Grytzko Mascioni
La Rose des Temps - Editions La Dogana.
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Grytzko Mascioni
dans nos pages consacrées aux auteurs de Suisse
Grytzko
Mascioni / La Rose des Temps |
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Poète, romancier, essayiste,
Grytzko Mascioni, originaire de Brusio dans les Grisons,
est né en 1936. Il passe son enfance entre
la Valteline et les Grisons. Il fait ses études
à Milan avant de s'installer à Lugano
où il fut l'un des pionniers de la Télévision
suisse italienne, notamment dans le secteur culturel
et il s'est longtemps occupé - comme auteur,
réalisateur et producteur - de radio, télévision,
théâtre, cinéma et arts visuels.
Il a vécu successivement en Suisse, en Italie,
en Grèce, en France et en Croatie, s'intéressant
principalement aux rapports entre la Mitteleuropa
et le monde méditerranéen. Durant les
années de guerre en ex-Yougoslavie (1991-1996),
il a d'abord dirigé l'Institut culturel italien
de Zagreb, puis il représenta la culture italienne
auprès du Centre universitaire international
de Dubrovnik.
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Parmi les ouvrages publiés par l'écrivain
depuis 1953, on rappellera ses romans Carta d'autunno (Mondadori
1973), La notte di Apollo (Rusconi 1990), Puck. (Piemme
1996); ses essais Lo specchio greco (SEI 1980; Oscar Saggi
Mondadori 1990), Mare degli Immortali (Oscar Mondadori 1991),
Un'estate mediterranea (RAI-ERI 1999) ; des biographies
Saffo di Lesbo (Rusconi 1981), La pelle di Socrate (Leonardo
1991). Enfin dans le domaine de la poésie Mascioni
a publié Il favoloso spreco (Libreria Editrice Cavour
1968), I passeri di Horckheimer (Pantarei 1969), Zoo d'amore
(Book 1993), Ex Illyrico tristia (Edit-Durieux, Zagreb 1994).
Traduite à plusieurs reprises
en langues étrangères, son oeuvre a été
couronnée par divers prix : "Premio del Mediterranco"
(1980) pour ses essais ; "Prix Etna-Taormina"
(1986), "Biella-Cultura" (1992), pour la poésie.
Une traduction de ses poèmes est parue aux éditions
de l'Age d'Homme, Lausanne, en 1987, sous le titre Le Coeur
en herbe (traduction de Jean-Charles Vegliante). En automne
2000 Grytzko Mascioni reçoit le Grand Prix Schiller,
la plus haute récompense littéraire suisse.
(Extrait de La Rose des Temps - avec
l'aimable autorisation des Editions La Dogana)
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Article
de Presse de Monique Laederach - La
Liberté |
Mascioni, Prix Schiller :
une poignée de poèmes
Dans l'urgence, le traducteur de
Grytzko Mascioni et les Editions de la Dogana ont rassemblé
sous le titre de La rose des temps une poignée de
poèmes extraits de Zoo d'amore pour les présenter
en édition bilingue à l'occasion du Prix Schiller.
Grison de naissance, Mascioni ne
peut pas vraiment être assimilé aux poètes
tessinois, même si l'on détecte chez lui, ne
serait-ce qu'à niveau des titres, un goût comparable
pour la réalité quotidienne; ses titres, en
effet, renvoient à des lieux précis comme
le Palace Hôtel de Montreux, Vienne, ou Madère;
ou encore, ils situent le lieu du poème, son moment
: La vanité d'écrire, Anna - et ils comportent
des dates.
La poésie de Mascioni paraît
un peu amère, un peu désabusée, et
parfois même à la limite de la dérision.
Plus exactement, il y a presque constamment un jeu de va-et-vient
entre deux pôles opposés, parfois même
s'annulant l'un l'autre, entre présence et absence,
gain et perte, mais tout ce qui pourrait ou devrait être
gagné se perd aussitôt, dans le temps, dans
l'espace, en fumée, et même, on dirait que
la perte précède la présence, que l'absence
de lumière, par exemple, précède la
lumière, "lumière que j'entrevoyais/
de Pienza où je me préparais/ à son
absence", Ou encore : "Brusquement la vanité
d'écrire/ reparaît à sept heures du
soir" - "reparaît", écrit le
poète, ce qui signifie donc qu'elle existait déjà,
en négatif.
