Anne-Lise Grobéty
(1949-2010)
Notice biographique
- Bibliographie -
Extraits de
presse - Des nouvelles de la Mort et de ses petits
Notice
biographique |
Anne-Lise Grobéty est née en 1949 à La Chaux-de-Fonds où elle a vécu jusqu’à l’âge de 18 ans. Son premier roman, Pour mourir en février, lui vaut le Prix Georges-Nicole 1969 et la reconnaissance du public. Mais malgré ce succès fulgurant, la littérature ne retient pas toute son attention. Elle poursuit des études à la Faculté des Lettres de Neuchâtel et se lance dans le journalisme. À partir de 1973, elle est députée socialiste au Grand Conseil neuchâtelois où elle siège neuf ans, période pendant laquelle elle élève également ses trois filles. Si cette vie bien remplie a parfois menacé de réduire sa création à la portion congrue, Anne-Lise Grobéty est néanmoins parvenue à alterner récits et recueils de nouvelles avec des oeuvres qui lui ont valu d’importantes marques d’estime de la part de la critique et du public. Avec Le Temps des mots à voix basse (2001), elle a fait une première incursion réussie et remarquée dans le domaine de la littérature de jeunesse tout en abordant le terrain nouveau pour elle de l’Histoire, celle de la Deuxième Guerre mondiale et de l’extermination des Juifs. Elle renoue en 2006 avec le roman dans La Corde de mi et travaille actuellement à un nouveau roman intitulé Des nouvelles de la Mort et de ses petits : Mémoires intestines d’Islo Pers.
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Anne-Lise Grobéty wurde 1949 in La Chaux-de-Fonds geboren, wo sie ihre ersten achtzehn Lebensjahre verbrachte. Ihr erster Roman, Pour mourir en février (1970), trägt ihr 1969 den Prix Georges Nicole und die Anerkennung der Öffentlichkeit ein. Sie studiert an der geisteswissenschaftlichen Fakultät der Universität Neuenburg und arbeitet als Journalistin. 1973 zieht sie für die Sozialdemokraten in den Neuenburger Grossen Rat ein und politisiert dort neun Jahre lang, während sie sich gleichzeitig um die Erziehung ihrer drei Töchter kümmert. Abwechselnd mit ihren einzeln oder als Sammelband erschienenen Erzählungen veröffentlicht sie auch grössere Werke, die bei Kritik und Leserschaft auf hohe Wertschätzung stossen. Mit Le Temps des mots à voix basse (2001) macht sie einen ersten erfolgreichen und vielbeachteten Abstecher auf das Gebiet der Jugendliteratur und greift mit der Judenverfolgung während des Zweiten Weltkriegs auch zum ersten Mal ein historisches Thema auf. Mit La Corde de mi kehrt sie 2006 zum Roman zurück und hat zurzeit einen weiteren Roman in Arbeit.
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Anne-Lise Grobéty nasce nel 1949 a La Chaux-de-Fonds, dove vive fino all’età di diciotto anni. Il suo primo romanzo, Pour mourir en février (1970), le vale il Prix Georges Nicole 1969 e il riconoscimento del pubblico. Malgrado questo successo folgorante, però, non si dedica esclusivamente alla scrittura: continua gli studi alla Facoltà di lettere di Neuchâtel e intraprende la professione di giornalista. Dal 1973 è deputata socialista del Granconsiglio del Cantone di Neuchâtel, dove resta in carica per nove anni, periodo durante il quale alleva anche tre figlie. Se in certi momenti questa vita così intensa ha rischiato di ridurre la sua parte creativa a un minimo di sopravvivenza, Anne-Lise Grobéty è però riuscita ad alternare romanzi e raccolte di racconti a opere che le sono valse importanti elogi della critica e del pubblico. Con Le Temps des mots à voix basse (2001), ha fatto una prima, pregevole e assai riuscita incursione nel campo della letteratura per ragazzi, affrontando il terreno per lei nuovo della Storia, in particolare della Seconda guerra mondiale e dello sterminio degli ebrei. Nel 2006 ritorna al romanzo con La Corde de mi.
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Bibliographie |
Romans
Pour mourir en février, préface de Jean-Pierre Monnier, Lausanne, Cahiers de la Renaissance vaudoise, 1970 ; Yvonand, Bernard Campiche, 1994.
Um im Februar zu sterben, traduction de Christa Fischer, München, Kindler, 1971.
Morire in febbraio, traduction de Lucia Cacciola, Milano, Il Dito e la Luna, 1997. |
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Zéro positif, Vevey, Bertil Galland, 1975 ; Yvonand, Bernard Campiche, 1992.
Fluchtbewegungen, traduction d’Olga Gloor, postface de Klara Obermüller, Zürich, Benziger, Ex Libris, 1977. |
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Infiniment plus, Yvonand, Bernard Campiche, 1989 ; Orbe, Bernard Campiche, 2006.
