Poésie et fraternité
C'est un bel hommage, et combien
mérité, que la Revue de Belles-Lettres
a rendu à Jean-Georges Lossier à l'occasion
de son 90e anniversaire. De fait, le poète genevois
est l'une des figures les plus discrètes, mais aussi
les plus rayonnantes de spiritualité de la littérature
romande. [
]
Jean-Louis KUFFER
Lausanne, vendredi 1er février
2002, p. 30
Le
temps du poète
L'uvre rare, méditative
et fraternelle de Jean-Georges Lossier, le magnifique poète
et essayiste (né à Genève en 1911)
est au centre de la dernière Revue de Belles-Lettres
(distribution Zoé).
Jean-Dominique HUMBERT
N° 7
Bâle, 13 février 2002,
p. 79.
Le
souci de l'autre
La poésie de Jean-Georges
Lossier porte un message d'espérance d'une profondeur
rare, d'une grandeur qui fait de sa quête poétique
et spirituelle un véritable chemin de vie, itinéraire
intérieur progressant comme une " révolution
calme " (Pierre Emmanuel), qu'il suit avec la patience
nécessaire au véritable mûrissement.
La " force incantatoire " que Jean-Georges Lossier
accorde aux mots le place parmi les poètes dont les
textes accueillent ouvertement le sacré, et pour
qui la poésie est non seulement un moyen de dire
le monde, mais aussi de communier, et cela dans un constant
souci du prochain.
Rares sont les poètes chez qui vie et uvre
sont d'une telle cohérence, cohérence dont
témoignent les nombreux textes qui composent la dernière
livraison de La Revue de Belles-Lettres, volume de
près de trois cents pages entièrement consacré
au poète suisse, que le maître d'uvre,
Patrick Amstutz, a conçu et élaboré
de manière remarquable.
Ce riche volume propose des approches de l'uvre très
diverses et comprend aussi bien des études portant
sur l'ensemble de l'uvre poétique ou sur certains
recueils en particulier, que des extraits de correspondance
(P. J. Jouve, A. Rivaz, C. Vildrac, P. Emmanuel, J. Mercanton,
G. Bachelard, J. Silberstein, W. Weideli), des témoignages
(J, Vuilleumier, J. Pictet, J.-D. Humbert) et des textes
de création (J.-P. Chevais, F. Debluë, P. Voélin),
ainsi que deux textes d'approche historique, donnant un
éclairage sur les liens qui unissent le poète
genevois à sa ville pour le premier (A. Berchtold),
et sur sa conception de la solidarité pour le second
(M.-H. Soulet). Des photographies de Balthasar Burkhard,
d'Ueli Bula et un portrait d'Yvonne Böhler complètent
ces riches contributions ; enfin, un poème inédit
de Lossier et un entretien, auxquels s'ajoutent une chronologie
et une bibliographie détaillée, viennent clore
l'ensemble.
[
]
La qualité de ces textes témoigne non seulement
de l'admiration des critiques et écrivains pour cette
uvre empreinte d'une " douceur obstinée
" (Jean-Baptiste Para), mais aussi de l'attachement
de chacun pour l'homme et le regard fraternel qu'il pose
sur le monde. Car, comme le souligne Doris Jakubec, la poésie
de Lossier est sous-tendue par une " exigence de vérité,
de dépassement de soi, d'absolu " qui vaut autant
pour sa quête poétique que pour son engagement
à l'égard du prochain.
Rappelons que les six recueils poétiques de J.-G.
Lossier sont réunis dans un volume paru aux éditions
Empreintes à Lausanne en 1995, dans la collection
Poche / Poésie, sous le titre Poésie complète
1939-1994, avec une préface de Gilbert Vincent.
Mathilde VISCHER
Europe
N° 880-881
Paris, août-septembre 2002,
p. 294-295.
