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Collection CamPoche
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Jacques-Étienne Bovard / La Pêche à rôder |
ISBN 2-88241-230-0
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Pour la plupart, pêche rime avec patience, passivité, ennui. C'est l'éternelle caricature du pêcheur en papi affalé devant sa canne, les yeux rivés à son flotteur qui ne coule jamais. Or, à lire les récits ou à regarder les photos de Jacques-Etienne Boyard, qui rôde depuis son enfance le long des rivières et des lacs, on verra que la pêche peut se décliner en inventaire émotionnel extraordinairement contrasté et intense : le temps devient affût passionné, au seuil d'un autre monde, où se confondent la mémoire et le rêve. La rivière se livre, ou ne se livre pas, telle une femme irrésistible et insaisissable. Quel ennui ? Quelle patience? Le pêcheur rôde, ruse, rêve, délire, jubile, explose - de joie, de fureur. Et c'est toujours un morceau de lui-même qu'il finit par ferrer, dans les clairs-obscurs où le regard se perd.
Jacques-Etienne Bovard est né à Morges en 1961. Licencié en lettres, il est maître de français au Gymnase de la Cité, à Lausanne. Loin de cacher son attachement à son pays, dans tous les sens du terme, il s'efforce dès ses premières nouvelles, Aujourd'hui, Jean (1982), de saisir le romanesque ici et maintenant. Polémique avec La Venoge (1988), satirique dans son premier roman La Griffe (1992) ou les nouvel-les de Nains de jardin (1996), dont le succès ne faiblit pas, il est aussi préoccupé par une constante quête de valeurs qui puissent résister aux dérives qu'il dénonce. |
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Au délire sécuritaire et stérile répond ainsi l'essor de Demi-sang suisse (1994), au gouffre des incertitudes fin de siècle la générosité brute des Beaux Sentiments (1998), d'Une leçon de flûte avant de mourir (2000) ou des romans Le Pays de Carole (2002) et Ne pousse pas la rivière (2006). Couronné de nombreux prix, Jacques-Etienne Boyard fait partie des auteurs suisses romands les plus réguliers et les plus largement reconnus par le public.
Jacques-Étienne Bovard, La Pêche à rôder , Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2009
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Anne Cuneo / Portrait de l’auteur en femme ordinaire |
ISBN 2-88241-228-7
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Elle avait onze ans, " Anna ", ce jour d'automne où elle vit pour la première fois cette ville faite de tuiles et de briques, de verdure éclatante, et puis ce lac " bistre " couvert de nuages. C'était une Milanaise de bonne famille qui avait perdu, trois ans auparavant, son père dans des circonstances atroces, et qui rejoignait sa mère, devenue femme de chambre dans une pension vaudoise. Elle vécut longtemps dans une pension pour fillettes italiennes. Un bien triste orphelinat que cette maison humide, exiguë, où l'on vous privait de manger à cause de trois grains de poussière trouvés sous votre lit. Elle était sise à la rue de la Rasude, à proximité des Imprimeries Réunies, où Anne venait parfois bavarder, en cachette, avec un gentil monsieur à cheveux gris qui lui remettait des feuilles blanches. Anne y calligraphiait des poèmes. Tous les matins, un douloureux cortège de petites gamines encerclées de religieuses grimpait les rues de la ville, de la Rasude à la Grotte, de Saint-François à la rue Pichard, de la rue Haldimand au Valentin. C'est là, à l'Ecole catholique, qu'Anne Cuneo trouva ses premiers germes d'épanouissement. Elle apprit le français mieux que personne, s'intéressa à la littérature, perdit la foi et découvrit le besoin de voyager. Depuis, son récit nous mène aux quatre coins des vieilles rues lausannoises, dans le pater noster des Galeries du Commerce ; au Café du Philosophe, ou du Barbare, sur les bancs de l'Ecole de commerce, puis dans les corridors de la Faculté des lettres, dont elle avait tant rêvé mais où elle dut se buter contre bien des illusions. " C'est ça être universitaire ? écrit-elle. |
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Ces corrigés pointilleux ? Ces exercices d'école secondaire ? Ces notes (indicatives, certes, mais non moins traumatisantes). Ces "Ne nous égarons pas" aussitôt qu'on sortait de l'ornière " Mais l'Université, c'était aussi pour Anne un fleuron de personnalités : Gilbert Guisan, Daniel Christoff, André Bonnard, Constantin Regamey, un monde que tout étudiant lausannois de sa génération a rencontré et perçu comme elle, et dont elle a su rendre dans son livre le climat étrange où l'école s'apprêtait à se " démocratiser ".
