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Collection CamPoche
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Ania
Carmel / Les Agneaux |
ISBN 2-88241-165-0
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Jai le sentiment
quavec Les Agneaux, cette femme se livre
avec une impudeur et une vigueur qui défient
tout ce que lon a fait depuis longtemps dans lexpressionnisme.
Comme si Ania Carmel avait pris le parti de frapper
dabord un grand coup, pour marquer le départ,
pour donner le ton, et que sa place dût être
aussitôt reconnue, parce quà la fois
singulière et imprenable
Un beau roman, décidément. La parabole
moderne des injustices de Saturne. Et âpre sans
aucune des complaisances de lexaspération,
parce quAnia Carmel sait doser, cest si
rare, le suspense du possible et lintensité
de la tragédie.
JACQUES CHESSEX, Le Nouveau
Quotidien. 1992
Lincontestable pouvoir
émotionnel de ce roman tient dans son équilibre,
dans sa justesse de ton rarement prise en défaut,
dans son économie de moyens. Lécriture,
épurée, dit lessentiel
JACQUES ALLAMAN, Radio Suisse
Romande «La Première», 1992
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Née à Fribourg
(Suisse), mère de trois enfants, Ania
Carmel a publié chez Bernard Campiche
Éditeur deux romans très remarqués
par la critique : Les Agneaux (1992) qui a obtenu
en 1993 le Prix littéraire de la Ville de Zurich
traduit en allemand, (Lämmer, Limmat
Verlag, 1993) ce livre a fait lobjet, en 1996,
dune adaptation à lécran par
le réalisateur Marcel Schüpbach ,
et LAnneau rouge (1994), également
traduit en allemand (Der rote Ring, Limmat Verlag,
1995). Elle est également lauteur dune
pièce de théâtre, Les Volontaires.
Ania Carmel a publié en 2004 un troisième
roman, La Soie des larmes, aux Éditions
Clé de Sel. Longtemps établie en Allemagne,
elle vit aujourdhui près de Fribourg.
Ania Carmel, Les Agneaux, Bernard
Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 96 pages.
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Jacques
Chessex / L'Imparfait |
ISBN 2-88241-166-9
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Le nouveau livre de Chessex,
LImparfait est étiqueté «chronique».
Et certes, le titre lindique assez, chaque page
tire sa substance dune obsédante exploration
du temps. Mais on pourrait également dire quil
sagit là dune confession, dune
élégie, dun blues. Un blues? Non
seulement on naura jamais lu daussi belles
pages sur cette musique quà la fin de ce
volume, mais le récit tout entier a le souffle
et la force, et la fragilité, de cette plainte
qui est «un pacte avec la ruine et avec le sacré».
Toutefois, cest dabord comme une détonation
que résonne ce texte. «Mon père
sest tiré un coup de pistolet dans la tempe
un certain samedi 14, il est mort quatre jours plus
tard, il a été incinéré
le vendredi 20. Cest une mort imparfaite»:
tout est dit par ces mots à la page 77. Tout
est dit de la tragédie qui hantera ladolescent,
puis ladulte devenu le grand écrivain romand
lauréat du prix Goncourt en 1973 pour LOgre
et auteur, depuis, de lune des uvres en
prose et en vers les plus graves et les plus belles
de ce siècle.
Tout est dit et rien nest dit. Cest pourquoi
Chessex doit retrouver, en amont et en aval du suicide,
ce qui fit quune vie sest pétrifiée
dans ce définitif inachèvement et ce qui
fait quune autre a pu, malgré tout, continuer.
Il y a dabord «lexistence quotidienne
(
) épaisse, pesante, soûlante à
lesprit souvent aussi vide que le jardin le soir
sous le bruit des vagues». Il y a ces «infimes
tressaillements de la face» sans doute tôt
annonciateurs du «gouffre».
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Il y a les rencontres avec les
hommes et les créateurs: Jacques Mercanton, Bazaine,
Tal Coat
Les rencontres avec les femmes dont la
beauté est un «absolu» impossible
à rejoindre. «Il y a la sainteté
dans laccomplissement de toute uvre. »
«
le chemin pour le rejoindre
»
Et puis il y a cet «enfer interminable de limparfait»:
«Limparfait a hanté les premières
années de ma vie dhomme en plaçant
mon père au creux de tout acte: il fallait conjurer
linachevé.»
Il y a toutes ces années vouées à
la destruction alors quon ne sait pas quon
imite «une autre fureur». Oui, il y a cela
et bien dautres fulgurances dans ce livre de la
mort, de lamour et du remords. Dans ce livre de
labsence, du néant où sans cesse
tinte une « cloche grêle, fêlée,
au fond de la phrase ».