Evénement
dans les lettres romandes : une revue de poids
Entièrement consacré
au Genevois Jean-Georges Lossier, le double numéro
3-4 de la RBL (Revue de Belles-Lettres) contient
des contributions de Jean Starobinski, Marcel Raymond, Alice
Rivaz, Monique Laederach, entre autres plumes qui nous sont
proches et chères. Mais, placée sous la direction
de Patrick Amstutz, cette livraison a cherché à
aller au-delà des études : ainsi propose-t-elle
également des compagnonnages de Jean-Pierre Chevais,
François Debluë ou Pierre Voélin ; des
lectures, comme " Chanter dans le peu " que signe
Doris Jakubec, ainsi que des témoignages. On lit
l'amitié de Jean Vuilleumier, Jean Pictet ou Jean-Dominique
Humbert. Enfin, un passionnant entretien de l'écrivain
avec Patrick Amstutz clôt cet ouvrage de référence,
délicatement illustré en noir-blanc (désert)
et en couleur (eau).
Sonia GRAF
La Chaux-de-Fonds, lundi 11 mars
2002, p. 18.
L'hommage
à Lossier
La dernière livraison de la
Revue de Belles-Lettres consacre près de 300
pages au poète genevois Jean-Georges Lossier. Né
en 1911, professeur de sociologie puis rédacteur
en chef de la Revue internationale de la Croix-Rouge
jusqu'en 1976, Jean-Georges Lossier aura publié six
recueils depuis 1939. Pourtant, mis à part un texte
d'Alice Rivaz, aucune monographie critique n'existait. C'est
désormais chose faite, avec des signatures prestigieuses
comme Jean Starobinski qui estime que la poésie de
Lossier est un exercice permanent d'orientation. A savoir
comment se situer dans l'existence, à un moment et
dans un lieu donnés. Un hommage collectif approfondi,
alternant études critiques et textes d'auteurs comme
Mercanton ou Bachelard.
Jacques STERCHI
Fribourg, samedi 19 janvier 2002,
p. 35.
Lossier
le solitaire
Une monographie critique vient de
sortir de presse sur l'uvre du Genevois Jean-Georges
Lossier, un numéro complet de la Revue de Belles-Lettres,
ouvrage dirigé par Patrick Amstutz et qui a été
présenté dernièrement dans les salons
du Palais Eynard à Genève. Une monographie
réalisée par Alice Rivaz existait déjà
sur les textes de cet auteur mais datait de plusieurs années
et l'étendue, la profondeur et la substance des textes
de Lossier méritait une nouvelle approche de cet
auteur de grande qualité.
Jean-Georges Lossier est quelque part un auteur secret ;
il écrit avec parcimonie, rigueur et précision,
dans une grande clarté et une puissance d'évocation
exceptionnelles.
[
]
Jean-Georges Lossier occupe une place importante dans les
lettres romandes ; il leur apporte une profondeur et un
" écho divin " particulier, nous ouvrant
des chemins difficiles mais très riches et qui réinstaurent
cette communication au monde si vitale et essentielle. [
]
Dans ce numéro de Belles-Lettres, chapeauté
avec maestria par Patrick Amstutz, on rencontre de nombreuses
signatures illustres comme Jean Starobinski, Doris Jakubec
et de nombreux auteurs ou critiques qui l'ont approché
d'une manière ou d'une autre : ils lui rendent hommage,
parcourent son uvre, son être, nous le dévoilent
encore plus comme en une rencontre encore plus intime et
complice. Pour le bonheur de tous les admirateurs et lecteurs
de Lossier.
Jean-Marc THEYTAZ
Sion, mercredi 6 février
2002, p. 34.
Jean-Georges
Lossier
Vient de paraître, consacré
au plus discret, et peut-être au plus riche de spiritualité
de nos poètes, Jean-Georges Lossier, une très
substantielle livraison de La Revue de Belles-Lettres
(N° 3-4, 2001, 282 pages), rassemblant des aperçus
(de Jean Starobinski ou Marcel Raymond), des extraits de
correspondance (avec Bachelard, Jouve, Alice Rivaz, etc.),
des études, des entretiens et un poème inédit
qui font honneur au poète. Nous y reviendrons.
Jean-Louis KUFFER
N° 51
Lausanne, décembre 2001, p. 7.