L'un des procédés de
Mascioni consiste à faire grincer les mots les uns
par rapport aux autres, soit à un niveau verbal similaire
("Vainement l'été vain meurt", ou
: "Je vis à la campagne/ je ne vis guère"),
soit par un changement de niveau verbal qui, ici, fait penser
à Prévert : "A rebours dans le rien le
nada le néant". Ou encore par une rupture sémantique
avec recours, le plus souvent, au mauvais goût. Ainsi,
à propos du Palace Hôtel de Montreux : "ce
bateau meringue à la dérive", ou "le
stuc des sourires".
Autour d'un centre vide
A cause des moyens mis en oeuvre,
les poèmes semblent des vacuités tournant
autour d'un centre vide qu'elle creusent tout en feignant
de le combler, en une spirale qui paraît faire un
sens mais qui l'abolit dans le même mouvement. C'est
ainsi que le fin mot du désespoir (à supposer
que ce soit du désespoir) sera pour "le vide
incalculable de l'espace ivre". Quant à la traduction,
qui était délicate, elle a été
parfaitement établie par Patrice Dyerval Angelini.
Monique Laederach
07.10.00
Grytzko Mascioni, La rose des temps,
Edition bilingue, traduction de Patrice Dyerval Angelini,
Ed. La Dogana, 60 pp.
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Article
de Presse de Jacques Sterchi - La
Liberté |
Le Grand Prix Schiller Suisse
sera remis à Grytzko Mascioni
La prestigieuse distinction récompense
un Tessinois né aux Grisons et qui a mené
une part de sa carrière dans les Balkans.
Originaire de Brusio aux Grisons,
Grytzko Mascioni est né en 1936 à Villa di
Tirano en Valteline. Après des études à
Milan, il a mené une carrière littéraire,
théâtrale, cinématographique, journalistique
notamment.
Après Maurice Chappaz en 1997
et Hugo Loetscher en 1992, douze ans après son condisciple
Giorgio Orelli, Grytzko Mascioni est lauréat du Grand
Prix Schiller Suisse 2000.
En 1961, Mascioni s'était
signalé au Tessin comme l'un des pionniers de la
Télévision de la Suisse italienne. Il y travaillera
durant trente-cinq ans. D'abord comme producteur, metteur
en scène et auteur de programmes culturels et de
fictions. Il deviendra chef des programmes du secteur variétés
et chef des relations extérieures.
De Zagreb à Dubrovnik
Il s'est également fait connaître
en tant que conférencier aux Universités de
Zurich, Lausanne et Berne, Pavie, Sienne et Zagreb. De 1992
à 1996, il a dirigé l'Institut italien de
culture à Zagreb. Grytzko Mascioni séjourne
régulièrement à Dubrovnik, auprès
du Centre international des universités croates et
du Comité pour les études approfondies sur
la Méditerranée. Il a été président
de l'Association des écrivains de la Suisse italienne
et s'est beaucoup investi dans les activités du PEN
Club.
Racine à Poschiavo
Pour Jean-Jacques Marchand, à
l'Université de Lausanne, l'oeuvre de Mascioni se
constitue autour de thématiques récurrentes
: la poésie, la femme, la Méditerranée,
la civilisation grecque. "L'oeuvre de Mascioni (...)
possède une double caractéristique : celle
de présenter constamment comme une synthèse
d'un nombre défini de thématiques fondamentales
et celle de s'ouvrir chaque fois à de nouvelles perspectives
formelles et de contenu." Si l'oeuvre du Tessinois
englobe des thématiques dépassant de loin
les frontières helvétiques, Jean-Jacques Marchand
estime toutefois que la terre originelle de Mascioni, du
côté de Poschiavo, est demeurée une
racine fondamentale dans l'oeuvre. L'écrivain lui-même
déclarait en 1989 : "Parfois j'ai pu, l'espace
d'un instant, me croire moi aussi libéré,
mais ce fut pour découvrir que, tout compte fait,
je n'étais que dépaysé.".