Unendlich mehr, traduction d’Irma Wehrli-Rudin, Zürich, Benziger, Ex Libris, 1991. |
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La Corde de mi, Orbe, Bernard Campiche, 2006 ; 2008. |
Récits et nouvelles
La Fiancée d’hiver, Lausanne, 24 Heures, 1984; Yvonand, Bernard Campiche, 1989 ; 1992 ; Orbe, Bernard Campiche, 2002.
Die Wintersbraut, traduction d’Ursula Dubois, Zürich, Dortmund, eFeF, 1992. |
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Contes-gouttes, La Tour-de-Peilz, Bernard Campiche, 1986 ; Yvonand, Bernard Campiche, 1994. |
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Jours et contre-jours, illustration d’Anne Bringolf-Pantillon, Lausanne, Les Terreaux, 1990. |
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Belle Dame qui mord, Yvonand, Bernard Campiche, 1992 ; Orbe, Bernard Campiche, 2009. |
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Défense d’entrer, Genève, Zoé, 1996. |
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Amour mode majeur, Orbe, Bernard Campiche, 2003. |
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Jusqu’à pareil éclat, Orbe, Bernard Campiche, 2007. |
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L’Abat-jour, Delémont, D’autre part, 2008. |
Poésie
Maternances, gravures d’Armande Oswald, Neuchâtel, Galerie Ditesheim, 1979. |
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Les Ramoneurs, photographies de Pierluigi Zaretti, Lausanne, Payot, 1980. |
Essais et textes en prose
«Du côté de l’écriture féminine…», dans Anne-Lise Grobéty, Monique Laederach, Amélie Plume, Écriture féminine ou féministe?, Genève, Zoé, 1983, pp. 6-27. |
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«Ce nom qui est devenu le sien ! », dans Écriture, 48, 1996, pp. 57-76 (dossier Alice Rivaz). |
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Compost blues, Lausanne, ASELF (Association Suisse des Éditeurs de Langue Française), 2000. |
Littérature pour la jeunesse
Une bouffée de bonheur !, illustrations de Catherine Louis, Zürich, OSL (OEuvre suisse de lectures pour la jeunesse), 1992. |
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Le Temps des mots à voix basse, Genève, La Joie de lire, 2001.
Il Tempo delle parole sottovoce, traduction de Sergio Claudio Perroni, Milano, Bompiani, 2002.
Die Zeit der leisen Worte, traduction de Gudrun Honke, Wuppertal, Peter Hammer, 2004. |
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Du mal à une mouche, Genève, La Joie de lire, 2004. |
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Extraits de presse |
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Des nouvelles de la Mort et de ses petits |
Et l'autre part ne peut se résoudre à l'insoutenable réalité. Comment refuser de voir que par mon égoïsme d'amoureux je vais ajouter de plein gré un nom à la liste de mes morts aimés : celui de mon bon maître dont la sagesse, la clairvoyance, la gaieté, la patience ont été l'apport de lumière de mon enfance et de ma jeunesse. "Si vous lâchez la mort hors de son enclos, m'avait-il dit un jour, vous pouvez être sûr qu'elle va s'empeser la panse de petits. Et croyez-vous qu'à leur tour ils ne vont pas aussi s'empresser, à peine le nid quitté, d'entrer dans la danse ? Serez-vous alors surpris quand, en retour, l'un de ceux-ci viendra vous picorer de son bec comme du grain sec ?..." Dans l'obscurité, sous ma main, je sentais le souffle d'Amarilla tendre et détendre sa poitrine. Je pensais à quel point ils étaient unis si profondément, elle et lui, qu'elle parlait comme lui. "Je crains que nous n'ayons bientôt des nouvelles de la mort et de ses petits", avait-elle soupiré la veille.
Née en 1949 à La Chaux-de-Fonds, Anne-Lise Grobéty se fait connaître du grand public dès son premier roman, Pour mourir en février, couronné par le Prix Georges-Nicole. La suite de son oeuvre rencontre le même succès : le Prix Rambert et deux Prix Schiller lui ont notamment été décernés. Parmi ses publications les plus importantes, les romans Zéro positif et Infiniment plus, tous deux traduits en allemand, et les recueils de nouvelles La Fiancée d'hiver et Belle dame qui mord. Elle a reçu le Grand Prix C-F Ramuz en 2000, et le Prix Saint-Exupéry-Valeurs Jeunesse de la Francophonie 2001 ainsi que le Prix Sorcières pour Le Temps des mots à voix basse. La Corde de mi, roman paru en 2006, lui a valu le Prix Bibliomedia 2007. Anne-Lise Grobéty est décédée le 5 octobre 2010.
Anne-Lise Grobéty, Des nouvelles de la Mort et de ses petits, Orbe, Campiche, 2011.
Page créée
le 01.08.98
Dernière mise à jour le 21.11.11
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