Giovanni Bonalumi
Notice biographique
- Bibliographie - Hommage: extraits
de presse - Les Otages
Notice
biographique |
Giovanni Bonalumi est
né à Muralto, au Tessin, en 1920. Docteur ès
lettres de lUniversité de Fribourg, il a enseigné
la littérature italienne à Locarno puis à
lUniversité de Bâle. Il a vécu à
Minusio. Il est décédé en 2002 à
l'âge de 81 ans.
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Bibliographie |
Essais
Cultura e poesia
di Dino Campana, Vallecchi, Florence, 1953. |
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Parini e la
satira, Cappelli, Bologne, 1958. |
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Introduzione
allAminta, Cappelli, Bologne, 1958. |
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Storia di Miranda
e altri saggi, Cantonetto, Lugano, 1963. |
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La Giovane
Adula (1912-1920), Elvetica, Chiasso, 1970. |
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Il Pane fatto
in casa, Casagrande, Bellinzone, 1988, introduction
de Carlo Bo. |
Romans
Gli Ostaggi,
Vallecchi, 1954, Prix international Charles Veillon
(rééd. chez Casagrande en 1979 et 1986
avec une préface de D. Maria Turoldo), Moretti
& Vitali, Bergame, 1997. |
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Per Luisa,
Elvetica, 1972 (rééd. en 1995 chez Moretti
& Vitali, Bergame, avec une introduction de Carlo
Bo). |
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Pour Luisa,
Editions Metropolis, Genève, 2000. |
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Les otages,
trad. de l'italien par Danielle Benzonelli, Editions Metropolis,
2002 |
Récits et nouvelles
Coincidenze,
Casagrande, Bellinzone, 1986, introduction de Mario Soldati. |
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Le Nevi duna
volta, Moretti & Vitali, Bergame, introduction
de G. Vigorelli. |
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Il Profilo
delleremita e altri racconti, Camunia, Florence,
1996 |
Poésie
Album,
Casagrande, Bellinzone, 1990. |
Anthologies
Situazioni
e Testimonianze, Casagrande, Bellinzone, 1976, avec
Vincenzo Snider. |
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Cento anni
di poesia nella Svizzera italiana, Dadó, Locarno,
1997, avec Renato Martinoni et Pier Vincenzo Mengaldo. |
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Hommage: extraits
de presse |
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Les
Otages |
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"Mon père est
mort un soir d'avril, il y a longtemps : j'étais
encore petit et j'allais à l'école
en tablier. On dit qu'il est mort à cause
de l'eau du lavabo, à la consigne de la
gare. Il était tout en sueur et il a voulu
se laver les mains. Il est sûrement mort
de ça, mon père, La congestion n'est
pas une maladie et j'étais à mille
lieues de comprendre la raison de cette mort subite.
Plus tard, ma mère m'a expliqué
que c'était à cause des sardines
que nous avions mangées à midi,
ce jour-là. C'était un vendredi
et il tenait à ce que l'on renonce à
la viande. Il n'allait jamais à l'église,
mais là-dessus, il était intransigeant."
La mort prématurée
du père, un employé des chemins
de fer, aurait dû sceller à jamais
le destin du jeune orphelin : dans un Tessin catholique
et pauvre des années 1920, quoi de plus
prestigieux pour une veuve sans ressources que
d'accepter d'envoyer son fils aîné
au séminaire ? Un curé dans une
famille pauvre, c'est non seulement synonyme d'éducation
et de prestige, mais c'est aussi assurer ses vieux
jours à la cure.
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Dans ce roman intense, Giovanni Bonalumi, sans la moindre complaisance pour personne, retrace la vie quotidienne et interminable de ce jeune séminariste, sa découverte des autres, ses premiers émois amoureux, mais surtout la grande solitude de ces années passées sous la conduite de prêtres qui niaient toute émotion chez des adolescents à qui on avait volé le droit à l'enfance.
Au moment de sa sortie, en 1954, l'ouvrage fit scandale dans son Tessin natal. Le Titre "Les Otages" était en soi une offense à l'Eglise. Mais l'auteur s'en défendit : il attaquait un système, non une foi.
Giovanni Bonalumi (1920-2002) est né au Tessin. Il a été titulaire de la chaire d'histoire de la littérature italienne à l'université de Bâle. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont "Pour Luisa" (éd. Metropolis, 2000). Il est considéré comme un des grands auteurs de langue italienne de sa génération. En italien, l'ouvrage, couronné par le prix Veillon, en est à sa quatrième édition, dont une de poche, en 1997, aux éditions Moretti & Vitali en Italie.
Traduit de l'italien par Danielle Benzonelli
Giovanni Bonalumi, Les Otages, Ed. Metropolis, 2002
Page créée le 01.08.98
Dernière mise à jour le
20.01.03
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