Le Grand Prix Schiller Suisse sera
remis à Grytzko Mascioni samedi prochain 7 octobre,
à la Casa Torre de Poschiavo. A noter que Mascioni
n'a été que peu traduit en français.
Sa bibliographie relève Le coeur en herbe, des poèmes
publiés par L'Age d'homme, et un roman, La vallée
des peupliers, chez Stock à Paris en 1985.
Jacques Sterchi
04.10.00
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Grytzko
Mascioni / Le Coeur en Herbe |
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Ce qu'ils en
disent....
Il n'est pas facile de
trouver au sein de l'enchevêtrement sémantique
des avant-gardes une voix qui reflète
aussi parfaitement le contenu d'un texte comme
les problèmes inhérents au seul
langage.
Salvatore Quasimodo
Grytzko Mascioni se présente
ici dans un mode reflet de son existence telle
est réellement : voyageur ou plus justement
homme en perpétuelle dislocation de lui-même,
aux échanges innombrables, aux adieux
sans cesse renouvelés, puis aux retours
et aux nouvelles ouvertures, déséquilibres
qui le portent vers d'autres horizons encore.
Mais de cette réalité multifaciale,
il parvient toujours à tout ramener à
l'unité, à ses propres règles
du jeu. Règles qui peuvent varier à
l'infini, mais ne trahissent jamais cette réalité
personnelle, profonde, convergente, en dépit
des opportunités les plus séduisantes
et les plus écartelantes.
Mario Luzi
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Mascioni est avant tout un poète
européen de langue italienne. Cela ne se mesure pas
tant en termes d'indices extérieurs, mais par le
niveau, la qualité de son écriture, le degré
exceptionnellement élevé de ses concepts tels
qu'il les élabore et, plus généralement,
de son imagination.
Tonko Maroevic
Grytzko Mascioni est un parfait exemple
de ce qu'un pays, petit par sa dimension, peut susciter
des vocations littéraires ouvertes aux plus grands
espaces, comment de cette enfance prise entre Engadine et
Valteline, il peut résulter ce langage universel
de la poésie, issu de ce petit espace multilingue
de sa partie grisonne.
Grytzko Mascioni est né en
1936 dans le canton des Grisons en Suisse. Il étudie
à Milan et très jeune s'occupe de littérature,
de journalisme, de cinéma et de théâtre.
Essayiste, narrateur, poète,
auteur dramatique radiophonique, il écrit entre autres
Carta d'autumno, roman, Mondadori 1973, Prix de l'Inédit,
Lo Specchio greco, essai, SEI 1980, Prix International Méditerranéen
et Prix Fregene, Sapho, biographie, Rusconi 1981, Prix Treviso-Commisso
et Ultimo Novecento 1984. Pour son oeuvre poétique,
il reçoit en 1979 le premier Prix de la Fondation
Schiller. Pour La Stregna Orsina, oeuvre dramatique radiophonique
: Le Prix Suisse en 1982. Le Prix International Taormina
lui est attribué en 1985 pour son ouvrage Poesia
1952-82, Rusconi. La même année, le canton
des Grisons lui décerne son premier Prix de la Culture.
Depuis 1961, il travaille à
la Radio Télévision Suisse Italienne à
Lugano où il dirigea, de 1973 à 1984, les
programmes de spectacles et réalisa des centaines
d'émissions en tous genres, en particulier culturelles.
Actuellement, il est chef des relations extérieures
de la RTSI.
Grytzko Mascioni, Le Coeur en
Herbe, Editions L'Age d'Homme (traduction de Jean-Charles
Vegliante)
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Artikel
/ Schweizer Feuilleton-Dienst |
Grytzko Mascioni wird am 7. Oktober
der Grosse Schiller-Preis verliehen
Weltbürger aus dem Geist
der Antike
Porträt
Grytzko Mascioni, der Träger
des Grossen Schillerpreises 2000, ist ein Unbekannter in
der Deutschschweiz. Seine Wahl hat deshalb überrascht.
Sein Werk aber hat einen Umfang wie nur wenige innerhalb
der Schweizer Literaturen.
