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Parutions 2011
(voir aussi camPoche - Théâtre en camPoche )
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Julien Burri / Beau à vomir |
Julien Burri / Beau à vomir
2011. 160 pages. ISBN 978-2-88241-284-3
Dans ces six récits, des personnages en quête d’amour rencontrent un garçon beau à vomir. Il est le miroir dans lequel chacun voit se refléter ce qu’il désire: un leurre fantastique, un piège à guêpes rempli de sirop. Leur désir inassouvi et leur solitude sont creusés par une écriture cruelle, tantôt baroque ou ironique, qui ne laisse pas le lecteur indemne.
Julien Burri est né en 1980 à Lausanne. A dix-sept ans, il a publié son premier recueil de poèmes et reçu le premier Prix des jeunes auteurs dans la catégorie théâtre. Ont suivi deux recueils de poèmes et un court récit aux Editions de l'Aire, puis des poèmes aux Editions Samizdat. En 2009, il a publié Poupée chez Bernard Campiche Editeur, roman sélectionné pour le Prix du "Roman des Romands" et lu dans plus de trente classes de lycée. Dans ces six récits, des personnages en quête d'amour rencontrent un garçon beau à vomir. Il est le miroir dans lequel chacun voit se refléter ce qu'il désire : un leurre fantastique, un piège à guêpes rempli de sirop. Leur désir inassouvi et leur solitude sont creusés par une écriture cruelle, tantôt baroque ou ironique, qui ne laisse pas le lecteur indemne.
Julien Burri, Beau à vomir, Bernard Campiche Editeur, 2011, 160 pages.
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Claire Genoux / Faire feu |
Claire Genoux / Faire feu
2011. 136 pages. ISBN 978-2-88241-285-0
Il y a dans Faire feu une attente qui ne cherche pas à aboutir, mais questionne sans cesse la rencontre aiguë avec l’autre et avec soi-même. Cette poésie est présence à une obscurité, à une évidence qui n’expliquent en rien la précarité de notre condition. Elle naît de la fête éphémère et sensuelle qu’est le monde vivant.
Claire Genoux est née à Lausanne en 1971. Après des études de Lettres, elle se consacre à l'écriture. Elle a publié plusieurs livres de poèmes et de proses, notamment "Saisons du corps" (Prix Ramuz de poésie 1999) et "Ses pieds nus" (nouvelles). Il y a dans "Faire feu" une attente qui ne cherche pas à aboutir, mais questionne sans cesse la rencontre aiguë avec l'autre et avec soi-même. Cette poésie est présence à une obscurité, à une évidence qui n'expliquent en rien la précarité de notre condition. Elle naît de la fête éphémère et sensuelle qu'est le monde vivant.
Claire Genoux, Faire feu, Bernard Campiche Editeur, 2011, 136 pages.
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Asa Lanova / Les Heures nues |
Asa Lanova / Les Heures nues
160 pages, 2011, ISBN 978-2-88241-286-7
Une femme se retourne sur son passé, revivant les éblouissements, mais aussi les déchirements de son adolescence. Très jeune vouée à une brillante carrière artistique, elle fera des débuts prometteurs à Paris, puis, en proie à un mal de vivre insurmontable, à une hantise de n'être pas à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle, elle se réfugiera dans une succession de fuites incompréhensibles et dont elle sortira meurtrie à tout jamais. Un premier amour domine ce livre, vertigineux, inoubliable. Enfin, pour se guérir de ses blessures, elle choisira une solitude quasi monacale et, de là, durement naîtra l'écriture, qui deviendra son exutoire, sa survie. Au moment où commence le récit, la narratrice s'interroge sur l'emprise du Temps sur elle, se refusant à admettre ce que néanmoins elle sent la cerner de toutes parts, ce déclin qu'elle renie farouchement, se raccrochant au "dur désir de durer" qui la maintient en vie. Dans cette solitude à la fois assumée et parfois mal vécue, retournée à la maison de son enfance elle se découvrira une nature de terrienne, une passion fusionnelle avec les bêtes, et un attachement viscéral à un jardin que, par l'espèce de fatalité qui lui fit perdre tout ce à quoi elle tenait le plus, elle craindra d'en être arrachée comme il en fut fait de sa mère. Mais, en dépit de ce déclin auquel elle se refuse de toutes ses forces, elle conservera, obsessionnelle, la recherche de passions charnelles qu'elle vivra malgré la perte de l'être aimé à la folie. Eros contre Thanatos. En dépit de certaines de ses pulsions délétères, ce récit révèle une furieuse envie de vivre envers et contre tout. Avec, tenace, irréductible, la volonté de rester debout jusqu'à la fin.
