figures marquantes. Une fois encore, elle est entrée
dans la chair de l'histoire, des êtres humains qui
sont à la fois ses artisans et ses pantins, tout
comme ils sont maîtres et esclaves de leur destin.
Et surtout, ce livre, comme le précédent,
est habité par un profond sentiment d'amour et de
pitié. Celle qui écrit ne prononce aucun jugement.
Elle cherche à faire la lumière, à
élucider la complexité du monde. Elle cherche
à comprendre.
Suzanne Deriex: Exils (Un arbre de vie
II), Bernard Campiche Editeur, 1997.
René Zahnd
17.03.1998
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Suzanne Deriex
/ Un Arbre de Vie (Tome I) |
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Elisabeth-Antoinette
von Gonzenbach est née au Château
de Hauptwil en Thurgovie, en 1755. Elle est
l'ancêtre de Suzanne Deriex qui retrace
sa jeunesse, en partie grâce à
des documents d'époque retrouvés
dans les archives familiales. Après des
études de musique à Lyon, Elisabeth
épouse David-Emmanuel Develay, bourgeois
d'Yverdon en Pays de Vaud, de dix-neuf ans son
aîné. Il l'emmène à
Genève...
Au fil de ses pérégrinations,
Elsette entre en contact avec les grands courants
de pensée de son époque. Elle
est fascinée par F. B. de Felice, le
maître duvre de lEncyclopédie
d'Yverdon, elle s'intéresse à
Pestalozzi, entend parler de Lavater et de sa
physiognomonie ou de la fabuleuse érudition
d'Albrecht de Haller, elle croise Monsieur de
Voltaire à Genève, se montre curieuse
des écrits du bon Jean-Jacques... A travers
les événements et les conversations,
grâce à la soif de connaître
et de vivre de l'héroïne, ce roman
restitue admirablement le climat intellectuel,
moral et politique qui régnait alors
en Europe centrale. C'est une des grandes réussites
du livre. Alors qu'Elsette a déjà
pris place dans notre mémoire de lecteur,
aux côtés des personnages lumineux
que la littérature nous a donnés.
René Zahnd
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Suzanne Deriex
/ Exils (Tome II) |
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Qui
fut banni de Genève en 1782 ?
Pour quelle raison trois
des enfants d'Elisabeth et David ainsi que Henri
Dufour, le futur général, naissent-ils
à la colonie Suisse de Constance ? Pourquoi
les livres d'histoire ne relatent-ils pas le
bannissement et l'exil des Genevois ?
Comme dans le précédent
volume, Exils repose sur une documentation remarquable
... ... Le livre s'attache plus particulièrement
au couple formé par David et Elisabeth
... ... Pendant que le continent bascule dans
le tumulte, il va vivre des années dramatiques...
... Ce deuxième volume sarrête
en un temps d'incertitude et de souffrance.
Une fois encore, Suzanne Deriex a installé
dans nos mémoires quelques figures marquantes.
Une fois encore, elle est entrée dans
la chair de l'histoire...
René Zahnd
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Page créée le: 28.12.01
Dernière mise à jour le 28.12.01
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