Umfang und Vielfalt von Grytzko Mascionis
Oeuvre erwecken Staunen und Respekt. Nebst Publikationen
in allen möglichen literarischen Gattungen liegen von
ihm Biographien, Übersetzungen sowie journalistische
Texte vor. Zudem hat er für das Fernsehen der Italienischsprachigen
Schweiz eine Reihe von Kultursendungen produziert.
Ein Unbekannter in der Deutschschweiz
Dennoch ist Grytzko Mascioni ausserhalb
des Tessins und seiner Puschlaver Heimat bis heute ein weitgehend
unbekannter, weil unübersetzter Autor geblieben. Dass
ausgerechnet ihm der renommierte Grosse Schillerpreis zuteil
wird, hat deshalb für Überraschung, vereinzelt
auch für Unmut gesorgt.
Die Begründung der Schiller-Stiftung,
dass mit Mascioni (auch) ein Autor der kleinsten Sprachminderheit,
der italienischsprachigen Bündner geehrt werde, liess
zudem den Verdacht aufkommen, dass hier politisch korrekt
das Argument der Region stärker als das der Qualität
bewertet werde. Mascionis Unbekanntheit hat diesen Verdacht
nicht entkräftet.
Wer ist Mascioni?
In seinem Werk, schrieb Fulvio Massard,
zeigt sich uns ein Schriftsteller, der besonders sensibilisiert
ist für die tieferen Fragen der menschlichen Existenz
an sich, jenseits der geographischen, menschlichen und kulturellen
Grenzen. Mascionis Rekurs auf die griechische Antike
als Beispiel gebendes Ideal ist Zeichen dieser Perspektive.
Die Nichtbeachtung geographischer
und kultureller Trennungen hat es ihm wohl erleichtert,
literarisch wie persönlich Grenzen zu überschreiten.
Nicht allein seine Übersetzungstätigkeit (aus
dem Slowenischen, Rätoromanischen, Altgriechischen)
spricht dafür, sondern ebenso die Tatsache, dass er
während Jahren als Schweizer das italienische Kulturinstitut
in Zagreb geleitet hat.
Das Ideal der Antike
Grytzko Mascioni ist ein Weltbürger
aus dem Geist der Antike, ein Ziehsohn des Lyrikers Salvatore
Quasimodo. Allein die Titelgestalten seiner Bücher
verraten die Vorliebe: Apollo, Sappho, Sokrates. Hinzu kommt
das Mediterrane, das Mascioni schon früh anzog - ohne
dass es ihn freilich seiner alpenländischen Herkunft
entfremdet hätte. Metaphorisch verbindet das Mittelmeer
Natur und Kultur. Es ist die Quelle der europäischen
Identität aus dem Geist von Respekt und Kosmopolitismus,
ein Symbol für Gemeinsamkeit wie Differenz.
Die Mythen und Ideale der hellenischen
Welt werden im Werk Mascionis immer wieder beschworen. In
ihnen findet er auch einen Spiegel für sein dichterisches
Wollen und ein Abwehrmittel gegen die modischen Tendenzen
der Massenkultur. Daraus zu schliessen, er entziehe sich
der Aktualität, wäre aber falsch. Als auf dem
Balkan der Krieg ausbrach, hat er sich wiederholt in die
Diskussion eingemischt.
Dichter aus Inspiration
Die Frage nach der Verantwortung
des Menschen stellt sich ihm unter der Perspektive des antiken
Ideals ebenso wie der eigenen existentiellen Erfahrung.
Dennoch ist der Weltbürger Mascioni kein Rebell. Das
Gewachsene pflegend, enthält er sich kühner Experimente.
Poesie erwächst für ihn ganz aus der Inspiration:
privat und spontan, vom glücklichen Zufall geleitet.
Die Hand des Dichters wird von der Inspiration geführt.
Deshalb muss er sich auch nicht erklären.
Aber kann er, ein Dichter, über Poesie sprechen?,
fragt er in seiner Sappho-Biographie. Und an anderer Stelle
heisst es: Die Versuchung zu schweigen ist wahrhaftig
und stark. Dieses genie-ästhetisch anmutende
Poesiekonzept verrät eine konservative Zurückhaltung.
Die schöne Sprache kommt bei Mascioni zu Ehren.
