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Petites chroniques d'été

 

Présentation de l'auteur
Chronique des géraniums en fleurs (1)
Chronique des géraniums en fleurs (2)
Dernière chronique des géraniums
Petite chronique d'un soir d'été sur un balcon au printemps
Petite chronique d'avant l'été
Petite chronique d'été (1)
Petite chronique d'été (2)
Petite chronique d'été (3)
Petite chronique de l'été 2000
Petite chronique de l'été qui revient, de l'écriture, des montagnes et des anges
Dissolution


Petite chronique de l'été qui revient, de l'écriture,
des montagnes et des anges

Hé ! oui, l’été revient, à peine l’automne est là, à peine a-t-il plu un peu, qu’il fait du soleil beaucoup, passionnément, à la folie ou presque, mais que s’il n’en faisait pas du tout ça n’aurait que peu d’importance tant il est vrai qu’il reste toujours des pétales aux marguerites du temps, celui qui passe comme celui qu’il fait, qui se défait, se refait, ainsi de suite, à l’infini.

Une petite chronique, cela commence parfois ainsi, avec une phrase comme celle-là. Celle-là est brute, pas encore corrigée, ce n’est juste qu’une, que des idées encore, il va falloir la travailler, cette phrase, la fondre ou l’agencer avec ou dans d’autres phrases. Peut-être, tout à la fin, qu’il n’en restera rien ou qu’elle sera tout autre chose, ou qu’elle sera restée presque la même, on ne sait pas, c’est en train de s’écrire.

Et puis enfin l’on saura : que la phrase est très bien ainsi malgré ses imperfections, qu’il faut la laisser là telle qu’elle fut saisie dans cette espèce de flamme qui, comment dire, vous poussait, vous entraînait, vous débordait ; qu’il faut la laisser brute ainsi parce que c’est ainsi qu’elle est née et que c’est ainsi qu’elle dit tout et peut-être plus encore, peut-être même des choses qu’il ne faudrait pas dire, des choses en fond de page, à deviner seulement.

On peut aussi parler de ça, dans une chronique, de l’écriture en train de s’écrire.

Ou des montagnes, de l’automne en montagne et de journées entières, de longues heures, passées à lire dans les pâturages sur les hauts de Torgon, de Salvan, d’Evolène ou d’ailleurs. On se souvient d’un automne au col de la Forclaz, ensoleillé, ciel bleu, rien que de soleil et de bleu, et c’était déjà fin octobre et novembre.

On peut aussi parler des anges.

Que dire des anges ?

Ils entendent ce que nous disons et parfois ils exaucent nos vœux, réalisent nos rêves même impossibles et fous. Ils remettent le ciel bleu en place quand la pluie est insupportable. Ils rallument le soleil, font briller les étoiles. Ils nous font des nuits de lumières et des jours avivés d’espérances. Ils sont là, qu’on y croie ou pas. Mais encore plus si l’on y croit.

Chacune, chacun, a son ange qui le garde, dit-on. Jour et nuit. Et été comme hiver.

Il faut oser croire aux anges quand vient le soir et qu’il commence à faire froid.

© jean-pierre.cousin@bluewin.ch
lu 25/09/2000

 

Page créée le 01.08.01
Dernière mise à jour le 01.08.01

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