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Bernard Campiche Editeur

Grand-Rue 26
CH- 1350 Orbe
Tél. 024 441 08 18
Fax 024 441 08 20
www.campiche.ch
info@campiche.ch


Théâtre en CamPoche

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  Enjeux 6 – Tout public

Enjeux 6

Ahmed BelbachirÀ dos d'éléphant
Andreas C. BrüggerLa Voix du loup
Isabelle DaccordLes Enfants chevaliers
Emanuelle Delle PianeOrage à Belle Maison
Philippe Morand – Icare. Un rêve.
Michel Viala L’Arbre qui ne voulait pas mourir.

Des auteurs confirmés qui consacrent une partie de leur œuvre à la jeunesse et qui rendent hommage à l’écriture et à l’enfance, voilà qui doit nous réjouir.
Chaque enfant est unique et complexe. En lui, la gravité alterne sans cesse avec le plaisir, le goût du jeu et de la curiosité.
L’enfant et l’adulte partagent la même planète ; mais chacun l’habite avec son âme, et agit en fonction de son expérience et de ses désirs personnels.
Le théâtre est un miroir poétique de la vie, et le spectacle vivant permet à chaque enfant spectateur de prendre conscience qu’il appartient à une communauté, que les personnages de la « comédie humaine » éprouvent les mêmes plaisirs ou chagrins que lui.

Ce recueil témoigne de la richesse et de la diversité des histoires et des thèmes qu’on peut proposer à des enfants dès six, sept ou neuf ans…
Avec diverses sources d’inspirations et leur différence de style, les pièces contenues dans ce volume parlent du monde d’aujourd’hui, s’adressent à des enfants d’aujourd’hui avec originalité, amour, passion, tendresse, humour, parfois gravité, sans jamais moraliser, ni tomber dans le désespoir.
Souhaitons que cet ouvrage communique à d’autres auteurs le désir d’écrire leur plus belles pages dédiées à l’enfance, à la jeunesse tout en passionnant aussi les adultes.

DOMINIQUE CATTON

Enjeux 6, Tout public, Collection Théâtre en camPoche, Bernard Campiche Editeur, 2009

 

  Marielle Pinsard / Les pauvres sont tous les mêmes et autres pièces

Marielle Pinsard / Les pauvres sont tous les mêmes et autres pièces

ISBN 2-88241-240-9

Il faudrait commencer par les titres. Des titres qui en disent long sur les intentions de Marielle Pinsard. Par exemple, et parmi tant de titres qui sont autant d’aveux, d’interpellations et d’énigmes, on retiendrait: La Truite; Comme des couteaux; Blonde Unfuckingbelievable Blond; Les Parieurs; Mon Pyrrhus; Pyrrhus Hilton; Built your jeep; Nous ne tiendrons pas nos promesses, ce dernier titre apparaissant comme une douce provocation face une société qui n’arrête pas, justement, d’en faire avec un cynisme le plus officiel qui soit.
Marielle Pinsard, c’est d’abord une observatrice extrême, qui scrute et décrypte ce que l’on nomme réalité en faisant le pari que son regard et son écoute donneront naissance à une autre réalité. C’est quelqu’un qui se rend attentive aux autres – si différents si semblables – qui prend le risque du mimétisme pour mieux décaler et transposer son récit.
Le lieu commun est à l’origine du théâtre et Pinsard en constitue le moteur de son travail. Pièces originales, pièces inspirées de et réécrites, écritures improvisées, théâtre documentaire, son œuvre multiplie les angles d’attaque pour raconter le monde d’aujourd’hui. Elle n’a pas peur d’épouser les points de vue les plus communs, ceux que la doxa impose et que nous sommes nombreux à reprendre à notre compte, intellingentzia et petite bourgeoisie


confondues, masses médiocres face à la consommation. Elle en fait le matériau de pièces qui irritent, déroutent et fascinent à la fois. Car Pinsard épouse le point de vue de l’autre, le fait parler pour mieux le comprendre et le critiquer, lui donne droit de cité, le fait voir et entendre dans ses différences et jusqu’à ces écarts avec elle-même. Son regard est sans illusion mais elle a l’élégance inquiète de ne pas nous plomber la vie (ni l’art). Comme Rodrigo
Garcia, dont elle est à la fois proche et lointaine, elle n’esquive pas la dimension morale de l’acte théâtral et dresse un tableau éclaté des mœurs de notre société contemporaine.
Quand on lit Marielle Pinsard, il faut ne faut jamais oublier qu’elle est comédienne, metteure en scène, dj et animatrice de soirée, c’est-à-dire que ce qu’elle écrit est effectivement soumis à l’expérience de la pratique scénique et à la confrontation avec le public. Ses phrases semblent sorties telles quelles du quotidien et pourtant elles sont plutôt à prendre comme des citations singulières d’une parole commune et parfois dévoyées. Elles sonnent comme les sentences dérisoires d’un rituel déboussolé et qui régit pourtant encore nos modèles sociaux.
Mine de rien, Pinsard recycle le double héritage du théâtre de l’absurde et du théâtre panique. Elle place l’acteur et le spectateur face à la vacuité et l’inanité de l’expérience humaine, elle incite l’un et l’autre, dans le temps de la représentation, à s’interroger sur sa place au théâtre et dans la vie. Ayant lu un peu Brecht, elle sait que l’ironie est le salut de l’esprit. Marielle Pinsard procède avec discernement et sans préjugés. Elle passe des blondes à Racine, de l’immigration à la gastronomie...Cette capacité à relativiser et distancier les sujets s’apparente à une vision d’une monde où le désapointement n’est jamais loin de la révolte.