Widerspruch und Kritik
Er ist anerkanntermassen ein grosser
Stilist, der Essayistik, Erzählung und Poesie vortrefflich
miteinander zu verbinden vermag. Seine Virtuosität
und seine Anbetung des Wortes haben ihm ausserhalb
der Schweiz vergleichsweise grosse Resonanz eingetragen.
Allerdings steckt in dieser Sprachverliebtheit auch die
Gefahr des schwelgerischen Selbstzwecks, der schönen
Form an sich.
Der Dichter als Sprachrohr der Poesie
und als Verfechter der schönen Schrift,
diese Haltung hat wohl mit dazu beigetragen, dass Grytzko
Mascioni innerhalb des Tessiner Literaturbetriebs auch Widerspruch
herausfordert. Er wird gerne für einen Schöngeist
gehalten, dessen Dichtung zu idealistischer Unverbindlichkeit
und rhetorischen Floskeln neigt.
Die moderne Sprachkrise ist für
ihn weniger dichterische Herausforderung als ein beklagenswertes
Zerfallsphänomen. Insbesondere aus Tessiner Kreisen
der Gruppe Olten erwächst ihm Kritik. Sein
Werk wird da mitunter als (selbst) gefällig und oberflächlich
eingestuft und deshalb zwar zur Kenntnis genommen, doch
nicht sonderlich fleissig gelesen und gepriesen.
Mutige Ehrung
Mit zu diesem Ruf mag auch beitragen,
dass Mascioni bisher überwiegend in Italien (bei renommierten
Verlagen) publiziert hat. Er gehört also nicht zur
Familie. Zudem steht er als Vertreter der Italienischsprachigen
Bündner in Konkurrenz zum Tessin. Dafür hat ihm
seine langjährige Tätigkeit im Tessiner Medienbetrieb
zu Prestige und Einfluss verholfen. Mascioni geniesst ebenfalls
den Ruf eines Autors, der sich ausgezeichnet auf die eigene
Imagepflege versteht.
Angesichts all dessen darf die Ehrung
von Grytzko Mascioni mit dem Grossen Schillerpreis als ebenso
überraschende wie mutige Entscheidung bewertet werden.
Das Erstaunen, das sie weit herum hervorgerufen hat, kann
auch Anstoss für eine Entdeckung sein. Damit die Unkenntnis
seines Werks über die Sprachgrenze hinaus allerdings
überwunden wird, muss sein Werk erst noch übersetzt
werden.
Beat Mazenauer
oktober 2000
Extras
Der Grosse Schillerpreis
Der Grosse Schillerpreis, den die
Schweizerische Schillerstiftung nebst den alljährlichen
Werk- und Buchpreisen alle paar Jahre für ein literarisches
Gesamtwerk vergibt, ist mit 30000 Franken dotiert. Er gilt
als die renommierteste literarische Auszeichnung in der
Schweiz. Mit ihm soll das literarische Schaffen aller vier
Landessprachen gefördert und im Bewusstsein des
lesenden Publikums verankert werden.
1920 ist der Preis erstmals an den
Nobelpreisträger Carl Spitteler verliehen worden. Bis
heute haben die Auszeichnung insgesamt 16 (durchwegs männliche)
Literaturschaffende aus allen vier Literaturen der Schweiz
erhalten, unter ihnen Charles-Ferdinand Ramuz, Friedrich
Dürrenmatt, Max Frisch oder Giorgio Orelli. Vor Grytzko
Mascioni ist 1997 der Walliser Maurice Chappaz mit dem Grossen
Schillerpreis geehrt worden.
Biographie
Grytzko Mascioni ist 1936 in Villa
di Tirano (I) geboren, seine Jugend verbrachte er im Veltlin,
im Engadin und im Puschlav. Nach Studien in Mailand wirkte
er anfangs der sechziger Jahre massgeblich am Aufbau der
Televisione della Svizzera italiana mit. Seine journalistische
Arbeit floss auch in die Leitung der Gazzetta ticinese
ein. Mascioni war Präsident des Schriftstellerverbandes
der italienischsprachigen Schweiz sowie des PEN-Club della
Svizzera italiana e Retoromancia. 1987 präsidierte
er den 50. Kongress des internationalen PEN-Clubs in Lugano.
