Christine, petite fille rebelle est incomprise, a pour amie une chatte des rues. Chaque jour, celle-ci l'attend sur un mur, à l'entrée d'un jardin. Elles discutent ensemble des sujets essentiels de la vie : liberté, pitié - la grande question restant celle de l'éternité. La chatte a sept vies, et Christine, comme elle, se sent éternelle. Cependant elle sait aussi que l'éternité peut rétrécir si on la déchire, comme le fait le facteur, l'après-midi, avec le bruit de sa scie circulaire. Elle peut aussi s'arrêter, comme quand la chatte, cruelle et égoïste, déçoit les attentes de Christine.

Après le sens aigu des questionnements de l'enfance qu'on lui connaît, Jutta Richter livre un textes sobre et profond, rythmé par une alternance de dialogues et de réflexions incisives, Les illustrations au charme intemporel de R.S. Berner apportent un contrepoint ludique à ce récit un peu grave, comme peuvent l'être les enfants qui découvrent les limites de l'absolu.

A coup de stratagèmes farfelus, de ruses tordues et de métamorphoses ratées, les apprenties sorcières se lancent dans une poursuite acharnée pour conjurer le sort. Des événements imprévus compliquent pourtant le dessein des trois soeurs. L'une d'elles, sensible au charme de Miklos, y serait-elle pour quelque chose? Quand le héros sera sur le point d'épouser Tercia la Fée, une vent mélancolique soufflera au-dessus de sa tête: qui est celle qui l'a sauvé et pourquoi l'a-t-elle fait?

Ecrivain subtil et drôle, Ervin Lázár reprend tous les codes des contes classiques pour mieux les détourner: si les fées restent merveilleusement belles, les rois ne se montrent ni très forts ni très malins, tandis que les petites sorcières se révèlent plus sensibles que l'on pourrait croire. Avec un enchaînement de péripéties qui garantit un rythme soutenu de bout en bout, le texte prend soudain une dimension profonde lors du dénouement. La fin ouverte invite les lecteurs à s'interroger sur l'amour et ses lois, qui ne sauraient être figées par les stéréotypes du "tout est bien qui finit bien"...

Coaché par son père, dopé par sa mère, Renault va tout tenter pour écraser son adversaire... sans se douter que c'est lui que fera une sortie de route. Dans ce centre de repos où il côtoie d'autres enfants poussés à bout, il va réaliser la folie de ses parents et apprendre doucement à se réapproprier sa vie.
Dans ce roman aux accents tragi-comiques, Dorine Bertrand utilise avec finesse la métaphore de la voiture de course pour décrire le comportement d'un garçon obsédé par la performance et le désir de plaire à ses parents.

Dorine Bertrand est née en 1971 à Paris. Journaliste et graphiste de formation, elle écrit des scénarii de dessins animés, des livres pour enfants et des nouvelles. Elle a publié deux romans jeunesse chez Syros et un livre de fiction pour adultes, La Preuve par neuf, au Dilettante.

Cela faisait quelque temps déjà que Nouchka perdait la tête. Ses escapades, qui se sont terminées au poste de police, ont amené sa fille à la placer dans une maison spécialisée. Pour garder le contrôle sur son présent, la vieille dame se raccroche à son petit-fils et consigne ses pensées dans les pages d'un cahier qu'elle lui dédie. Quelque chose, surtout, retient son attention : au fond du parc, une maison semble abriter un garçon. Ce pourrait être Gaspard, mais aussi une métaphore des âges de la vie. Qu'est ce qui est le plus difficile, finalement : perdre la mémoire, ou ne plus exister dans celle de ceux qui restent ?
Loin des clichés aux gâteaux secs, c'est une grand-mère forte de son caractère et de ses relations familiales - frustrantes avec sa fille, profondes avec son petit-fils - qui tente de garder pied dans sa vie qui chancelle. Mais comment garder dignité et confiance en soi quand on franchit régulièrement la frontière entre lucidité et défaillance ?
L'écriture maîtrisée de Valérie Dayre emmène le lecteur dans les méandres d'une mémoire vacillante, en proie à la révolte, au désarroi, à l'impuissance.
Un roman subtil dans lequel le lecteur lui-même n'a que peu de prise sur ce qui est réel ou inventé.

Chaque matin, lorsque Chipo se réveille, il trouve dans son lit un morceau de son rêve. Cette fois se cache sous les draps un hôte totalement inattendu, un pingouin. Mais quelque chose cloche : au lieu de manger du poisson frais, l'étrange oiseau préfère le thon en boîte. Chipo décide avec Chako, un ami pilote, de ramener le pingouin chez lui, en Antarctique, et d'enquêter sur les habitudes alimentaires de ses congénères. La visite en Antarctique sera pour Chipo et Chako une belle aventure. Mais chipo va bientôt devoir s'intéresser de plus près à la société des pingouins, puisqu'en se réveillant un matin, il en est devenu un...

Franz Hohler est né en 1943 à Bienne et vit actuellement à Zürich. Chansonnier, il est également connu et reconnu en Suisse pour ses histoires et romans pour adultes et enfants. Chipo et les pingouins est l'un des ses livres pour enfant les plus célèbres.

Douglas Albert Sundgren, alias Dogge, et son meilleur ami Larsa trainent leur adolescence dans la banlieue de Stockholm. Suite à un match de foot houleux, Dogge est menacé par la bande de Tottvägen et décide de s'enfuir avec Larsa. Les ados trouvent refuge à la décharge. Après réflexion, ils engagent quelqu'un pour en finir avec l'ennemi. Celui-ci exige d'être rémunéré en revues porno, ce qui initiera les jeunes garçons à la loi de l'offre et de la demande. Larsa gaspille tout l'argent récolté, il ne reste plus qu'à dévaliser le distributeur, mais la police n'est pas loin... Heureusement, la chance va leur sourire et tout s'arrange grâce à une bonne action des deux garçons.

Dans ce roman réaliste de Mikael Engstôm, on suit l'errance de deux anti-héros en pleine crise d'adolescence qui va les mener à la découverte de thèmes universels comme le sexe, la vie et la mort.