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Asa Lanova

Notice biographique - Bibliographie - La Nuit du Destin

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Bernard Campiche Editeur
Les Jardins de Shalalatt
La Gazelle tartare
Crève-l'Amour
La Nuit du Destin

Rubrique Invité
Le Passe-Muraille, Asa Lanova


  Notice biographique

Asa Lanova est née en Suisse. Possédée dès l’enfance par la passion de la danse, très jeune elle se rend à Paris, où elle travaille avec les plus grands Maîtres russes de l’époque. Très vite engagée comme soliste, elle devient, entre autres, la partenaire de Maurice Béjart dans un pas de deux intitulé Hamlet et Ophélie. Puis elle danse dans des compagnies aussi prestigieuses que celles d’Yvette Chauviré et de Raymondo de Larrain, le successeur du marquis de Cuevas. Elle participe en outre à des films et à des courts métrages, en tant que danseuse et comédienne.
Rentrée en Suisse pour raison de santé, elle est bientôt engagée à l’Opéra de Zurich, où elle incarne des rôles importants – elle sera la princesse de l’Histoire du soldat, sous la direction de Stravinski lui-même. Ensuite, ce sera deux saisons au Grand-Théâtre de Genève, avec, comme maître de ballet et chorégraphe, Serge Golovine. On la dit promise à une carrière exceptionnelle, lorsque brusquement, et apparemment sans raison, le fil se casse.
Malgré les propositions brillantes qui s’offrent à elle, elle décide alors de quitter la scène et se réfugie dans la solitude d’une ferme vaudoise. Là, elle découvre le tissage et participe avec un succès immédiat à de nombreuses expositions – l’une de ses tapisseries figure au Musée de Moutier.
Mais le tissage l’amène enfin à ce qui l’attirait depuis toujours: l’écriture. Fascinée par l’image filmée, elle commence par écrire trois dramatiques, qui seront réalisées par la Télévision suisse romande.
Puis un premier roman voit le jour, La Dernière Migration, aussitôt publié à Paris, aux Éditions Régine Deforges. Parallèlement à l’écriture, elle participe à des émissions télévisées, et, par exception, remonte sur scène afin d’incarner le rôle principal de l’opéra-ballet Tancrède et Clorinde de Monteverdi.
Entre-temps, d’autres romans ont été édités, Crève-l’Amour, aux Éditions Acropole. Le Cœur tatoué, aux Éditions Mazarine, L’Étalon de ténèbres aux Éditions Régine Deforges, Le Testament d’une mante religieuse, aux Éditions de l’Aire.
Puis elle quitte de nouveau son pays natal pour l'Égypte, où durant cinq ans elle vit à Alexandrie. C’est de cet exil que va naître Le Blues d’Alexandrie, qui lui vaudra le Prix Bibliothèque pour Tous et celui de la Fondation Régis de Courten.
Mais la nostalgie de l’Europe l’amène à séjourner deux ans en Haute-Savoie, où elle écrit son septième roman, Les Jardins de Shalalatt, qui reprend certains personnages du Blues d’Alexandrie, à des moments différents de leur existence.
Asa Lanova vit aujourd’hui à Pully.

Extrait de : campiche.ch

 

  Bibliographie

La dernière migration, R. Deforges: Ed. S.E.C.L.E, Paris, 1977.
 
Crève-l'amour, Acropole, Paris, 1984, Bernard Campiche Editeur, 2006.
 
Le coeur tatoué, Mazarine, Paris, 1988.
 
L'étalon de ténèbre, (R. Deforges, Paris, 1991) L'Aire, Vevey, 2000.
 
Le testament d'une mante religieuse, L'Aire, Vevey, 1996.
 
Le blues d'Alexandrie, B. Campiche, Orbe, 1998
Prix Bibliothèque Pour Tous et Pris Régis de Courten 1999
 
Les jardins de Shalalatt: roman, B. Campiche, Orbe, 2001.
 

La Gazelle tartare, Bernard Campiche Editeur, 2004.

 
La Nuit du Destin, Bernard Campiche Editeur, 2007.
 
Les heures nues, Orbe : B. Campiche, 2011.

 

  Les heures nues

Asa Lanova - Les Heures nuesUne femme se retourne sur son passé, revivant les éblouissements, mais aussi les déchirements de son adolescence. Très jeune vouée à une brillante carrière artistique, elle fera des débuts prometteurs à Paris, puis, en proie à un mal de vivre insurmontable, à une hantise de n'être pas à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle, elle se réfugiera dans une succession de fuites incompréhensibles et dont elle sortira meurtrie à tout jamais. Un premier amour domine ce livre, vertigineux, inoubliable. Enfin, pour se guérir de ses blessures, elle choisira une solitude quasi monacale et, de là, durement naîtra l'écriture, qui deviendra son exutoire, sa survie. Au moment où commence le récit, la narratrice s'interroge sur l'emprise du Temps sur elle, se refusant à admettre ce que néanmoins elle sent la cerner de toutes parts, ce déclin qu'elle renie farouchement, se raccrochant au "dur désir de durer" qui la maintient en vie. Dans cette solitude à la fois assumée et parfois mal vécue, retournée à la maison de son enfance elle se découvrira une nature de terrienne, une passion fusionnelle avec les bêtes, et un attachement viscéral à un jardin que, par l'espèce de fatalité qui lui fit perdre tout ce à quoi elle tenait le plus, elle craindra d'en être arrachée comme il en fut fait de sa mère. Mais, en dépit de ce déclin auquel elle se refuse de toutes ses forces, elle conservera, obsessionnelle, la recherche de passions charnelles qu'elle vivra malgré la perte de l'être aimé à la folie. Eros contre Thanatos. En dépit de certaines de ses pulsions délétères, ce récit révèle une furieuse envie de vivre envers et contre tout. Avec, tenace, irréductible, la volonté de rester debout jusqu'à la fin.

Possédée dès l'enfance par la passion de la danse, Asa Lanova se rend très jeune à Paris, où elle travaille avec les plus grands Maîtres russes. A l'aube d'une carrière que chacun s'accorde à prédire brillante, croyant avoir perdu la Grâce qui faisait d'elle une authentique ballerine, elle renonce brutalement à la scène. Brisée, elle se réfugie alors dans la solitude d'une ferme vaudoise, et c'est là que, impérative, l'écriture s'impose à elle et devient sa raison de vivre. Asa Lanova a vécu durant quatre années à Alexandrie, cette ville lui inspirant plusieurs de ses romans. Elle a obtenu divers prix littéraires, dont le Prix Schiller, le Prix Régis de Courten, le Prix de l'Association des écrivains de langue française et le Prix Bibliothèque Pour Tous. Elle vit actuellement à Pully, dans la maison de son enfance. Asa Lanova a reçu, en 2009, le Prix de littérature de la Fondation vaudoise pour la culture pour son roman La Nuit du Destin.

Asa Lanova, Les heures nues, Orbe : B. Campiche, 2011.

 

Page créée le 30.08.11
Dernière mise à jour le 24.07.09

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