Von 1992-1996 leitete Mascioni das italienische Kulturzentrum
in Zagreb. Seine Vermittlungstätigkeit führt Mascioni
heute in Dubrovnik weiter, wo er nebst Lugano auch zeitweise
lebt.
Bibliographie
Mascionis literarisches Oeuvre umfasst
Prosa, Lyrik, Essays, Theaterstücke, Drehbücher,
Biographien sowie Übersetzungen und Kultursendung für
das Fernsehen. Zu den bedeutendsten Werken zählen die
Gedichtsammlungen I passeri di Horkheimer (1969)
und La vanità di scrivere (1992), die
Romane Carta dautunno (1973) und La
notte di Apollo (1990), mit dem er in den Final um
den Premio Strega kam, die Essays Lo specchio
greco (1980) sowie die Biografien Saffo
(1981) und La pelle di Socrate (1991). Zuletzt
ist von ihm der Roman Puck (1996) erschienen.
Sein Werk ist mit ausserordentlich
vielen Preisen ausgezeichnet worden, zuletzt mit dem Premio
Internazionale Dubovica-Hvar (1993), dem Premio Calliope,
Roma (1994) und dem Premio Napoli (1996).
Vento a primavera, poesie, Intelisano,
Milano, 1953.
Se il vento dice sorgi, poesie, Intelisano, Milano, 1956.
Sette di cuori, f.c., Milano, 1957.
Il favoloso spreco, poesie, Libreria Editrice Cavour, Milano,
1968.
I passeri di Horkheimer, poesie, Pantarei, Lugano, 1969
(2a ed ampliata, Milano ,1978).
Carta dautunno, romanzo, Mondadori, Milano, 1973.
E autunno signora, e ti scrivo da Mosca, radiodramma,
Scheiwiller, Milano, 1976.
Mister Slowly e la rosa, poesie 1969-1979, f.c., Lugano,
1979.
Lo specchio greco, saggio, Introduzione di Odysseus Elytis,
SEI, Torino, 1980.
Cleopatra e una notte (recital 1962), Il Pardo, Locarno,
1981.
Saffo, biografia, Rusconi, Milano, 1981 (3a ed. ampliata
Saffo di Lesbo, 1991).
La strega Orsina, Menghini, Poschiavo, 1982, pref. di R.
Tognina
(radiodramma, musiche di AndreasPflüger);
Poesia (1952-1982), presentazione di Mario Luzi, Rusconi,
Milano, 1984.
La vallée des peupliers, roman, Stock, Paris, 1985.
Le cur en herbe, poèmes choisis, trad. par
J.C. Vegliante, LAge dhomme, Paris-Lausanne,
1987.
La notte di Apollo, romanzo, Rusconi, Milano, 1990.
La pelle di Socrate, biografia, Leonardo, Milano, 1991.
Mare degli immortali, Oscar Narrativa Mondadori, Milano,
1991.
La vanità di scrivere, poesie, Book, Bologna, 1992.
Zoo damore, poesie, Book, Bologna, 1993.
Ex Illyrico tristia, poesie, Edit, Rijeka-Fiume; Durieux,
Zagreb, 1994.
Di libri mai nati, narrativa, Pro Grigioni Italiano-Dadò,
Locarno, 1994.
Puck, romanzo Piemme, Milano, 1996.
La morte del gatto, Récit, ed. Ulivo, Balerna, 1996.
Dentro la guerra, testimonianza 1991-1996, Edizioni. Universitarie
di Zagabria, Zagreb, 2000
Beat Mazenauer
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Grytzko
Mascioni, personalità di frontiere |
Lo scrittore grigionese insignito
oggi a Poschiavo del più importante riconoscimento
letterario svizzero
Grytzko Mascioni, personalità
di frontiere
Si assegna oggi, sabato 7 ottobre,
con una cerimonia che inizia alle ore 10.30 nella sala della
Casa Torre di Poschiavo il sedicesimo Gran Premio Schiller
allo scrittore Grytzko Mascioni.
La parte musicale della cerimonia
è affidata al Coro Polifonico del Moesano diretto
da Eros Beltraminelli.