Comme dans un blues? Comme dans un cantique aussi. Cantique
est dailleurs le titre du livre de poésie
publié parallèlement et dans lequel sont
recueillies les voix de Jacob, de Job ou dEsaïe.
Mais avant tout bien sûr la voix de Jacques Chessex
qui implore: «Donne-moi labsolument simple
/ Et le silence pour le voir / Donne-moi le chemin pour
le rejoindre
».
DIDIER POBEL, Le Dauphiné
libéré, Vaucluse Matin, 1996
Né à Payerne le 1er mars 1934, Jacques
Chessex fait ses études à Fribourg,
puis à Lausanne où il entreprend des études
de lettres et rédige un mémoire sur Francis
Ponge. Il soriente ensuite vers lenseignement
du français, mais écrit dès son
plus jeune âge de la poésie. Il publie
en 1954 un premier recueil, Le Jour proche, bientôt
suivi de trois autres volumes, Chant de printemps,
Une voix la nuit, Batailles dans lair. Dans
ces années de formation intervient le suicide
de son père, tragédie que Jacques Chessex
ressent comme la coupure décisive de sa vie.
Cette mort absurde représente pour lui une blessure
jamais cicatrisée; elle crée un manque
que lécrivain tente de combler par lécriture.
Prix Goncourt en 1973 pour son roman LOgre,
aux éditions Grasset, lécrivain
occupe une position dominante dans la littérature
romande.
Jacques Chessex vit à Ropraz, dans le Haut Jorat,
mais il entretient des liens étroits avec Paris.
Puissant et vulnérable, communiquant sa passion
pour Dieu, pour la femme, les livres, la peinture, les
paysages, il a introduit tout un jeu de couleurs, parfois
légères parfois violentes, dans la littérature
francophone contemporaine.
Une exposition lui est consacrée en 2003 à
la Bibliothèque nationale à Berne. Intitulée
Il y a moins de mort lorsquil y a plus dart,
et constituée de sept parties: les écrits
autobiographiques, «Autographe»; le thème
de labsolu et de la religion, «Métaphysique»;
de la femme et de lérotisme, «Féminaire»;
lattachement à «La Suisse romande»
et à «La France»; la fascination
pour la nature et les animaux, «Bestiaire»;
enfin les textes consacrés aux peintres ou écrits
en collaboration avec eux, «Peintres».
Jacques Chessex, membre du jury du Prix Médicis
depuis 1996, a reçu en 1999 le Grand Prix de
la langue française pour lensemble de son
oeuvre et le Grand Prix du rayonnement, de lAcadémie
française. En 2004, Jacques Chessex reçoit
la Bourse Goncourt de Poésie/Adrien Bertrand,
attribuée par lAcadémie Goncourt.
(Source: Bibliothèque
cantonale et universitaire, Lausanne)
Jacques Chessex, L'Imparfait, Bernard
Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 144 pages
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Asa
Lanova / Crève-l'Amour |
ISBN 2-88241-167-7
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Litinéraire
autobiographique dune adolescente puis dune
jeune femme traquée par langoisse
et la dépression. Elle essaie den
sortir par la danse. Les plus belles pages du
livre sont celles sur les cours et les auditions,
cet univers de la danse classique, univers clos,
asphyxiant et fascinant. (
) Le travail à
la barre, le «dédale aveuglant du
miroir» sont admirablement évoqués.
(
) Elle a finalement abandonné la
danse pour se consacrer à lécriture
et au tissage. Désir déchapper
à cette emprise, de se définir et
de se «soigner» autrement ? En tout
cas, un itinéraire et un texte attachants.
CLAUDE PUJADE-RENAUD,
Heures claires, 1984
Il est certains livres
quon sent portés par une telle furia
quils nous persuadent aussitôt de
leur nécessité profonde; et cest
très précisément ce qui se
passe avec Crève-lAmour dAsa
Lanova, roman-confession dune vibrante authenticité
et dune très remarquable tenue littéraire,
où lon voit une femme interroger
son enfance, ses grandes espérances de
jeune artiste promise à mille merveilles,
et ses désarrois successifs pour tenter
de sy retrouver, étant parvenue aux
confins du désespoir.
JEAN-LOUIS KUFFER, Le
Matin, 1984
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Asa
Lanova est née à Lausanne, dune
mère apprentie fleuriste et dun père architecte.
Possédée dès lenfance par la passion
de la danse, très jeune elle se rend à Paris,
où elle travaille avec les plus grands Maîtres
russes de lépoque. Très vite engagée
comme soliste dans la compagnie dYvette Chauviré,
elle devient, dans les Ballets de lÉtoile, la
partenaire de Maurice Béjart dans un pas de deux intitulé
Hamlet et Ophélie. Puis elle danse, entre autres,
dans une compagnie aussi prestigieuse que celle de Raymondo
de Larrain, le successeur du Marquis de Cuevas. Elle participe
en outre à des films et à des courts métrages,
en tant que danseuse et comédienne.