PHILIPPE MACASDAR

Née en 1968, Marielle Pinsard fait ses classes de comédienne à l'École d'art dramatique de Lausanne de 1989 à 1992. Elle complète sa formation à Berlin et Dessau puis joue sous la direction de plusieurs metteurs en scène suisses. En 2000 elle crée la Compagnie Marielle Pinsard et sous ce label elle écrit des textes qu'elle met en scène: Comme des couteaux, Les Parieurs, Pyrrhus Hilto n.
Elle rencontre alors Philippe Macasdar du Théâtre Saint-Gervais à Genève, Sandrine Kuster du Théâtre de l'Arsenic à Lausanne, puis Hubert Colas, auteur, metteur en scène et scénographe à Marseille, d'où découlent de nombreuses collaborations.
En parallèle, elle se produit en tant que performer avec des textes conçus pour des occasions particulières et lus par elle-même: Je serai là , Festival IN d'Avignon 2004, La Loi du plus fort , Genève, Lausanne, Italie, La Chaux-de-Fonds et Berne en 2005. Elle se produit aussi comme conceptrice de spectacles-events à caractère sociologique et interdisciplinaire: Genève, je me souviens ; Les Chroniques lausannoises , avec le musicien Stéphane Blok, Les Sept Repas du petit-?ls du rabbin du Maroc et de la bâtarde de Lausanne , avec le chef à domicile Gabriel Serrero, Blonde unfuckingbelievable Blond , avec plus de 150 blondes en France et en Suisse et La Belle Voisine en France et Suisse, également avec, entre autres, Sarcloret et Michel Bühler.
Parallèlement, elle gagne une bourse d'étude en 2001 de l'État de Vaud, puis un prix vaudois du théâtre en 2004.
En janvier 2008, la Compagnie Marielle Pinsard reçoit un contrat de con?ance de la Ville de Lausanne pour trois ans.
En été 2008 elle reçoit une invitation du performer et plasticien Massimo Furlan pour participer au Festival IN d'Avignon dans la section qui fait se rencontrer deux mondes artistiques: Sujets à vifs .
Suit, toujours en août 2008, la création d'un texte écrit et mis en scène par elle-même sur le mode du vaudeville: Nous ne tiendrons pas nos promesse s, qui a fait l'ouverture du Festival de la Bâtie en 2008 puis a été joué au Théâtre de l'Arsenic de Lausanne en novembre 2008.

Marielle Pinsard, Les pauvres sont tous les mêmes et autres pièces, Collection Théâtre en camPoche, Bernard Campiche Editeur, 2009.

 

  Valérie Poirier / Loin du bal et autres pièces

Valérie Poirier / Loin du bal et autres pièces

ISBN 2-88241-239-3

Un hôtel perclus perdu dans une vallée givrée…
Un cabaret suranné…
Une résidence pour personnes âgées…
Un bureau des objets trouvés…
Avec Valérie Poirier, ces lieux deviennent des paysages humains hauts en couleur.
L’auteur aime ses personnages et sa tendresse fait surgir la vraie dénonciation.
Son observation fine et minutieuse, la qualité de ses dialogues, ce petit caillou qui vient gripper l’ordonnance des choses mettent en lumière les solitudes et désarrois de chacun de nous. Où se réchauffer quand le fond de l’air est vertigineux? Si le ciel est chargé, la pluie viendra-t-elle tout effacer?
L’humour aussi, car il y en a beaucoup, révèle et stigmatise nos petites trahisons.
Ce théâtre fait chanter nos plaies ordinaires comme le train fait frémir ses rails. Et si le rire est jaune c’est que la vie a des reflets sombres et assourdissants.
Il y a dans cette apparente légèreté une très prégnante cruauté.

PHILIPPE MORAND


Auteure d’une dizaine de pièces, Valérie Poirier obtient, en 1993, un prix des Antennes théâtrales pour sa première pièce Quand la vie bégaie. Son texte Les Bouches a reçu en 2004 le prix de la Société des Auteurs. Il a été produit au Théâtre du Grütli en 2006 et est paru chez Bernard Campiche dans la collection Enjeux. Lauréate de « Textes en scènes 2006 », elle écrit Loin du bal. La pièce est créée au Théâtre de Poche, à Genève, en avril 2009 et parue chez le même éditeur. En 2007, elle écrit une nouvelle version de Quand la vie bégaie, jouée en mars 2008 au Théâtre du Galpon à Genève. Sa dernière pièce Objets trouvés écrite pour les élèves du conservatoire, section art dramatique, a été jouée en 2008. À Genève.

Valérie Poirier, Loin du bal et autres pièces, Collection Théâtre en camPoche, Bernard Campiche Editeur, 2009.

Page créée le 26.06.09
Dernière mise à jour le 26.06.09

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