Con il presidente del Consiglio di
Fondazione del Premio Peter Uhlmann prenderanno la parola
il consigliere di Stato Claudio Lardi, il Podestà
di Poschiavo Guido Lardi, il presidente della Pro Grigioni
Italiano Fabrizio Keller, il vice persidente del P.E.N.
internazionale Alexandre Blokh, il direttore della Rt-si
Remigio Ratti.
Il professor Jean Jacques Marchand
terrà una relazione dal titolo "Grytzko Mascioni
: una caparbia conquista di nuovi territori".
Verrà proiettato il video
della Tsi "Lettere dalla Svizzera : Grytzko Mascioni"
per la regia di Silvio Soldini.
La laudatio è affidata alla
scrittrice Gina Lagorio e precederà la consegna del
Premio da parte del dr. Peter Uhlmann e l'intervento del
premiato.
Le motivazioni del Premio
La Fondazione svizzera Schiller ha
deciso di assegnare nel 2000 il suo Gran Premio al poeta,
narratore, saggista di rinomanza internazionale Grytzko
Mascioni. Si tratta del più prestigioso premio letterario
svizzero.
Grytzko Mascioni, originario di Brusio,
è nato nel 1936 a Villa di Tirano, sul confine tra
la Valtellina e i Grigioni di lingua italiana.
La sua vasta produzione in prosa
e in poesia è pubblicata dai più importanti
editori italiani : da Mondadori sono usciti "Carta
d'autunno", "Lo specchio greco", "Mare
degli immortali"; da Rusconi "Saffo", "Poesia
(1952-1982)", "La notte di Apollo"; presso
Leonardo "La pelle di Socrate" ; da Piemme "Puck"
; la Rai-Eri ha pubblicato "Un'estate mediterranea".
Presente in numerose antologie, tra i molti premi ricevuti
ricordiamo : il Comisso-Treviso, Premio Poesia Italia-Grecia,
Premio Lago Maggiore, Premio internazionale Dubovica-Hvar,
Premio Calliope, Premio Napoli ; finalista al Viareggio
a allo Strega, ha ricevuto nel 1972 l'Ambrogino d'oro della
città di Milano.
Attualmente Mascioni, che ha lavorato
molti anni per la Televisione Svizzera Italiana, trascorre
diversi mesi all'anno al Centro universitario di Dubrovnik
dove si occupa dei rapporti della cultura italiana con l'oltre
Adriatico e degli aspetti culturali di un progetto internazionale
finalizzato alla democratizzazione e allo sviluppo del Sud-Est
europeo.
È la prima volta che per il
Gran Premio Schiller viene scelto un autore del Grigionitaliano.
Con questa assegnazione, che cade in un anno dal forte valore
simbolico, si è voluto anche rendere omaggio alla
regione più minoritaria all'interno della Svizzera.
E accanto alla "minoranza", concetto molto vivo
nel dibattito contemporaneo, è presente l'altro motivo
attuale, quello della "frontiera".
Così si rende omaggio non
solo all'alta qualità della sua opera in prosa e
in poesia, ma anche a Mascioni come personalità di
frontiere, piccole e grandi, culturali e politiche : Italia-Svizzera,
Ticino-Italia, la Mitteleuropa e il Mediterraneo e, ultimamente,
le più tragiche frontiere di guerra della ex Jugoslavia.
L'albo d'oro del Premio Schiller
- 1920 - Carl Spitteler
- 1922 - Jakob Bosshart
- 1923 - Philippe Godet
- 1928 - Francesco Chiesa
- 1930 - Jakob Schaffner
- 1936 - Charles-Ferdinand Ramuz
- 1943 - Peider Lansel
- 1948 - Meirad Inglin
- 1955 - Gonzague de Reynold
- 1960 - Friedrich Dürrenmatt
- 1973 - Max Frisch
- 1982 - Denis de Rougemont
- 1988 - Giorgio Orelli
- 1992 - Hugo Loetscher
- 1997 - Maurice Chappaz
- 2000 - Grytzko Mascioni
07.08.2000
Page créée le: 09.10.01
Dernière mise à jour le 09.10.01
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