Rentrée en Suisse pour raison de santé, elle
est bientôt engagée à lOpéra
de Zurich, où elle incarne des rôles importants
elle sera plus spécialement la princesse de
lHistoire du soldat, et la Reine des Willis du
ballet Gisèle. Ensuite, ce sera deux saisons
au Grand Théâtre de Genève, avec, comme
maître de ballet et chorégraphe, Serge Golovine.
On la dit promise à une carrière exceptionnelle,
lorsque brusquement et apparemment sans raisons, le fil se
casse.
Malgré les propositions brillantes qui soffrent
à elle, elle décide alors de quitter la scène
et se réfugie dans la solitude dune ferme vaudoise.
Là, elle découvre le tissage et participe avec
un succès immédiat à de nombreuses expositions
lune de ses tapisseries figure au Musée
de Moutier.
Mais le tissage lamène enfin à ce qui lattirait
depuis toujours: lécriture. Fascinée par
limage filmée, elle commence par écrire
trois dramatiques, qui seront réalisées par
la Télévision suisse romande.
Puis un premier roman voit le jour, La Dernière
Migration, aussitôt publié à Paris,
aux Éditions Régine Deforges. Parallèlement
à lécriture, elle participe à des
émissions télévisées, et, par
exception, remonte sur scène afin dincarner le
rôle principal de lopéra-ballet Tancrède
et Clorinde de Monteverdi.
Entre-temps, dautres romans ont été édités,
Crève-lAmour, aux Éditions Acropole,
Le Coeur tatoué, aux Éditions Mazarine,
LÉtalon de ténèbre aux Éditions
Régine Deforges, Le Testament dune mante religieuse,
aux Éditions de lAire.
Puis elle quitte de nouveau son pays natal pour sexiler
en Égypte, où durant cinq ans elle vit à
Alexandrie. Cest de cet exil que va naître Le
Blues dAlexandrie, qui lui vaudra le Prix de la
Bibliothèque Pour Tous et celui de la Fondation Régis
de Courten.
Mais la nostalgie de lEurope lamène à
séjourner deux ans en Haute-Savoie, où elle
écrit son septième roman, Les Jardins de
Shalalatt, qui reprend certains personnages du Blues
dAlexandrie, à des moments différents
de leur existence.
Asa Lanova vit aujourdhui à Pully, ayant rejoint
la maison familiale, où elle a écrit La Gazelle
tartare, Prix Schiller 2005 et Prix littéraire
des Alpes et du Jura 2005.
Asa Lanova, Crève-l'Amour, Bernard
Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006, 288 pages
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Jean-Pierre
Monnier / Ces vols qui n'ont pas
fui |
ISBN 2-88241-168-5
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Musiques de lâge
Le nouveau roman de
Jean-Pierre Monnier. Où lart de lécrivain,
gagnant en liberté et en magie poétique,
sépanouit admirablement.
Parce que lavance
en âge naboutit que trop souvent à
laridité et au ratatinement lugubre,
en littérature comme dans la vie, nous
ne saurions assez nous réjouir à
chaque fois quil nous est donné de
rencontrer un individu qui ne sest pas empâté
avec les années, mais a su demeurer vivant
et vibrant en dépit de toutes les déconvenues.
Et cest la première joie sans mélange
que nous offre la lecture de ce nouveau roman
de Jean-Pierre Monnier: dabord liée
à lépanouissement saisissant
dune écriture, gagnant en fiuidité
et en liberté radieuse, comme une onde
reine aux multiples courants entrelacés
que traverseraient de merveilleuses lumières;
et ensuite du fait de la thématique même
de Ces vols qui nont pas fui, qui fonde
la méditation fuguée dun homme
parvenu à lâge des premiers
bilans.
Ce livre est de ceux dont on lève à
tout moment les yeux pour songer à sa propre
histoire. Cest à la fois une longue
balade sur les crêtes jurassiennes et par
les sous-bois dun automne qui a valeur de
symbole, et une étape décisive à
la faveur de laquelle le protagoniste, aidé
par les circonstances, fait le point sur son existence
passée tout en scellant de nouvelles alliances.
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La rencontre dune femme inespérée
(et qui nosait lattendre, elle non plus) marque
louverture mozartienne du livre; mais cest plutôt
à la manière épurée de Bach que
nous associerons la fin de louvrage, où le protagoniste
assiste sa mère mourante, alors confronté au
«mystère qui depuis toujours se tient à
lextrême bord de tout».
