Marie Gaulis
Notice biographique
- Bibliographie - Ligne imaginaire
- Lauriers Amers
Notice
biographique |
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Marie Gaulis est née en 1965 à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), d'une mère française et d'un père suisse. Elle a fait des études de lettres à Genève, qui se sont achevées par une thèse en grec moderne, publiée en 2001 aux Editions Slatkine ( Une littérature de l'exil, deux écrivains grecs d'Australie ). |
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Elle a publié un recueil de poèmes aux Editions de l'Aire ( Le Fil d'Ariane , 1993), et trois recueils de récits (ou proses poétiques) aux Editions Metropolis ( Ligne imaginaire , 1999, pour lequel elle a reçu le Prix Pittard-de-l'Andelyn, Terra incognita , 2002 et Le Cour couronné , 2004).
Elle a aussi écrit une pièce de théâtre ( Vénus vagabonde , autour des Anagrammes de Saussure) et traduit de l'anglais ( L'Ile d'Antigone Kefala paru à Melbourne en 2002), et du grec ( Karaghiozis, le château des fantômes publié chez Zoé en 2005).
Marie Gaulis vit à Paris, avec de fréquents séjours en Australie et à Genève.
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Bibliographie |
Publications
Le Fil dAriane,
Editions de lAire, 1993 |
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Re-Naissance
- Villa Edelstein, en collaboration avec le photographe
Jean Mohr, Georg éditeur, 1998 |
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Ligne Imaginaire,
Editions Métropolis, 1999 |
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Une littérature
de l'exil : Vasso Kalamara et Antigone Kefala, deux
écrivains grecs d'Australie, Slatkine, 2001 |
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Terra incognita,
Editions Metropolis, 2002 |
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Le Coeur couronné,
proses, Editions Metropolis, 2004 |
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Lauriers Amers, Editions Zoé, 2009 |
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Ligne
imaginaire |
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Lauriers Amers |
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Ce récit est une quête et une enquête, un retour personnel et historique sur le passé. Marie Gaulis est née en 1965 d'une mère française et d'un père genevois. Son père, Louis Gaulis, écrivain, est mort en 1978 à Tyr, au Liban, lors d'une mission qu'il effectuait pour le Comité international de la Croix-Rouge, dans des circonstances qui n'ont jamais été élucidées.
Qui, sur l'ordre de qui, a tiré sur la voiture du CICR au crépuscule alors que Louis Gaulis rejoignait sa base ? Trente ans après, Marie Gaulis est retournée au Liban, s'est rendue sur le lieu exact de l'accident, a cherché minutieusement des témoins, les a interrogés. Non pas pour construire un tombeau à son père, mais pour le retrouver au-delà des communiqués officiels et des rapports d'experts. Et pour renouer les liens avec une histoire, un pays et une décennie qui continuent de peser sur le présent. Sans oublier que morts et vivants cohabitent dans les ruines de Tyr, entre les bouquets de lauriers-roses. |
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Je ne peux que rendre compte de ce qui arrive et dont je ne connais ni l'origine ni la fin. Je ne peux que rester pensive, désespérée, debout au bord de la même route, à Tyr, écoutant la mer battre nos corps las, ceux des vivants et ceux des morts, sentant se refermer l'étaut de l'histoire avec ses tenailles rouillées. Mais ici, dans le moment anachronique et le lieu imaginaire où j'écris, je ne veux pas bâtir de tombeau, ni à l'histoire, ni aux pays, ni aux hommes, encore moins à mon père ; il serait fissuré très vite, ce tombeau, devenant à son tour ruine dans ce pays ruiné, dans ce Levant calciné, empierré, souillé, honteux de ses loques, fier de ce qu'il reste de sa beauté, grisé par sa puissance de feu, enflammé de croyances et de discours apocalyptiques.
Alors je chante le désastre, je le fixe, Méduse aux cheveux de serpents, tête coupée grimaçante, mais je n'en fais ni une fin ni une révélation. La catastrophe ne nous apprend rien, elle ne nous apporte rien.
Marie Gaulis vit entre Paris, Sydney et Genève. Ecrivain, elle a publié plusieurs recueils de proses. Traductrice, elle a adapté Karaghiozis et le château des fantômes , théâtre d'ombres grec, pour la collection Les Classiques du Monde.
Page créée
le 01.08.98
Dernière mise à jour le 12.02.10
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