Née à Paris de parents italiens, Suissesse par mariage. Licenciée ès lettres et ès sciences pédagogiques de l'Université de Lausanne, puis formation de Conseil en publicité et de journaliste. Écrivain de livres " littéraires " et " documentaires ". Ecrit et met en scène pour la radio, la télévision et le théâtre. Depuis 1981 travaille aussi dans les métiers du cinéma, comme assistante, scénariste, puis comme journaliste et réalisatrice, soit de façon indépendante, soit à la Télévision suisse. Après une première phase autobiographique, Anne Cuneo découvre, à travers l'expérience théâtrale et cinématographique, les potentialités d'une forme de roman inspirée de la réalité mais susceptible de prendre des libertés avec elle pour en mettre en valeur certains aspects. Utilisée pour la première fois avec Station Victoria, elle a permis l'écriture d'oeuvres basées sur des personnages réels. Dans Le Trajet d'une rivière, c'est la redécouverte d'un personnage oublié, et capital, de l'histoire de la musique. Dans Objets de splendeur, il s'agit d'un regard différent sur la vie amoureuse du jeune Shakespeare. Le Maître de Garamond raconte l'histoire d'Antoine Augereau, imprimeur à qui l'on doit maintes caractéristiques de l'orthographe moderne, et de ses rapports avec le plus célèbre de ses apprentis, Claude Garamond. Et enfin Zaida est l'itinéraire d'une femme née en 1860, qui a vécu tous les bouleversements européens y compris deux guerres mondiales, et qui, l'année de ses cent ans, entreprend le récit de sa vie. Anne Cuneo est également l'auteur d'une série de romans policiers (qu'elle qualifie plutôt de " romans sociaux ") solidement enracinés dans la réalité sociale contemporaine, et dont la narratrice est l'enquêteuse Marie Machiavelli.
Anne Cuneo, Portrait de l’auteur en femme ordinaire, Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2009 |
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Défricheurs d’imaginaire. Sous la dir. de J.-F. Thomas |
ISBN 2-88241-231-7
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La science-fiction suisse? Jamais entendu parler!
Et pourtant, depuis longtemps, la littérature suisse romande s’est livrée au jeu des fictions spéculatives. Comme ailleurs, des auteurs curieux ou perspicaces se sont posé des questions sur l’avenir, les rapports de la science et de la société, les dangers technologiques, les dérives totalitaires, la vie sur d’autres planètes, la réalité virtuelle ou les délires temporels. Auteurs célèbres, réputés ou oubliés ont exprimé leurs craintes, leurs angoisses ou leurs espoirs par le biais de romans ou de nouvelles.
Composé par Jean-François Thomas, ce recueil est la première anthologie historique de la science-fiction suisse romande. De 1884 à 2004, elle donne à lire des récits qui appartiennent tous au domaine de la « conjecture romanesque rationnelle ».
Avec des textes de Léon Bopp, Bernard Comment, Marie-Claire Dewarrat, Michel Epuy, Roger Farney, Gabrielle Faure, Jean Villard Gilles, Rolf Kesselring, Claude Luezior-Dessibourg, Sylvie Neeman Romascano, Georges Panchard, Wildy Petoud, Jacques-Michel Pittier, Odette Renaud-Vernet, Édouard Rod, Noëlle Roger, Albert Roulier et François Rouiller.
Jean-François Thomas, directeur de la publication
Défricheurs d’imaginaire. Sous la dir. de J.-F. Thomas, Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2009
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Récits sur assiette. Sous la dir. de C. Desarzens |
ISBN 2-88241-227-0 |
Un récit sur assiette ? Une idée venue du Texas, proposée à dix-sept auteurs romands, voyageurs ou casaniers, ou les deux. Pas forcément une recette mais un souvenir lié à la nourriture, une manière indirecte de servir un petit morceau de son enfance, un événement, un kilo de fruits mûrs posés sur la table, un fiasco, un manque. Un python écrasé sur le bas-côté d'une route australienne. Du vin acheté en vrac. Un saucisson emballé dans L'Impartial. Une promesse non tenue. Une carte de visite, chaque fois. Davantage un portrait, à base d'expérience, de robe de chambre et de grain de sel, plutôt que de strictes consignes à suivre. Quelque chose à partager. L'idée d'un calendrier avec les écrivains posant en maillots de bain, pour les fêtes de fin d'année, m'avait aussi effleurée. Toujours pour les mêmes raisons. Ils feraient n'importe quoi pour se vendre, diraient les persifleurs. Donc les récits. Sur assiette. A dévorer. Maintenant. Tout de suite.
Née à Sète de parents suisses, Corinne Desarzens est l'auteur de romans, nouvelles et récits de voyage dont Poisson-Tambour (Bernard Campiche Editeur), Le verbe être et les secrets du caramel (Aire), Tabac de Havane évoluant vers le chrysanthème (Jean-Paul Rocher Editeur, Paris). Sa phrase préférée est : « Ne garde rien pour une occasion spéciale, chaque jour que tu vis est une occasion spéciale. »
Récits sur assiette. Sous la dir. de C. Desarzens, Bernard Campiche Editeur, Coll. Campoche, 2009 |
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Page créée le 26.06.09
Dernière mise à jour le 26.06.09
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