Possédée dès l'enfance par la passion de la danse, Asa Lanova se rend très jeune à Paris, où elle travaille avec les plus grands Maîtres russes. A l'aube d'une carrière que chacun s'accorde à prédire brillante, croyant avoir perdu la Grâce qui faisait d'elle une authentique ballerine, elle renonce brutalement à la scène. Brisée, elle se réfugie alors dans la solitude d'une ferme vaudoise, et c'est là que, impérative, l'écriture s'impose à elle et devient sa raison de vivre. Asa Lanova a vécu durant quatre années à Alexandrie, cette ville lui inspirant plusieurs de ses romans. Elle a obtenu divers prix littéraires, dont le Prix Schiller, le Prix Régis de Courten, le Prix de l'Association des écrivains de langue française et le Prix Bibliothèque Pour Tous. Elle vit actuellement à Pully, dans la maison de son enfance. Asa Lanova a reçu, en 2009, le Prix de littérature de la Fondation vaudoise pour la culture pour son roman La Nuit du Destin.
Asa Lanova, Les Heures nues, Bernard Campiche Editeur, 2011, 160 pages.
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Walter Vogt / Le Fort de mer |
Walter Vogt / Le Fort de mer
312 pages, 2011, ISBN 978-2-88241-287-4
Comme je m'étais égaré dans la zone interdite, j'ai été arrêté et transféré au fort sur la côte. La garnison du fort se composait de huit hommes, depuis le soldat jusqu'au major - le commandant de la forteresse -, un pour chaque grade. Le jour, les hommes s'adonnaient à leurs activités guerrières. Le soir en revanche, ils avaient du temps. Soir après soir, l'un d'entre eux s'est occupé de moi, d'abord le soldat, ensuite le caporal, jusqu'au major, le commandant. J'ai essayé de m'expliquer auprès de chacun d'entre eux, à chaque fois d'une façon un peu différente. Huit fois, j'ai essayé. A l'aube du neuvième jour, j'ai été pendu dans la cour carrée du fort. La pendaison était chose décidée depuis le début ; pourtant elle m'a déçu, a blessé mon sens de la justice.
Né à Zurich en 1926, Walter Vogt devient professeur au Tiefenauspital de Berne où il enseigne la radiologie. En 1965, il fait paraître son premier recueil de nouvelles, fruit de son expérience médicale. Cette date est aussi celle d'un changement radical de carrière. A quarante ans, Walter Vogt bifurque vers la psychiatrie qu'il pratiquera dans la banlieue bernoise jusqu'à sa mort en 1988. Ses oeuvres complètes sont parues chez Nagel und Kimche. Quatre de ses oeuvres ont déjà été traduites en français : Le Congrès de Wiesbaden, Immortel Wiithrich, L'Oiseau sur la table et Boom. Roman posthume paru en 1993, Das Fort am Meer parachève l'oeuvre de Vogt en reprenant la plupart des thèmes évoqués dans ses autres livres : écologie, homosexualité, critique de l'armée, drogues, satire de la médecine etc., le tout traité avec son fameux humour grinçant.
Walter Vogt, Le Fort de mer, Bernard Campiche Editeur, 2011, 312 pages.