À lécoute
Personnage en disponibilité
sil en est, le héros de Jean-Pierre Monnier,
pasteur comme létait le protagoniste de La
Clarté de la nuit, il y a trente ans de ça,
fait profession découter les autres après
avoir renoncé à prêcher du haut de la
chaire. Répondant aux désemparés qui
nont plus quun numéro de téléphone
à composer comme recours à la solitude ou au
désespoir, il sest fait voix parmi les voix,
et lon présume que ses réponses nont
pas le tranchant de la certitude. Au demeurant, sa fonction
de pasteur na quune importance très secondaire
en loccurrence, et le lecteur peu porté aux «momeries»
na rien à craindre assurément
La rencontre dune femme qui nous vaut un portrait
à fines touches, dune étonnante qualité
de présence , le dialogue renoué avec
un fils rebelle, la confrontation avec des témoins
de son adolescence ou de sa jeunesse, enfin lultime
chemin parcouru aux côtés de sa mère:
telles sont les ponctuations de ce mois de la vie dun
homme dont les incertitudes et les hésitations, mais
aussi les attentes et les ferveurs font écho aux nôtres.
Une filiation
Ce quil y a de plus beau et de
plus émouvant à nos yeux, dans ce roman, cest
que le monde et les hommes y apparaissent «dans la bienveillance
des jours et dans le renouvellement des cycles, des espèces
et des générations».
Loin dêtre triomphante ou dogmatique, la foi du
protagoniste, mêlée de doute et de reconnaissance,
est essentiellement conscience du mystère et célébration
des choses de la vie, ou bien attente de «ce quelque
chose de Dieu qui nest jamais entré dans aucun
de nos langages»
Or lécriture de Jean-Pierre Monnier, à
la fois elliptique et musicale, tantôt précise
à lextrême, voire un peu recherchée,
et tantôt mimant les tâtons et les trébuchements
de la pensée, illustre admirablement la quête
de son personnage, dans une lumière déclinante
qui porte en elle la promesse dun renouveau.
JEAN-LOUIS KUFFER, Le Matin, 1986
Jean-Pierre Monnier naît le 20 décembre
1921 dans le sud du Jura suisse, à Saint-Imier. Il
passe son enfance à Tramelan, fait des études
de lettres à Berne et à Neuchâtel, ville
dans laquelle il enseignera au Gymnase durant quarante ans.
«Je parle, dira-t-il, des hautes terres du Jura suisse,
dun lieu qui est à moi sans discontinuité
depuis des générations.» De cette terre
que «tant de ciels dans lannée» renouvellent,
de ces «hautes terres» et dans leur horizon, Jean-Pierre
Monnier est allé, en plus de quarante années
décriture, vers une uvre qui passe par
des romans et un récit, lesquels sont ponctués,
en repères, par trois essais.
Le premier livre de Jean-Pierre Monnier, LAmour difficile,
paraît à Paris, aux Éditions Plon, en
1953, après quil sest lié à
Pierre de Lescure (le fondateur des Éditions de Minuit)
et à de jeunes écrivains avec qui il participe
à la création de la revue Roman. Le livre, amplement
salué par la critique dalors et dans les meilleures
colonnes, est suivi, chez le même éditeur, de
La Clarté de la nuit, roman qui recevra le Prix Veillon
en 1957. Quatre ans plus tard viendra, à la même
enseigne éditoriale, son troisième roman, Les
Algues du fond (Prix Schiller).
Luvre de Jean-Pierre Monnier (plusieurs fois traduite
en allemand) est publiée ensuite en Suisse. Après
La Terre première viendra le temps du premier essai,
LÂge ingrat du roman (dans lequel, cétait
en 1967, il se confronte aux modes du Nouveau Roman), puis
de LArbre un jour (1971) et de LAllégement
(1975), ce récit qui sera lobjet dun
film du cinéaste Marcel Schüpbach. Le deuxième
essai, Écrire en Suisse romande entre le ciel et la
nuit, paraîtra en 1979, auquel succédera, en
1986, le roman quon tient, dont le titre est tiré
dun vers de Mallarmé, Ces vols qui nont
pas fui.
Le dernier livre de lécrivain est Pour mémoire,
cet essai où est dit son parcours et dans lequel est
à nouveau défini son rapport à lécriture
et à la lecture, ce livre qui se clôt sur cette
phrase: «Peut-être ai-je fini par maccepter,
tel que je suis.» Le temps décrire: daller
vers un temps, accordé.
Jean-Pierre Monnier est mort, dans sa maison dÉpautheyres
(canton de Vaud) le 29 novembre 1997, quelques jours après
la parution de lensemble de ses uvres.
Jean-Pierre Monnier, Ces vols qui n'ont
pas fui , Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2006,
208 pages
Page créée le 22.02.06
Dernière mise à jour le 22.02.06
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