Poète
de la fraternité
On dit communément que le
paradis a plusieurs portes. La plus facile d'accès
est la porte de la patience. Personne ne s'y précipite,
puisqu'on n'y entre que par la patience. Autant dire qu'il
n'y a pas foule. Or n'est-ce pas celle-là même
que l'on empruntera pour lire le poète Jean-Georges
Lossier [
] ?
[
] traversée poétique du siècle
< et > parcours discret de Lossier auquel la Revue
de Belles-Lettres consacre un fort volume dirigé
par Patrick Amstutz. Ce recueil d'articles, signés
par de prestigieuses plumes, permet d'éclairer l'uvre
de ce poète par trop méconnu en invitant à
d'exigeantes relectures, en s'arrêtant sur sa spiritualité,
voire même sur sa " théologie ",
et en évoquant les compagnonnages, l'ensemble étant
émaillé d'extraits de correspondances et complété
par les repères et références bibliographiques
nécessaires. Autant dire qu'il y a là acte
de reconnaissance d'une voix secrète mais forte d'un
être soucieux d'ouvrir " un chemin vers l'intérieur
en suscitant l'espace de la vie rêvée ".
Marcel Raymond parlait à ce propos de " poésie
mystique ", son auteur ne cessant de révéler
ce qu'il pressent de la destinée où l'homme
avance. [
] Où en suis-je par rapport à
l'autre ? interroge [
] Lossier : " Comment savoir
qui est mort ou vivant ! Et quelle est la main qui délie
? " [
]
Grand lecteur des mystiques, Lossier n'hésite pas
à emprunter parfois leurs sentiers [
]
Serge MOLLA
N° 52
Lausanne, mars 2002, p. 10.
Le
poète Lossier fêté
Jeudi 13 décembre à
17 h 30, dans les salons du Palais Eynard (Croix-Rouge 4),
la Ville de Genève offrira un vin d'honneur en hommage
au poète Jean-Georges Lossier, pour fêter la
sortie d'une monographie sur son uvre. (c)
" samedi culturel ",
Genève, samedi 8 décembre 2001.
Lire
Lossier
Cette année, Jean-Georges
Lossier a fêté ses 90 ans. C'est donc fort
à propos que la Revue de Belles-Lettres consacre
une riche, amicale et judicieuse livraison à l'itinéraire
d'un poète encore peu étudié jusqu'ici,
invitant à relire aujourd'hui cette poésie
d'une lumineuse et musicale spiritualité. Toute uvre
d'importance se situe à un carrefour d'influences,
de préoccupations, d'énigmes, et c'est bien
l'intérêt des approches que Patrick Amstutz
a suscitées et rassemblées ici, qu'elles précisent
et enrichissent notre perception de cette croisée.
L'essentiel du propos porte sur l'auteur discret des six
recueils réédités aux éditions
Empreintes (collection Poche Poésie), qui s'échelonnent
de Saisons de l'espoir (1939) à Lieu d'exil
(1990) ; par ailleurs, un rigoureux essai du sociologue
Marc-Henry Soulet interroge la pensée sociale de
Lossier, ardent défenseur des notions de service
et de solidarité. Extraits de correspondance et hommages
amicaux saluent enfin l'homme de dialogue qui, entre ses
ascendances horlogères et son engagement humanitaire,
apparaît à Alfred Berchtold comme un représentant
éminent de l'esprit de Genève.
Comme le souligne Doris Jakubec, " la poésie
de Lossier est uvre verbale, aussi détachée
que possible de référents qui en diminueraient
l'emprise et l'impersonnalité visée ".
C'est plutôt la tension irrésolue, variée
de recueil en recueil, entre la sérénité
et la violence, entre l'éclatement et l'unité,
qui donne à cette poésie si rigoureuse et
si sourdement passionnée sa prenante singularité.
[
]
Marion GRAF
" Samedi culturel ",
Genève, samedi 29 décembre 2001, p. 5.
Page créée le: 28.12.01
Dernière mise à jour le 24.05.06
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