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Alex Capus / Le Roi d'Olten |
Le roi d'Olten, donc, est un chat noir et blanc qui règne sur la Vieille-Ville et qui, pour des raisons que j'ignore, s'appelle "Toulouse". Depuis que M. Zeltner m'a suggéré de parler de lui et que je m'y suis mis, j'en apprends tous les jours, au sujet de Toulouse, et encore davantage au sujet des policiers, si aimables ou si méchants qu'ils soient. Les gens m'arrêtent dans la rue, ou ils me font signe de les rejoindre au bistrot. Ce qui est intéressant, c'est que je suis censé écrire toutes les histoires à propos du chat sans perdre un seul instant. Les histoires de flics, par contre, il vaut mieux que je les garde pour moi. J'obtempère, bien entendu. Il faut tout de même que je parle d'un secret que détient le patron de La Channe valaisanne, parce c'est chez lui qu'un policier retraité vient chercher des idées de menus. Il est, paraît-il, arrivé qu'un collègue de ce policier paie de sa poche les contraventions qu'il avait distribuées. Un jour, par exemple, au moment où il coinçait une contredanse sous l'essuie-glace d'une voiture parquée illégalement devant l'église communale, il a vu une femme sortir du magasin de chaussures Vögele et se diriger vers la voiture avec trois enfants en bas âge. L'auto était vieille et branlante, les enfants portaient des habits élimés, et ça faisait un bout de temps que la dame n'était pas allée chez le coiffeur. Le policier a compris que la dame ne pourrait pas payer l'amende, et qu'elle n'avait parqué la voiture que pour un bref instant, pour acheter aux soldes, pour les enfants, des chaussures aussi bon marché que possible.
Alex Capus est né en Basse-Normandie en 1961 ; fils d'un psychologue parisien et d'une institutrice suisse, il vit ses premières années à Paris, dans l'appartement de son grand-père, collaborateur scientifique à la police judiciaire au Quai des Orfèvres. En 1967, il déménage à Olten avec sa mère. Etudie l'histoire, la philosophie et l'anthropologie à l'université de Bâle avant de s'orienter vers le journalisme. En 1997, il publie son premier roman Munzinger Pascha, qui sera suivi par de nombreux contes et romans, traduits en plus de quinze langues. Il est bilingue, mais écrit en allemand. Alex Capus parle de sa ville d'origine, Olten (Suisse orientale; grand noeud ferroviaire suisse) : de la beauté de la gare, du parfum de la fabrique de chocolat, des "gaillards" sauvages et des "méchantes" filles, des braves citoyens et de la folie quotidienne qui nous maintient en vie jour après jour. Une déclaration d'amour du grand narrateur à cette petite ville, étant entendu que de grandes villes comme Zurich ou Berlin ne sont rien d'autre que dix ou cent Olten pris l'un après l'autre.
Alex Capus, Le Roi d'Olten, Bernard Campiche Editeur, 2011, 312 pages.
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Alexandre Voisard / Accrues - Carnets 1999-2008 |
Alexandre Voisard / Accrues - Carnets 1999-2008
2011. 420 pages. ISBN 978-2-88241-290-4
{…} Je reste émerveillé de voir combien la nature, dans ses éléments, est proche du poète, et combien il la connaît de l'intérieur. La source des images qui habitent sa poésie en permanence est ici, et elle nous est donnée presque telle quelle. Telle quelle parce que le diariste la nomme très précisément (aucun nom de fleurs ne lui est inconnu, il connaît tous les animaux à poils ou à plumes), ajoutant souvent le nom latin et quelque notation factuelle (il y a de l'encyclopédique dans ces carnets!), puis nous la révèle dans ce qu'elle est, notant les constances et les métamorphoses saisonnières de son environnement de promeneur. Et presque telle quelle, parce que c'est toujours déjà (comme diraient les philosophes) son rapport aux paysages et à leurs éléments de détails qui l'intéresse, qui le préoccupe et qu'il enregistre. {…}
André Wyss
Page créée le 01.07.11
Dernière mise à jour le 01.07.11
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